Cet article a été écrit dans le cadre d’un partenariat avec l’UCPA. Conformément à notre Manifeste, on y raconte ce qu’on veut.
Il y a des sports qu’on ne peut éviter. Qui nous poursuivent, souvent malgré nous, toute notre scolarité, voire dans nos activités extra-scolaires. Et puis un jour, on découvre qu’il existe d’autres activités, que l’on n’aurait jamais envisagées, ou que l’on ne nous a jamais proposées. Des madmoiZelles témoignent de ces expériences sportives… qu’elles ne regrettent pas !
Dépasser les a priori
Cécile avait une idée plutôt arrêtée et lointaine de la plongée, avant de s’y essayer par hasard :
« Pour moi, c’était un sport très technique, réservé à des gens qui nageaient comme des dauphins et qui n’avaient peur de rien. Cela ne semblait donc pas vraiment être un sport pour moi qui ne nage pas franchement bien, est asthmatique, claustrophobe et flippe comme une malade dans n’importe quel plan d’eau (même un lac) dès que je ne vois plus le fond.
Puis il y a eu les premières vacances avec celui qui est depuis devenu mon mari. J’ai essayé de lui faire partager ma passion de l’époque, l’équitation. Mais dès la première sortie, j’ai bien vu qu’il allait fallait trouver autre chose si on voulait passer du temps ensemble !
Nous étions en vacances en Égypte, et le club de plongée de l’hôtel où nous séjournions proposait des prix cassés sur les baptêmes de plongée : je me suis dit que cela pouvait être une bonne façon de passer le temps.
Ça a été une grosse claque, et j’étais tellement impressionnée que j’en ai complètement oublié d’avoir peur ! Un nouveau monde s’ouvrait à moi, une autre dimension dans laquelle je pouvais me mouvoir à volonté et rencontrer toutes ces espèces magnifiques… On a fait deux baptêmes chacun, et quelques mois plus tard nous étions de retour en Égypte pour passer notre PADI open water.
C’était il y a dix ans… et je pratique toujours la plongée avec autant de joie et d’excitation que la première fois ! »
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Mercutio a fait son baptême de parapente par hasard, et avec beaucoup d’appréhension.
« On était en vacances à la montagne quand ma maman a voulu essayer le parapente, et j’ai dit pourquoi pas. J’ai moins rigolé quand je me suis retrouvée au bord d’une descente à pic et qu’on m’a dit de courir très vite. J’étais attachée à un siège, et pour pouvoir voler, je devais cavaler sur une descente très abrupte ; il suffisait de faire trois pas bien volontaires et ta voile t’envolait dans les airs toute seule.
J’ai dit « HA HA HA NON ! », du coup l’homme qui était attaché avec moi m’a poussée en avant et a couru très vite en continuant de me pousser : je n’avais pas le temps de hurler comme un goret que j’étais dans les airs.
C’était une expérience bizarre parce que finalement, oui, une fois en train de voler tu n’as plus peur. Je n’arrêtais pas de me dire « Mais qu’est-ce que je fais là ? Mais qu’est-ce que je fais là ? » parce que le parapente ne m’avait jamais attirée plus que ça. Mais sur un coup de tête j’avais dit oui. Et j’étais là, à plusieurs centaines de mètres d’altitude. Au calme. »
Quand je suis redescendue sur la terre ferme.
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Se dépasser
Ces sports pouvaient effrayer les madmoiZelles qui ont témoigné en partie par les doutes qu’ils soulevaient quant à leurs capacités. « 3 » était par exemple restée sur un traumatisme d’enfance avec l’escalade :
« En colonie de vacances à l’âge de 6 ou 7 ans, on a fait une initiation à l’escalade : un gros rocher, un surplomb, ça paraît enfantin et très rigolo quand tu es attachée à un baudrier. Tu grimpes, tu arrives en haut, et là pour descendre on te dit de te mettre au bord de surplomb, dos au vide, et de descendre les fesses plus bas que les pieds… panique, me voilà bloquée et en stress total. On m’a disputée, insultée, menacée, forcée, rien n’y a fait. Il a fallu me descendre comme une araignée au bout de son fil. J’étais traumatisée, et pourtant je n’avais jamais eu le vertige.
Des années plus tard, un ami m’a cassé les pieds pour que je l’accompagne à la salle d’escalade, sa passion. J’ai accepté à contrecœur, et à ma grande surprise j’ai très facilement atteint le haut du mur. Comme je cherchais une activité à faire en salle en hiver, je me dis que j’y retournerais une fois de temps en temps.
Quatre mois après j’étais accro ; maintenant je prends des cours et progresse très vite. »
J’arrive Angelina, j’arrive.
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Cécile s’est également rendu compte qu’elle était tout à fait capable de plonger, et ce dans des conditions de plus en plus extrêmes :
« J’avance dans ma pratique et dans mes diplômes ; je connais mes limites et tente de les repousser petit à petit. Plongée de nuit ? Plongée avec six ou sept requins ? Plongée en cave, tunnel, cheminée ? Plongée sur épave ? Plongée à plus de trente-cinq mètres ? FAITES ! Et avec un plaisir immense, alors que la simple évocation de tout ça me faisait frémir au début…
Maintenant j’ai fait environ 150 plongées, majoritairement avec mon mari, aux quatre coins du monde : Égypte, Maldives, Espagne, Malte, Italie, Curacao, et dans les mois qui viennent Oman et Tenerfie. »
Des univers et des sensations motivantes
En fin de compte, une fois leurs appréhensions dépassées, les madmoiZelles ont apprécié les sensations procurées par ces sports, ainsi que leurs univers particuliers. Cela fait maintenant plusieurs années que Chazou a testé la planche à voile, mais ses souvenirs sont intacts :
« J’ai fait un stage d’initiation à la planche à voile. Ça n’a duré qu’une semaine, mais bon sang qu’est ce que j’ai aimé ça ! J’ai découvert des muscles absolument inconnus jusqu’alors, et ce fut douloureux. Eh oui : quand la planche tombe à l’eau, il faut la remonter à la force des bras, et à 12 ans j’étais une espèce de longue tige toute fine, pas très costaud. Mais à la fin de la semaine, quand j’ai réussi à tenir correctement et à avancer, j’ai découvert une sensation totalement magique.
J’ai grandi à la mer et j’ai toujours eu un amour profond et viscéral pour ma Méditerranée natale. Et cette sensation magique de glisser sur l’eau et de partir plein large (comme je tenais debout mais n’arrivais pas à tourner, j’ai foncé tout droit vers le large en me disant que le moniteur viendrait me chercher)… L’odeur de la mer, le vent marin plein fouet sur tout mon corps, tenir la voile, attraper le vent, les embruns et le soleil sur ma peau et surtout… L’horizon. L’horizon à perte de vue, l’azur partout, le bruit des vagues. J’étais seule dans la mer et je n’aurais jamais pu connaître ça sans ce sport. C’est vraiment un souvenir merveilleux. »
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Ce sport lui a ainsi permis de découvrir la mer d’une façon particulière, avec des sensations exceptionnelles. C’est aussi ce que souligne Cécile quant à la plongée :
« La plongée est un sport pour…
- Ceux qui aiment voyager, car il n’y a rien de plus magique que de découvrir un lieu à la fois sur Terre et sous mer !
- Ceux qui aiment faire des rencontres : il est facile de se lier après une plongée en échangeant impressions, photos, bon plans pour le dîner…
- Ceux qui cherchent une activité à partager : cela permet de mieux se connaitre, mieux communiquer, et mieux s’accepter avec nos limites et nos envies ! »
Bonne ambiance et émulsion
Noéminitel est de son côté devenue accro au parapente :
« La première fois que j’ai volé seule, je me suis demandée ce que je faisais là. Aujourd’hui j’ai une trentaine de vols à mon actif (en solo), et j’économise pour passer mon brevet pilote. Je prends tellement de plaisir à voler, sans bruit, au-dessus de paysages magnifiques que j’ai davantage l’impression de regarder un tableau que de pratiquer un sport. »
De la même façon, l’escalade apporte un certain bien-être à 3 :
« Lorsque que je grimpe, je travaille mes muscles en longueur, je m’étire, je me retrouve dans des positions rigolotes, je respire, je suis concentrée, et à la fin des deux ou trois heures je suis zen… Assurer mes partenaires me demande concentration et réactivité, l’ambiance est super, et je me sens valorisée par mes progrès. On s’encourage, on se félicite, on s’éclate.
Je suis heureuse d’avoir dépassé cette trouille d’enfant et d’avoir découvert ce sport ! »
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Les Commentaires
Le cheerleading
J'avais fait cinq ans de danse et deux ans de french cancan, mais j'avais l'image en tête des pimbêches de séries américaines, les filles insupportables qui se prennent pour les reines de l'école.
Et je suis arrivée dans mon école, et je me suis dit, "allez, juste pour essayer"
Et jsuis accro. C'est ultra sportif, faut pas nous confondre avec des pompom girls (que je ne dénigre pas, sauf que les pompoms c'est de la danse.. pas le cheerleading)
On a besoin d'être musclé de partout, dos, abdos, cuisses, épaules. On bosses aussi la souplesse, et au final quand on enchaine la routine pour la première fois tu vois que tu bosses le cardio aussi
Et ça me fait tellement plaisir de faire ça. Genre, j'adore. Des fois je vais a l'entrainement a reculons parce que j'ai la flemme mais dès que je suis dedans je suis juste bien.
Et je rage parce que je vais peut être devoir arreter a cause d'un problème de genou qui se répercute dans la hanche et le dos, c'est extremement frustrant