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Sport

Accepter d’être fière de soi, se réapproprier son corps et sa puissance — Témoignage

Le 6 juillet 2017, Clémence Bodoc lançait un appel aux lectrices pour réaliser avec elle un défi : 10 mois d’entrainement au trail pour courir 23km au marathon du Mont-Blanc. Marion revient sur son expérience.

En partenariat avec l’UCPA (notre Manifeste)

Le SPORT.

Ce concept impressionnant qui fait peut-être remonter en toi les vestiges de traumatismes de collège ou de lycée. Ce moment où ta petite voix intérieure te crie que c’est trop dur pour toi, que ce n’est pas pour toi : tu ne vas pas y arriver.

Le sport c’est tendance, c’est bon pour la santé, mais ce n’est pas pour moi.

Pourquoi autant de pression ?

Assez facile dans la société actuelle de se rendre compte de pourquoi on ne se sent pas capable. Facile de constater l’écart énorme entre le corps qu’on voit dans le miroir et les dizaines de publicités et autres publications d’instagrameuses hyper retouchées et #beachbodyready.

Difficile de sauter le pas, et de commencer un sport collectif ou individuel, d’aller à la salle, à un cours, en imaginant l’image d’incapable que le miroir va renvoyer.

Et pourtant tous les ans, voire tous les mois, ou tous les étés : l’envie est là. La motivation est là… et ça coince.

Marion nous raconte son vécu du #TrailXperience

Marion suivait de près le parcours sportif de Clémence. Et elle s’est tout de suite sentie concernée par l’appel lancé pour former une team madmoiZelle :

« J’avais un peu la même approche que Clémence sur le fait de se réconcilier avec le sport, parce que je n’ai pas toujours été la meilleure élève en sport à l’école.

Donc quand je suis tombée sur son article, je l’ai lu parce que je voulais savoir ce qu’était le trail, et je me suis tout de suite reconnue dans ce qu’elle voulait dire. Elle parlait de toute l’opération menée par l’UCPA, et je me suis dit COOL !

Il faut que je postule ! »

À lire aussi : Marathonienne ! — le récit d’un exploit en 42km et 2 800 mètres de dénivelé

« Je pense que j’en suis capable ! »

Depuis quelques années, Marion essayait de se remettre au sport en allant à la salle une à deux fois par semaine, mais sans grande conviction à cause du manque de résultats.

En commençant la course à pied pour prendre l’air et changer un peu de pratique sportive, elle était débutante au moment de commencer les entrainements avec Clémence.

« Mon point de départ c’était : je ne peux pas courir plus d’une demi-heure / trois quarts d’heure. La candidature pour participer à ce programme, c’était d’abord remplir un formulaire qui était comme une lettre de motivation, suivi d’un casting où il fallait courir environ une heure sur les quais de seine avec Clémence.

Donc pour qu’elle apprenne un peu à mieux te connaître et à voir qui tu étais, il fallait être capable de parler en même temps que courir ! Et moi je n’étais pas capable de courir une demi-heure / trois quarts d’heure d’affilée et de parler en même temps ! […]

Mais je savais que j’avais un bon fond, je me suis dit qu’avec un programme d’entrainement, oui, c’est possible !

Donc je me suis dit « Je pense que j’en suis capable ! ». »

« Non tu n’es juste pas capable de progresser parce que tu fais telle taille, tu fais tel poids »

10 mois… C’est long.

Surtout avec un entrainement digne d’un sportif professionnel. Le corps est mis à rude épreuve, et Marion, comme d’autres membres de l’équipe, est passée par la case blessure pendant son parcours.

Et pourtant elle a tenu, boostée par l’objectif et l’esprit d’équipe qui s’est créé dans la team #TrailXperience.

À lire aussi : Pourquoi t’aimer me blesse autant ?

« Le moteur toute l’année, ça a été l’équipe ! On s’est super bien entendu·es tout de suite, on était solidaires, on se supportait les un·es les autres, on était tous et toutes plus ou moins dans la même tranche d’âge, donc il y a vraiment eu des affinités qui se sont créées très rapidement.

Donc au-delà du plaisir de re-pratiquer un sport et de se dépasser, de voir qu’il y avait des résultats, le moteur ça a été de les retrouver de week-end en week-end. […]

Franchement, qu’est ce qu’on a ri ! »

Le dépassement de soi

Challenge qui semble avoir teinté son expérience. Tenir malgré un gros objectif, un genou qui se fait la malle, et sa petite voix intérieure qui s’occupe soigneusement de dévaloriser ou minimiser ses victoires.

À lire aussi : Je n’y arriverai pas : mon plan de bataille face à l’insurmontable

Preuve en est que quand j’évoque avec elle sa première place dans la team Paris à la fin du Trail, Marion tente de me convaincre que ce n’est pas vraiment une si grosse victoire que ça :

« Non, c’est pas moi qui ai fini première de la team Paris… Ah si, pardon ! Techniquement si en fait. Après, c’est facile d’arriver première quand on est que deux, parce que du coup dans la team Paris il y avait quand même deux blessés.

Et ma coéquipière, une autre Marion, avait aussi un petit truc en haut de la cuisse, je ne sais plus exactement quel muscle était touché mais c’était quand même la partie de la cuisse qui lui permettait de gravir la pente !

Donc oui… je suis arrivée première mais… sur trois personnes qui avaient du coup des capacités limitées »

Sacré petit moi intérieur…

Accepter d’être fière de soi !

Et si c’était ça, la plus grande victoire de Marion dans #TrailXperience ? Et la victoire de chacune de nous dans nos pratiques sportives ?

Admettre qu’on a réussi, et qu’on peut être fières de nous ?

« Je savais déjà avant de commencer l’expérience que j’étais une personne assez déterminée, et que si je mettais tout en œuvre pour atteindre mon objectif, j’étais capable de le faire. Là c’est juste une preuve supplémentaire que clairement, oui, c’est le cas.

Il y a des choses qu’on apprend dans son travail, dans sa façon d’être, dans son comportement dans la vie de tous les jours, et moi j’avais peur d’avoir les limites du corps, que mon corps me dise « stop » ou « non tu n’es juste pas capable de progresser parce que tu fais telle taille, tu fais tel poids ».

Et en fait malgré tous ces facteurs, si, j’ai quand même progressé.

Et j’ai aussi appris, je pense, à accepter d’être fière de moi. Parce qu’à force d’entendre les copains répéter « ça y est tu l’as fait, je suis fier·e de toi ! Tu vois ! Tu en étais capable ! », et quand toi t’essayes de te chercher des excuses genre « là c’est parce que c’était facile, et puis j’ai progressé mais pas tant que ça ».

Accepter d’avoir réussi. Je suis quelqu’un de foncièrement perfectionniste, je ne dis pas ça juste pour bullshiter aux entretiens. Plus qu’une qualité c’est vraiment un gros défaut pour moi, de ne jamais être satisfaite de moi-même.

Je me dis toujours que j’aurais pu faire mieux, et souvent je me fixe des objectifs, et même quand je les atteins je me dis que j’aurais pu pousser encore plus et que ce n’était pas si difficile, au fond. »

« Le sport, ça a aussi été un moyen de me réapproprier mon corps »

Acquérir une pratique sportive plus régulière et motivante, se reconnecter à la nature, gagner en confiance en soi, et se réapproprier son corps. C’est à tous ces bénéfices que l’on peut résumer le parcours de Marion dans l’aventure #TrailXeprience.

« Je suis dans un métier et un environnement de travail qui sont un peu stressants, donc le sport est une belle échappatoire, c’est un bon moyen de décompresser, de relâcher la pression.

Ça marche vraiment pour moi. Quand je vais courir, même si c’est dans mon quartier que je connais par cœur, c’est l’occasion de me mettre un podcast, ou de la musique que j’aime bien, et d’avoir une heure pour moi.

Le sport a aussi été un moyen de me réapproprier mon corps. Parce que pendant toute cette année, j’ai eu l’occasion d’avoir toute cette réflexion sur « faudrait peut être que je perde du poids ». Mine de rien, même si c’est surtout l’alimentation qui a joué, le sport aide aussi forcément !

C’était important pour moi, je ne dis pas qu’il faut faire du sport pour maigrir, mais c’était important pour moi, pour réapprécier mon corps et être à l’aise dedans. »

Et toi, est ce que tu te sens prête à te convaincre que tu es hyper capable de te mettre/remettre au sport ?

Rendez-vous sur Mont Blanc Média mercredi 28 novembre pour découvrir les deux premiers épisodes de la websérie #TrailXperience ! Troisième épisode : mercredi 5 décembre !

Pendant un an, l’équipe a été suivie dans sa préparation par des réalisateurs de Spicee.

Le résultat, ce sont trois épisodes qui vont être diffusés sur Mont Blanc Média, partenaire de cette opération aux côtés de l’UCPA, de Spicee, et de madmoiZelle !

Et en bonus, l’audio de mon entretien avec Marion juste en-dessous !

https://soundcloud.com/madmoizelle/marion-hochet-trail/s-Q2nJI

À lire aussi : Cinq trucs à savoir avant de se mettre au sport


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