Sortie le 1er mai 2007 en salles
Avec Tobey Maguire, Kirsten Dunst, Topher Grace, Bryce Dallas Howard
Oyé oyé, chères fans de bogosses en collants et slibards moulants, le Spiderman cuvée 2007 est arrivé ! Après un premier épisode plantant l’univers du personnage, un second qui décryptait de façon un peu plus profonde ses relations avec ses amis (Harry Osbourne), sa chérie (MJ Watson) et ses vélléités à redevenir une personne « normale », il fallait trouver un axe directeur pour le troisième du nom : ça sera « la vie, c’est pas toujours tout rose ! ».
Et oui, Peter Parker grandit. Fini l’insouciance des bancs de la fac, voici les problèmes de la vie d’adulte. Même si au début du film, on se dit que tout va bien dans le meilleur des mondes pour le Tisseur et ses copains, cette sympathique situation ne va pas durer longtemps. La faute aux super-méchants ?… Même pas. La faute à la vie, plutôt.
Plein de méchants pour le prix d’un !
Mais bon, il faut l’avouer : les super-méchants ont décidé de l’enquiquiner, le Parker. Il va d’ailleurs devoir s’en coltiner pas moins de trois dans ce même épisode :
- Harry Osbourne, convaincu que Spidey a occis son bouffon (vert) de père, bien décidé à le venger et reconverti pour l’occasion en Bouffon Vert Jr.
- L’homme-sable, qui est -scoop ! – finalement le tueur de Ben Parker, le papy de Peter. Ca le met en colère, le Monte-en-l’air
- Et puis last but not least, le symbiote venu d’une autre planète, bien décidé à squatter les biceps de Peter Parker, en échange d’une personnalité désinhibée… Finalement, la bêbête noire trouvera refuge chez Eddie Broke, un loser qui a la haine de Peter Parker… ils vont d’ailleurs conjuguer leur paire de boules contre l’Araignée pour devenir un super-méchant à la classe internationale : Venom.
Et alors ?…
Bah écoute, j’ai un sentiment mitigé, là, à propos de ce Spiderman 3. Les scénaristes ont voulu caser un max d’intrigues, de méchants, de soucis pour Peter Parker en 2h30… si bien qu’on a du mal à trouver ce qu’il en ressort vraiment.
Il faut dire que le film aurait très bien pu tenir sur un seul méchant, largement sous-utilisé dans ce numéro 3 : Venom. Sa place dans le comic est énorme et ici, il apparaît en tout et pour tout… 10-15 minutes ? Tristesse. D’autant plus qu’au niveau charisme, c’est certainement l’un des super-vilains les plus intéressants de la galaxie Marvel. L’homme-sable à côté, il est bidon.
Et nous passerons sur le côté moralisateur du film : les 15 dernières minutes donnent envie de chialer, tellement les dialogues sont emprunts de gnangnan et de bonne morale à deux balles. Beurk. Rajoutons à cela une petite dose d’américanisme bon teint auquel Sam Raimi ne nous avait pas vraiment habitués (tout le monde vieillit…) et on se demande où sont passés les messages beaucoup plus subliminaux des deux premiers épisodes…
Parker n’est pas celui que vous croyez
Le seul moment qui sauve vraiment le film de la niaiserie bon teint : le moment où Peter, transformé par le symbiote, affiche toute sa virilité et son côté I’m a winner… bien loin du p’tit gars timide qu’on connaît habituellement. La méche sur le côté, le costard noir, le Peter a soudainement oté le balai de son fondement… et le moment est assez comique. Je ne t’en dis pas plus.
Ca vaut le coup ?…
Je t’invite pour ça à aller consulter l’avis de Stellou dans notre numéro 00 de Je ne suis pas celle que vous croyez, notre nouveau magazine vidéo.
Photo © Gaumont Columbia Tristar Films
En tant que fan, il me reste à attendre le prochain (une nouvelle trilogie a été signée il y a quelques semaines), histoire de voir si la série s’est définitivement endormie sur ses lauriers… ou bien si elle saura rebondir !
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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