Spartacus : Vengeance, la deuxième saison des aventures de notre gladiateur préféré, a été autant attendue qu’appréhendée par les fans. Faut dire que l’enjeu était énorme : le visage de Spartacus ayant changé, ça faisait un peu flipper tout le monde. C’est pas souvent qu’on remplace l’interprète principal d’une série télé. C’est donc Liam McIntyre qui a repris le flambeau après le très regretté Andy Whitfield – et finalement, c’était pas aussi traumatisant qu’on aurait pu le croire.
Du sang, de la chique et du mollard
Spartacus : Vengeance commence quelques semaines après les évènements qui ont clôt la saison 1. Après le massacre de la maison de Batiatus, Spartacus et ses potes gladiateurs ont mis Capua à feu et à sang. Seppius, un jeune noble qui peine à faire entendre sa voix, leur envoie régulièrement des milices de mercenaires dans les pattes – sans grand succès, puisqu’ils se font tous déglinguer en deux temps trois mouvements (comme en témoigne la merveilleuse scène d’ouverture).
Après une jolie scène de baston où les gladiateurs découpent du mercenaire sans efforts, nous retrouvons Glaber, le super ennemi de Spartacus, celui qui l’a fait prisonnier et qui l’a séparé de sa femme – bref, le mec à l’origine de toutes ses emmerdes quoi.
On comprend bien vite que les nobles n’ont pas fini de se tirer dans les pattes, lorsqu’on assiste à un échange entre Glaber et Albinius, le père d’Illythia (femme de Glaber). Échange qui nous rappelle un peu le rapport qu’entretenait Lucretia avec le père de Batiatus, par ailleurs. Pas de pitié pour les gendres et les brus dans cette série.
Albinius en a un peu marre de voir que Spartacus et ses potes continuent à foutre le bordel et n’hésite pas à faire part de son mécontentement à Glaber, qui se retrouve en fâcheuse posture (nous tenons donc là notre nouveau Batiatus, toujours à la ramasse vis-à-vis des attentes des autres et prêt à tout pour gratouiller un peu de pouvoir à droite à gauche).
Glaber est donc sommé de se rendre à Capua pour tenter de mettre fin à tout ça. Pourquoi ? Parce que c’est lui qui a ramené Spartacus sur le sol Romain, donc c’est sa faute et pis c’est tout.
Pendant ce temps là, les gladiateurs vivent dans les égouts et se divisent en deux clans : la bande à Spartacus et la bande à Crixus
. Les sbires de Spartacus ont réussi à voler de la thune, et ceux de Crixus ont la bouffe – mais ils refusent de la partager parce que c’est eux qui l’ont trouvée d’abord alors pouet pouet hein. Bref, bonne ambiance dans les égouts.
Mais au moins Spartacus semble s’être à peu près remis de la mort de sa femme, puisqu’il fricote désormais avec Mira. On retrouve également Aurelia, la femme du défunt Varro (BWAHAHAAA VARROOO POURQUOI MON DIEU POURQUOI) qui fait toujours autant chier parce qu’elle est jamais contente.
Riches frustrés et gladiateurs tourmentés
Chez les riches, c’est la panique : les combats de gladiateurs sont devenus POURRIS depuis la révolte. Les combattants sont mous, on dirait Yvain et Gauvain qui se battent en duel dans Kaamelott, bref, ça pue du zob et tout le monde s’ennuie – sauf Seppius et sa soeur Seppia qui semblent entretenir une relation assez particulière, j’ai trop hâte de voir la suite, ça va pas être malsain du tout cette histoire.
Mais quid de Oenomaus me direz-vous ? Eh bien sachez qu’il va plutôt bien depuis tout ce bordel, il erre joyeusement à travers les ruelles sombres de Capua, caché sous une cape en lambeaux, et tentant de déjouer les traquenards de ceux qui voudraient sa peau. Pourquoi ? Parce qu’une jolie somme a été promise à celui qui choperait l’ancien Doctore par la peau du derche – il est désormais considéré comme un traitre, puisqu’il s’est retourné contre son Dominus. Trop cool sa vie.
Spartacus semble avoir perdu un bout de cerveau dans la bataille, car il n’a plus qu’un seul objectif dans la vie : tuer tous les Romains du monde entier, un par un, dans un geyser de tripes et de sang.
Crixus lui, s’est adouci depuis la première saison : il ne rêve que de retrouver Naevia, ancienne esclave du ludus qu’on lui a arrachée des bras avant le massacre. C’est beau, c’est frais, c’est romantique, wouuuu. Et du coup, c’est l’occasion rêvée d’aller défoncer des gens en pleine orgie rien que pour avoir une ou deux infos sur la situation de Naevia. Une belle grosse scène de gangbang, suivie d’un gros massacre bien sanglant, pas de doute, Spartacus est bel et bien de retour. Et ça fait plaisir.
Mais que… pourquoi… comment ça ?
Pendant ce temps là, Glaber et Illythia ont élu domicile dans l’ancien ludus de Batiatus, qui est encore tout tartiné de sang et complètement démonté, c’est jovial, c’est cosy, Illythia est TROP SUPER CONTENTE.
Mais en fait elle a pas trop le temps de râler, parce qu’un fantôme vient lui couper la chique : devant elle se dresse Lucretia, la crinière en pagaille, sale, perdue, et complètement pétée du casque. Elle n’a plus aucun souvenir de ce qui s’est passé, parle à ses esclaves comme si elles étaient toujours là – bref, elle débloque à fond les ballons.
Souvenez-vous : Lucretia était censée avoir péri dans la pagaille, après s’être pris le glaive de Crixus dans le bide (qui contenait d’ailleurs l’enfant qu’elle avait conçu avec lui, youpi !). Depuis, son ventre arbore une cicatrice toute propre et bien cousue, et Lucretia ne semble pas comprendre d’où elle sort.
Alors qu’Illythia manque de se jeter de la falaise tellement elle flippe, Glaber lui, se réjouit. Il voit en la réapparition de Lucretia l’occasion idéale de se faire briller et de ramener tout le monde de son côté. Il fait d’elle un signe des dieux, un miracle, une raison de croire en la victoire des Romains sur les gladiateurs.
Le retour des injustices et des frissons
Mais comme on parle de Spartacus, il faut bien que des personnages meurent. Et pour inaugurer cette nouvelle ribambelle de décès à venir, c’est Aurelia qui ouvre le bal. Alors que Spartacus lui a filé toute la thune qu’il avait réussi à chourer aux Romains afin qu’elle achète son droit de passage et coure retrouver son fils, elle se fait choper et démonter sur la place publique, pour servir d’exemple. Spartacus assiste à la scène, et comme il va vraiment pas bien du tout dans sa tête, décide de passer à l’attaque. Seul. En public. Devant Glaber, Illythia, Lucretia, Seppius, Albinius et les autres.
Fort heureusement, Crixus, qui passait dans le coin, sûrement pour écrire « NAEVIA TU ME MANK TRO REVIEN MON AMOURE » sur tous les murs de la ville, vient lui prêter main forte (accompagné de ses hommes, évidemment). Ils défoncent tout, récupèrent Aurelia qui pisse le sang, et rentrent au bercail. Tout ça pour quoi ? Bah pour pas grand chose, puisqu’Aurelia finit par succomber à ses blessures, après avoir demandé à Spartacus de lui promettre de ne JAMAIS approcher son fils, parce qu’il ne sème que le chaos et la destruction et qu’il fait rien qu’à tout casser partout, ce gros naze. Et couic, rideau.
En attendant, Lucretia a pu revoir Crixus, et il semblerait que ça ait réveillé quelques petits souvenirs… à suivre, donc.
Et en ce qui concerne Liam McIntyre, il fait vraiment de son mieux pour marcher dans les traces d’Andy Whitfield – il reprend ses expressions, ses postures, et le caractère ne change pas des masses, à part pour les besoins du scénario. Du coup je lui pardonne un peu de ne pas être Andy (je suis clémente).
À la semaine prochaine ! En attendant, rendez-vous dans les commentaires pour discuter de ce premier épisode prometteur.
(PS : ne faites jamais l’erreur de regarder un épisode de Spartacus dans le train, avec une jeune femme lisant de la philosophie à côté de vous et des enfants qui crapahutent un peu partout dans le wagon, bonjour le malaise, j’vous promets ça craint).
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Les Commentaires
Sinon, pour Seppius/Seppia, il semble que les scénaristes avaient pensé à une relation incestueuse mais se sont ravisés en voyant qu'il y en avait déjà une dans Game Of Thrones et du coup, ils voulaient pas trop que ça fasse redite.
Pour ma part, je continuerai à regarder Spartacus parce que j'adore et je veux connaitre le destin de chacun des personnages auxquels je me suis attachée, mais j'aurai toujours un pincement au coeur. C'est con mais dans ce premier épisode, j'avais l'impression que ce Spartacus usurpait l'identité du vrai, s'appropriait ses actes passés et ses souvenirs. Pour moi Spartacus était et restera Andy Whitfield mais je vais essayer de me faire au nouvel acteur, qui fait de son mieux malgré tout vu les circonstances.