En partenariat avec Universal (notre Manifeste)
S’il est globalement admis que l’hiver est la pire saison puisqu’elle rime avec infections pulmonaires, gastros, et crachin permanent, il faut tout de même admettre qu’elle héberge la meilleure fête qui soit : Noël.
Noël et ses bonheurs
Le seul moment de l’année où il est socialement accepté de manger son poids en crème au beurre, d’insulter son oncle raciste, et de glander pendant des heures devant des dessins animés régressifs au lieu de faire des Power Points.
Qui dit mieux ?
Cette année d’ailleurs, Noël prend de l’avance en investissant les cinémas le 27 novembre, avec la comédie romantique de l’année sur fond de musiques signées George Michael : Last Christmas, de Paul Feig.
À l’occasion de cette belle sortie et des sons qui la rythment, Mymy, Alix et moi avons eu envie de partager avec toi les beaux souvenirs que nous évoquent les chansons de Noël.
Last Christmas, de George Michael, et mon premier baiser d’adolescente
Ado, j’avais peu de succès avec les mecs. La faute sans doute à une moustache coriace que ma mère m’interdisait de décolorer et à une confiance en moi proche de -72.
Pas facile de plaire à quelqu’un quand on ne se plait pas à soi-même.
Mais parfois, il suffit d’un hasard ou d’une musique pour relancer un égo flétri par des années compliquées au collège et au lycée.
Quand j’avais 15 ans justement, le hasard et la musique se sont alliés pour me faire passer la plus douce des soirées.
J’étais partie passer mes vacances de fin d’année au Maroc, où j’allais souvent pour rejoindre ma meilleure amie, dont la mère était expatriée à Rabat.
Je devais rentrer à Paris le 23 décembre, pour passer le réveillon avec ma famille, comme le veut la tradition.
Coup de bol, la sœur de ma copine Louise fêtait justement ses 17 ans le 22 décembre. Je sentais que cette soirée allait être épique.
J’avais peu été à des fêtes d’ados plus vieux que moi, ou même d’ados tout court, alors l’idée seule me rendait hystérique de joie et de trac.
Le soir de la fameuse fête, j’ai enfilé les fringues les plus sexy que je possédais et j’ai passé trois plombes dans la salle de bain à me préparer avec Louise, qui elle avait l’habitude de fréquenter des ados plus vieux.
Elle sortait même avec un mec de 17 ans, ce qui m’impressionnait beaucoup.
Le début de la fête s’est plutôt mal passé. Tout le monde se connaissait, se draguait, se roulait des pelles, et moi j’étais toute seule à observer ce joli monde s’amuser.
Mais finalement, j’ai réussi à me décoincer et à danser avec les autres, peu avant minuit, gargarisée sans doute par la quantité absurde de sucre sous forme de Schtroumpfs que j’avais ingurgités.
J’ai même cru déceler dans le regard d’un garçon un vif intérêt pour moi. Après les regards sont venues les discussions enflammées sur la terrasse de la sœur de Louise.
Et puis, une fille a crié :
« C’est l’heure des slows ! »
J’ai entendu les premières notes de Last Christmas, que je connaissais par cœur pour avoir des parents fans de George Michael, et Matthieu m’a invité à danser.
Ce soir là, sur une musique que j’adorais, j’ai eu droit au premier baiser de ma vie. Il était bancal, nerveux, baveux et maladroit mais il m’a donné confiance en moi.
Et ça c’était le plus beau cadeau de Noël qui soit.
O Tannenbaum, ma chanson de Noël… en allemand
Hello, c’est Mymy !
Comme tu le sais peut-être, je suis à moitié marocaine et à moitié alsacienne
. De façon plutôt logique, je passais, enfant, mes étés au bled du Sud, et mes hivers au bled du Nord.
C’est un peu plus évident de fêter Noël dans les Vosges qu’à Marrakech, tu en conviendras.
Je passais donc plusieurs jours en famille, chez mes grands-parents et notamment mon grand-père, alsacien de souche, qui m’a donné son nom et que j’aimais tendrement.
Le programme changeait peu : apéritif dans le petit salon, long déjeuner de Noël avec oncles, tantes, cousins et cousines, puis une goutte de schnapps et hop, c’est l’heure des cadeaux !
Mais avant de nous ruer au pied du lourd sapin chargé de décorations, la tradition voulait que les plus jeunes entonnent une chanson de Noël, accompagnés par les plus âgés.
En chœur, nous chantions donc O Tannenbaum, à savoir Mon beau sapin en allemand — car mon grand-père, comme toute ma famille alsacienne, parlait allemand et français.
Je garde un souvenir tendre de ces Noël entre deux cultures, avec les guirlandes qui scintillaient dans les yeux bleus de mon grand-père, et la bonne odeur de sève émanant du sapin.
Mon papy est décédé depuis, et c’est triste, mais je suis contente d’avoir une chanson qui me fait automatiquement penser à lui, à sa gentillesse, à ses blagues de daron et à ses jolis pulls Jacquard.
Comme les sablés aux épices alsaciens, comme l’odeur du vin chaud et celle des châtaignes, O Tannenbaum restera toujours ma petite madeleine de Noël à moi.
Quand commence novembre, que les jours sont froids et sombres, j’ai besoin, ABSOLUMENT besoin d’intégrer toutes les chansons de Noël à ma playlist journalière pour me mettre un énorme boost au moral.
Christmas Is All Around, la naissance d’une amitié
Salut à toutes, c’est Alix !
Je le fais progressivement, car je sais que le 1er novembre n’est pas, aux yeux de la société, une date acceptable à laquelle je peux me permettre de hurler LAAAAAAST CHRISTMAS I GAVE YOU MY HEART dans les oreilles de tout le monde.
La première chanson que j’ajoute à ma playlist, à chaque fois, c’est Christmas is All Around de Billy Mack, tout droit sortie de la bande-originale de Love Actually.
Et ce n’est pas un hasard si en une seconde elle parvient à réchauffer mon cœur.
La première fois que j’ai quitté le cocon familial, à tout juste 18 ans, je me suis retrouvée parachutée en classe préparatoire à Lille, loin de ma ville natale.
J’ai alors découvert que pendant les 17 premières années de ma vie, mes parents avaient fait le taf de me mettre dans l’esprit de Noël, à base de calendrier de l’avent, décoration de sapin et de Jingle Bells.
Mais cette année, j’allais devoir me mettre toute seule dans ce mood si particulier. Mes cours commençaient à se complexifier, je me sentais vraiment seule, et loin de chez moi.
Alors que je devais préparer un oral d’histoire avec une copine de classe que je ne connaissais que depuis quelques semaines, je l’ai invitée chez moi pour bosser, et tout naturellement, nous avons procrastiné.
Nous avons fini par mater Love Actually avec un plaid, un chocolat chaud et un niveau de culpabilité intense.
C’était la première fois que je voyais le film, et j’ai chialé toutes les larmes de mon corps au moment où Billy Mack se rend compte que Noël, c’est passer du temps avec ceux qu’on aime, et qu’il déclare sa flamme d’amitié à Joe.
En plus, c’est vraiment la meilleure histoire du film, avec les bonnes doses d’amour et de sarcasme nécessaires.
Depuis ce jour, cette copine de classe et moi sommes devenues très bonnes amies, c’est en partie grâce à elle que j’ai réussi à surmonter mes deux ans de prépa, et encore aujourd’hui quand je la revois, on chante à tue-tête Christmas Is All Around.
Et toi, douce lectrice, quelle chanson de Noël te rappelle de bons souvenirs ? Viens raconter ton histoire en commentaires, et n’oublie surtout pas d’aller voir Last Christmas, le 27 novembre au cinéma !
À lire aussi : L’été où j’ai dragué pour la première fois
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Les Commentaires
Je trouve important de préciser que cette expression est une expression qu'on trouve ces temps-ci exclusivement chez les fachos, avec le fameux "français de souche" (ici un historique par Le Figaro edit : et cet article encore sur l'historique de l'expression).
Y a des alternatives qui font moins connotées extrême-droite, qui font moins appel à cet imaginaire-là, comme "d'origine alsacienne" par exemple.
C'est un peu comme parler de "solution finale", en soi c'est correct, mais socialement ça fait immédiatement penser à une truc précis. Ben là c'est pareil. Le "de souche", c'est une expression connotée aujourd'hui, et je pense que c'est important de le préciser.
Je dis pas du tout que ton but c'est d'employer un vocabulaire d'extrême-droite, hein. Mais comme ce contexte existe, je le signale. Et tu fais bien sûr ce que tu veux de cette information .
Edit : Pour revenir à l'article, moi mes chansons préférées de Noël, c'est les chants religieux. On ne se remet pas de son enfance
Ou ça, mais là encore c'est mon côté j'ai 5 ans d'age :