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La députée Sandrine Josso // Source : Capture écran YouTube
Société

Soumission chimique : la députée Sandrine Josso nommée à la tête d’une mission parlementaire

En janvier dernier, elle avait pris la parole dans l’hémicycle pour alerter sur ce phénomène qu’elle connaît bien. La députée, qui a porté plainte contre le sénateur Joël Guerriau, l’accusant de l’avoir droguée à son insu en vue de l’agresser sexuellement, va mener des auditions sur le sujet pour élaborer des recommandations.

Selon une information du Parisien, le Premier ministre Gabriel Attal a confié à la députée centriste Sandrine Josso une mission parlementaire sur la soumission chimique. Un choix qui n’a rien d’anodin puisque la députée en a elle-même été victime quelques mois plus tôt, droguée à son insu par le sénateur Joël Guerriau qu’elle accuse d’avoir tenté de l’agresser sexuellement. Ce dernier a été mis en examen le 17 novembre.

Un phénomène en plein essor

L’ANSM définit la soumission chimique comme « l’administration à des fins criminelles (viols) ou délictuelles (violences, vols) de substances psychoactives à l’insu de la victime ou sous la menace ». Selon les chiffres du centre d’addictovigilance de Paris, le phénomène progresse en France, avec plus de 2000 signalements en 2022, contre 721 l’année précédente. Et, comme le souligne le Parisien, dans neuf cas sur dix, la victime est une femme.

Dans 70 % des affaires, la soumission chimique se solde par une agression sexuelle. « Le fléau n’est pas cantonné aux festivals ou boîtes de nuit, ni à un seul produit, le GHB, plus connu sous le nom de « drogue du violeur ». Il prolifère aussi dans la discrétion des foyers. Or, pour le combattre, cet angle mort des violences faites aux femmes doit d’abord être documenté », abondent nos consœurs du Parisien.

Identifier les lacunes des dispositifs actuels

C’est donc tout l’objet de la mission parlementaire, qui visera notamment à dresser un état des lieux précis du nombre de victimes, des dispositifs existants et de leur efficacité, mais aussi identifier les manques à combler. Pour cela, des auditions de médecins, d’associations, de victimes, seront menées pendant les six prochains mois, pour permettre de formuler un ensemble de recommandations.

Au Parisien, la députée Sandrine Josso raconte son « déclic » à l’hôpital de Lariboisière, où elle s’était rendue pour une batterie d’examens le soir de l’agression. « Je n’arrêtais pas de poser des questions aux soignants : Est-ce que vous voyez souvent des gens comme moi ? Combien de temps la drogue reste-t-elle dans le corps ? » Cette mission parlementaire devrait apporter des éléments de réponse.


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