Une satire sociale, un lycéen très inquiétant, Tommy Lee Jones en pantoufles et un ours en peluche au langage grossier : cette semaine, il y a tout ça et plus encore !
God Bless America, de Bobcat Goldthwait
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- Avec : Joel Murray, Tara Lynn Bar, Mackenzie Brooke Smith…
Frank, un quinquagénaire à la vie morne et terne, apprend qu’il ne lui reste que peu de temps à vivre. Écoeuré par l’évolution de la société américaine, notamment dans les médias, il décide de « faire le ménage » un bon coup avant de mourir et se lance dans un carnage national avec l’aide de Roxy, une lycéenne.
ALO UI CER FILM DE LA SEMAINE ! Quelque part entre Tueurs-Nés, Idiocracy et Kick-Ass, God Bless America a l’air d’avoir l’humour corrosif et la gâchette facile. Qui n’a jamais rêvé, parfois, de donner un bon coup de pied au popotin de la télé-réalité, du journal de 20h ou d’autres émissions débilitantes ? Puisque tuer, c’est mal, mais que dans les films c’est du faux, God Bless America promet d’être un plaisir coupable, cynique et ambivalent.
Ted, de Seth MacFarlane
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- Avec : Mark Wahlberg, Mila Kunis, Giovanni Ribisi…
À huit ans, John fit le voeu de voir son ours en peluche devenir vivant, et ce fut exaucé. Depuis près de 30 ans, ils vivent donc ensemble, mais le mignon petit Teddy Bear est devenu fumeur de joints, buveur de bières, accro aux émissions de télé stupides (cf. God Bless America, DONC) et aux filles. Lori, la petite amie de John, commence à en avoir sérieusement assez de ce vieil ado pelucheux qui traîne sur son canapé, et elle demande donc à son compagnon de se défaire de lui.
Bon. Personnellement, je n’irai pas voir Ted. Parce que je trouve que ça a l’air nul, grossier (pas grossier-bien comme certains films, juste grossier) et abominablement cliché. Et aussi à cause de la tête de Mila Kunis sur l’affiche par rapport à sa jolie bouille dans la réalité (l’abus de Photoshop est dangereux pour la santé, à consommer avec modération) :
Ajoutons à ça le fait que le résumé AlloCiné finisse par : « Déchiré entre son amour pour Lori et sa loyauté envers Ted, John lutte pour devenir enfin un homme, un vrai ! » : pas sûre que cet ours en peluche passe par moi.
Dans la maison, de François Ozon
- Avec : Fabrice Luchini, Ernst Umhauer, Kristin Scott Thomas…
Germain est un prof de littérature un peu déprimé par le niveau pourri de sa classe. Il est donc ravi lorsqu’il y trouve une perle en la personne de Claude, un de ses élèves, qui écrit brillamment. Dans les histoires qu’il rédige, Claude s’immisce dans la vie d’un de ses camarades de classe, dans sa famille, dans sa maison… et ce schéma commence à devenir inquiétant
, au fur et à mesure que fiction et réalité se mêlent
ALO UI CER FILM FRANÇAIS DE LA SEMAINE DU MOIS DU MOMENT ! Dans la maison a l’air d’une pure tuerie comme François Ozon (8 femmes, Potiche…) sait en réaliser, mais sans ce côté comique qui caractérise généralement ses films. Pour tout vous dire, la bande-annonce m’a limite fait penser à un We need to talk about Kevin un peu plus calme, version française. Autant dire que ça a l’air très, très, très bien.
Like Someone In Love, d’Abbas Kiarostami
http://www.youtube.com/watch?v=OziZKUX3h3w
- Avec : Ryo Kase, Denden, Rin Tanakashi…
Une bande-annonce poétique sans paroles, un réalisateur habitué aux films obscurs, je n’ai d’autre choix que de vous copier-coller le résumé AlloCiné :
Un vieil homme et une jeune femme se rencontrent à Tokyo. Elle ne sait rien de lui, lui croit la connaître. Il lui ouvre sa maison, elle lui propose son corps. Mais rien de ce qui se tisse entre eux en l’espace de vingt-quatre heures ne tient aux circonstances de leur rencontre.
Ah, voilà qui éclaire tout ! Personnellement, j’ai bien aimé la bande-annonce (mais les films poétiques en Asie, c’est un peu ma kryptonite) et je pense que j’irai voir Like Someone In Love si je me sens d’humeur cinéphile. En plus, les secrets de tournage AlloCiné nous apprennent que le producteur du film a vendu aux enchères une oeuvre d’Yves Klein qui appartenait à sa collection personnelle pour pouvoir financer le film, personne ne voulant y mettre les sous. Ça mérite d’être salué, non ?
Insensibles, de Juan Carlos Medina
- Avec : Tomas Lemarquis, Alex Brendemühl, Juan Diego…
1930, l’Espagne est à l’aube de la guerre civile. Des enfants, qu’on découvre insensibles à la douleur, sont internés dans un hôpital au coeur des Pyrénées. Quarante ans plus tard, David Martel, un neurochirurgien brillant, cherche à retrouver ses parents biologiques car il a besoin d’une greffe vitale – pour cela, il va devoir remuer le passé des « insensibles »…
Eh mais dis donc on dirait bien une idée en or la base de ce film. Des enfants qui ne sentent pas la douleur + un hôpital pas très très normal, moi je valide. Mais je suis un peu sceptique sur la partie « de nos jours » qui m’a moins donné envie dans la bande-annonce…
Tous les espoirs sont permis, de David Frankel
- Avec : Meryl Streep, Tommy Lee Jones, Steve Carrell…
Kay et Arnold, mariés depuis 30 ans, sont, il faut bien le dire, tombés dans une routine plan-plan façon métro boulot dodo sans passer par la case levrette claquée. Kay en a assez de cet ennui conjugal et embarque son mari (très) réticent pour un séjour dans le Maine, à la rencontre d’un thérapeute spécialisé dans les problèmes de couple, dans l’espoir de remettre un peu de piment dans sa vie et celle d’Arnold.
Je crois qu’on peut s’attendre avec Tous les espoirs sont permis à un film assez convenu, pas très novateur ni original, mais léger et divertissant, tant qu’il est bien rythmé !
Tell Me Lies, de Peter Brook
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Tell Me Lies, sorti en 1968, avait été interdit en France – très probablement à cause du climat délicat du printemps de cette année-là. Il ressort sur les écrans en version restaurée et n’a pas pris une ride !
Il s’agit d’un docu-drame, comme dit l’un des personnages, qui donne un aperçu vivant de Londres à la fin des années 60. Alors que la culture occidentale est secouée par la beat generation, la pop et les mouvements sociaux aux États-Unis, trois jeunes Anglais tentent de comprendre l’horreur de la violence au Viet-Nâm, une situation face à laquelle ils se sentent impuissants. Chansons, témoignages et manifestations se mêlent dans ce drôle de film que nous pouvons – enfin ! – voir au cinéma.
Alors, vous allez voir quoi cette semaine ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Si vous connaissez Family Guy, vous pouvez imaginer que l'humour est assez déjanté et pas gentillet