Artiste phare de la scène photographie contemporaine, Sophie Ristelhueber expose au jeu de Paume jusqu’au 22 mars.
Pour faire vite, Sophie Ristelhueber n’a pas eu de formation artistique classique, elle a fait des études de lettres à La Sorbonne et a travaillé dans une boîte d’édition ce qui lui a permis d’acquérir sur le tas une connaissance artistique.
Sa carrière photographique a commencé par un voyage à Beyrouth au début des années 80. Elle s’intéresse beaucoup à la notion de frontière, de limite, de traces laissées par les Hommes. Elle prend surtout des vues aériennes de champs de bataille où les marques laissées par les tanks sont considérées comme des cicatrices pour l’artiste. De ce fait, elle parcourt le monde entier à la recherche de ces stigmates qui montrent une coupure entre les Hommes. Puis, viennent se confronter à ça, des portraits de jeunes gens qui portent eux aussi les marques d’un combat.
Eleven Blowups # 1
Dans l’exposition, un autre genre de photographie est mis en parallèle, il s’agit de photographies prises dans sa maison familiale, à hauteur de yeux d’enfant. Il s’agit encore de traces, d’usures comme sur les champs de bataille.
Enfin, Michel Piccoli a prêté sa voix à Sophie Ristelhueber pour une vidéo où il lit un texte de Tolstoï et une photo, elle renoue ainsi avec sa passion, première, pour les mots.
Fait # 20
L’expo a l’air d’avoir été très bien pensée en fonction du lieu, et nous laisse entrevoir une facette de Sophie Ristelhueber qu’on ne connaissait pas, son intimité.
Cela te donne-t-il envie de découvrir ou de redécouvrir cette artiste grâce à cette exposition?
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