Le sommeil passionne bien des scientifiques, dont des psychologues. Voici quatre infos à son sujet issues de cette discipline !
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Le sommeil peut vous aider à réussir vos examens
Au fond de nous, nous le savons bien : nous sommes un peu meilleur-e-s lorsque nous avons bien dormi.
Dans une recherche, Kathy Rastle et son équipe ont proposé à des volontaires d’apprendre quelques mots d’un langage inventé pour l’occasion. Il comporte une règle : les mots sont liés les uns aux autres.
Les scientifiques rencontrent certains volontaires plusieurs fois. Dans un premier temps, ils apprennent les nouveaux mots à tous les volontaires. Ensuite, ils analysent l’apprentissage de certains, et d’autres sont renvoyés chez eux. Ces derniers seront réinterrogés après avoir dormi – de cette manière, les chercheurs-es pourront observer les différentes éventuelles avant et après sommeil.
Et ça fonctionne : selon les résultats de la recherche, nous pourrions mieux nous souvenir des mots, ainsi que de la règle qui les unit, après une chouette nuit de sommeil !
Pour Kathy Rastle, le sommeil pourrait être une période de « consolidation », lors de laquelle notre esprit enregistre, comprend et applique ce que l’on apprend. En d’autres termes, pour mettre toutes les chances de notre côté, faire les bonnes connexions et nous souvenir d’à peu près tout, nous gagnerions à apprendre par étape, en dormant entre les sessions.
Se reposer serait l’une des clés de l’apprentissage… C’est pas une chouette nouvelle, ça ?
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Les dormeurs « marmottes » ont une activité cérébrale différente
Chaque matin, dans ma chambre, je vis une crise conjugale : voyez-vous, mon chat adoré (mais un peu relou) saute sur mon ventre, rebondit sur celui de mon cher et tendre… il use de tous les stratagèmes pour nous réveiller. Ma moitié, qui a le sommeil aussi léger que la princesse au petit pois, se réveille au premier rebond. De mon côté, c’est niet : le chat peut faire tout le bruit du monde, je n’ouvre pas un œil.
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Pourquoi certain-e-s ont le sommeil pour lourd que d’autres ? Mon cher et tendre est-il condamné à donner à manger au chat chaque jour ?
Selon Ellenbogen et ses collègues, le cerveau des « gros dormeurs » aurait une activité cérébrale particulière pendant leur sommeil. En observant l’activité cérébrale de volontaires, les scientifiques remarquent une différence entre les personnes au sommeil lourd et celles au sommeil léger au cours de la phase de sommeil profond.
Dans cette phase, nos cerveaux présentent tous des oscillations électriques rapides (que l’on nomme des « fuseaux », et qui montrent une activité des voies nerveuses entre le cortex cérébral et le thalamus, c’est-à-dire le « passage » des informations extérieures)… mais certains ont des oscillations plus fréquentes que d’autres.
Celles et ceux qui auraient les fréquences les plus élevées résisteraient plus aux bruits et aux évènements qui les entourent : pour les chercheurs-es, ces fréquences plus élevées « isoleraient » les personnes ! En quelque sorte, les dormeurs en mode marmotte pourraient être « imperméables » aux bruits extérieurs.
Autrement dit : mon chat peut toujours essayer, il ne parviendra peut-être jamais à me réveiller.
Ce que l’on mange peut influencer notre sommeil
Vous le savez sûrement : manger une énorme raclette avant d’aller au lit, c’est parfois annonciateur d’une nuit compliquée.
Michael A. Grandner et ses collègues ont analysé des données touchant plus de 4500 Américains, et ont notamment observé l’alimentation de plusieurs types de dormeurs :
- Celles et ceux qui dorment très peu (moins de 5h)
- Celles et ceux qui dorment peu (de 5 à 6h)
- Celles et ceux qui dorment beaucoup (9h ou plus)
- Les dormeurs « standards » (entre 7 et 8h par nuit)
Figurez-vous qu’en comparent les différentes catégories de dormeurs, les chercheurs-es observent plein de choses.
D’abord, ils constatent que les petits dormeurs consomment le plus de calories (je me dis que, les pauvres, ils passent aussi plus de temps éveillés – du coup, plus de temps à être tentés de manger). Ensuite, ils remarquent également que les catégories de dormeurs-ses ne consomment pas les mêmes nutriments – par exemple, les très petits ou les très gros dormeurs consomment moins de glucides, tandis que celles et ceux qui dorment entre 5 à 6h consomment plus de légumes verts.
Enfin, les chercheurs-es soulignent que nous aurions moins de diversité alimentaire lorsque nous dormons peu ou beaucoup.
Tout cela signifie qu’il pourrait exister un lien entre notre alimentation et notre sommeil : reste à en connaître le sens. Est-ce que notre alimentation qui impacte notre sommeil ? Notre sommeil qui joue sur notre alimentation ? Ou les deux ? Si la thématique peut sembler triviale, les scientifiques soulignent que l’alimentation et le sommeil peuvent avoir un rôle non négligeable pour notre santé !
Bien dormir pourrait vous aider à gérer votre activité émotionnelle
Oui, oui : une bonne nuit pourrait aussi nous permettre de gérer l’intensité de nos émotions.
Deux scientifiques, Els Van Helm et Matthew Walker ont observé, par IRM, l’activité des cerveaux d’une trentaine de participant-e-s sur un intervalle de 12 heures. Au cours de ces 12 heures, certain-e-s volontaires ont eu des temps de sommeil, d’autres sont restés éveillés.
À tou-te-s les participant-e-s, les chercheurs diffusent 150 images négatives. Ils observent l’activité cérébrale, et demandent en parallèle aux sujets d’évaluer l’intensité émotionnelle qu’ils ressentent. 12 heures plus tard, rebelote : les images sont représentées aux sujets, qui doivent à nouveau s’auto-évaluer.
En observant les IRM de celles et ceux qui ont eu un temps de sommeil entre les deux diffusions, les chercheurs-es s’aperçoivent que leur activité amygdalienne diminuait face aux mêmes images : c’est-à-dire qu’en voyant les mêmes clichés, après un temps de sommeil, la réponse émotionnelle des sujets ne serait plus la même.
Autrement dit, le sommeil pourrait nous permettre de gérer l’intensité de nos émotions, alors dormez bien !
Pour aller plus loin…
- Deux articles de Cerveau&Psycho
- Un article du Telegraph
- Un article de Science Daily
- Un article de Sciences et Avenir
- Un article de Psychomédia
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