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— Photos par Diane Sagnier
L’atroce pluie qui a sévi toute la journée de dimanche n’a pas empêché le festival d’enregistrer un nombre d’entrées en augmentation : 160 000 festivaliers sont venus profiter de la programmation foisonnante de Solidays 2012 pendant trois jours !
Des concerts à la hauteur de l’événement
Les artistes sont conscients de la guerre qu’ils aident à mener contre le Sida en participant à Solidays. Tous livrent des concerts à la hauteur de l’événement et la majorité n’hésitent pas à saluer les bénévoles du festival et toute l’organisation qu’il y a autour. Chacun à sa façon incite le public à se protéger du Sida ; ainsi pour sa chanson Mauvaise idée, Orelsan hurle à plusieurs reprises : « Faire l’amour sans se protéger ? MAUVAISE IDÉE ! ». Même pendant leurs interviews, les artistes mettent l’accent sur la cause défendue par le Solidays.
Comme toutes les autres années, l’ambiance du festival est presque indescriptible, transpire le bonheur, la joie et l’envie de se battre contre la maladie. Entre deux chansons, Skip the Use (qui a livré samedi soir un show complètement délirant devant un public démentiel) résume la chose ainsi : « On ne se bat pas contre le Sida en faisant la gueule ! ». Il semblerait que le message ait été entendu !
La scène du César Circus est the place to be pour découvrir une pelleté de nouveaux talents : les pétillants We were Evergreen, les délirants Twin Twin, les époustouflants Hyphen Hyphen… tous les ingrédients étaient là pour préparer le public aux gros shows de la soirée. En effet, les grandes scènes Paris et Bagatelle ont accueilli des grosses pointures : Selah Sue, Metronomy, Izia, Skip the Use
, Zebda (ces deux derniers alternant avec la rediffusion du match de foot France-Espagne), Shaka Ponk, Bloody Beetroots, Beat Assaillant, JoeyStarr, Charlie Winston… La météo de dimanche aura cependant empêché bon nombre de festivaliers de rester plus longtemps sur place : la pluie battante et boue glissante ont eu raison des tongs et des shorts.
Du côté de la Green Room Session, il était possible d’écouter et de se déhancher suavement sur des DJ sets de 14h à 3h du matin ; et si vous y étiez, vous avez probablement croisé notre ami aux cheveux violets Kamel Toe, plus connu dans le milieu musical sous le pseudo de Panteros666.
Un festival engagé et familial
À côté des nombreux concerts qui ponctuent les trois jours du festival, la préoccupation première de Solidays est omniprésente : l’éradication du virus du Sida et l’aide à la recherche d’un vaccin contre cette saloperie. Les stands en rapport avec ce combat sont présents aux quatre coins de l’hippodrome de Longchamp et ne désemplissent pas de la journée. Le public n’est pas là que pour se gratter les fesses devant de chouettes concerts, il est aussi là pour s’informer : une queue interminable pour l’expo « Sex in the city », le Village Solidarité qui ne désempli pas et le Forum Café toujours animé traduisent le véritable intérêt de beaucoup de festivaliers.
La particularité de Solidays c’est aussi sa capacité à attirer les familles : les parents y emmènent leurs enfants, armés de bouchons d’oreilles solidement enfoncés dans leurs esgourdes. En me dirigeant vers le concert des New Politics, un papa expliquait à son fiston d’une dizaine d’années, qui tenait à la main une capote gonflée comme un ballon, ce qu’était le virus du Sida en montrant du doigt les deux (courageux) bénévoles déguisés en préservatif et en virus. Du côté de l’Espace Kids, Bob l’Éponge se balade entre deux ateliers langue des signes et sculpture en argile.
Autre point fort du festival (rien n’est négligeable) : les services proposés au public. Des consignes à l’entrée, trois maxi spots de toilettes (aux files interminables mais qui avancent vite, c’est important de le savoir), des distributeurs de billets et des stands de bouffe à n’en plus finir. Au Solidays, vous pouvez manger un bol de riz thaï, une pizza napolitaine, une saucisse argentine, des frites bio ou un plat israélien les pieds dans le sable et le nez en l’air (le saut à l’élastique est juste derrière, l’occasion ou jamais de manger avec en fond sonore des « BORDEL DE… WOUUUUUUUH !!! »).
Prolonger l’expérience avec Rock The World
Pour prolonger le plaisir et fêter (mais est-ce vraiment une « fête » ?) les 20 ans de Solidarité Sida, un énorme concert sera organisé le 29 septembre 2012 à Paris Bercy : Rock The World. Une pléiade d’artistes français et internationaux (100% surprise puisqu’aucune line-up ne sera dévoilée avant le concert) seront au rendez-vous pour rentre hommage à tout ceux qui aident pour se battre contre la maladie. Pour acheter vos billets (entre 55€ et 29€) c’est par ici.
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Les Commentaires
Même pas peur de la pluie et de la boue jusqu'aux mollets na !