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Publié le 25 juillet 2019
Chère lectrice, il y a quelques jours je t’ai sollicitée pour que tu me parles de ce que t’inspirent les mots « solidarité féminine ».
Et tu as répondu à mon appel !
Les rapports conflictuels entre filles
Si la sororité et la solidarité féminine semblent être les blasons du féminisme moderne, quand j’ai recueillis vos témoignages, vous avez quasiment toutes confié que la méfiance envers les filles a longtemps été votre norme.
C’est le cas d’Eléonore, 20 ans, qui a beaucoup souffert de sa relation avec celles qui ont croisé sa route, et ce jusqu’au lycée :
« Longtemps j’ai pensé que solidarité et féminine étaient antinomiques.
Les jeunes filles que j’avais croisées dans ma vie m’avaient fait croire qu’il fallait être la plus jolie, la plus brillante, la plus extravagante. Celle qu’on remarque, celle qui se démarque.
Au sein du groupe, j’ai toujours été en marge, je me sentais complètement loin d’elles, loin de leurs conversations.
Le temps était long… »
Mariane a aussi 20 ans, et elle a commencé son témoignage sur le même ton, en décrivant les relations conflictuelles et toxiques qu’elle a pu entretenir avec des filles dans son adolescence :
« Pendant longtemps j’ai voulu me débrouiller toute seule, sans l’aide de personne, et surtout pas des filles.
J’avais pour but d’être la meilleure dans tout ce que je réalisais.
J’ai grandi dans l’idée qu’être une fille était synonyme d’être faible, stupide, nunuche, bref, moins bien qu’un homme.
C’est ce qui m’a conduite à vouloir me dépasser dans tout ce que je faisais pour être jugée comme égale aux hommes.
Et c’est sans doute pour cela que j’ai eu pas mal de rapports conflictuels avec de nombreuses filles. »
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Se sentir trahie et perdre confiance en ses amies
Quand elle avait 15 ans Eléonore est tombée malade, et elle n’a pas trouvé de soutien ni de force dans ses amies de l’époque. Elle leur en a beaucoup voulu.
À partir de cette déception, elle a perdu confiance en l’amitié entre filles :
« Je suis tombée malade. J’avais 15 ans. J’étais jeune, mais je me sentais si vieille. Je voulais disparaître, m’effacer, alors j’ai arrêté de manger.
Et comme j’aimais ça, manger… Elles se sont dit que je retrouverai l’appétit.
Ça a duré 4 ans et demi.
Pas l’une d’entres elles ne m’a forcée à sortir de mon isolement, ne m’a dit que j’étais jolie, joyeuse, pleine de vie et d’envies avant, qu’il fallait aller mieux, que ça suffisait maintenant.
J’aurais voulu entendre des mots durs, j’aurais voulu entendre des mots doux, mais à part ma sœur, personne ne les a prononcés, ces mots.
Ma meilleure amie s’en est allée. Sans raison. Suppression de sa personne. Aujourd’hui encore, mon cœur saigne.
Elle préférait la fête et les garçons, pas le temps pour ce genre de problèmes… Onze ans d’amitié, évaporés. »
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L’histoire de Mariane rejoint un peu celle d’Eléonore.
Elle a vu son groupe d’amies exploser, à force de jalousie et de concurrence :
« Je faisais partie de ces ados un peu « différentes », très discrètes.
Des amies, je n’en avais que trois mais je les considérais comme mes sœurs. Nous étions extrêmement proches les unes des autres.
Et tout a explosé.
Notre petit groupe a fini par être réduit en miettes à cause de ce sentiment destructeur qu’est la jalousie. Suite à cela, je suis tombée en dépression.
Je me suis retrouvée toute seule. Abandonnée par les uniques amies que j’avais et en lesquelles j’avais confiance. J’ai fini par haïr les filles et tout ce qu’elles représentaient.
J’avais en tête que les filles sont des êtres jaloux, mauvaises langues, vipères qui se chamaillent pour savoir laquelle sera la plus jolie ou la plus intelligente. »
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Ces amitiés entre filles qui n’ont pas de prix
Pourtant, Eléonore et Mariane m’ont bien écrit pour parler de solidarité féminine, de bienveillance entre femmes, de relations précieuses et de symbiose qui fait grandir et met du baume au cœur.
Après sa maladie et la rupture avec sa meilleure amie, Eléonore a rencontré ses nouvelles copines, qui sont aujourd’hui ses lumières au quotidien.
Elle témoigne de l’amour qu’elle éprouve envers elles :
« Je suis entrée en prépa, et j’ai rencontré deux filles. Deux filles incroyables.
On formait un trio. Toute l’année, c’était des midis à chanter, des rires à en pleurer, des histoires sans pudeur, des confidences.
À la fin de l’année, on est parties à Porto. C’était d’une simplicité, mais d’une beauté… Je pouvais enfin être moi-même.
J’ai ri, j’ai ri très fort. J’ai bu du vin, un peu trop de vin. Je revivais. Elles savaient tout de moi, de mon passé.
Tout au long de l’année, elles m’ont fait regoûter à des petites bouchées d’existence. C’était simple et grandiose à la fois. Évident.
Enfin, j’ai déménagé dans le sud, Bretonne que je suis. Et là encore, j’ai réappris à aimer encore plus intensément.
Je n’ai fait qu’une avec une fille, mon amie, ma sœur, mon autre. Je suis fière quand elle parle et même quand elle râle.
Je lui pardonne quand elle fait des erreurs, parce qu’elles sont belles, ses erreurs. Elle me pousse à être celle que je n’aurais jamais dû cacher.
Je suis fière d’elle, de nous, et un peu de moi.
Dernièrement, j’ai beaucoup de désirs qui naissent en moi. J’explose et je m’impose de me laisser exploser. Comme une bulle éclatée.
J’ai 20 ans, et grâce à ces filles je commence à souffler ! »
La solidarité féminine au sein de la famille
Mariane, malgré la dureté de ses premières expériences d’amitié avec des filles, a su tourner la page de sa dépression.
C’est en partie grâce à sa mère qu’elle estime aujourd’hui que le soutien sans bornes entre femmes est essentiel :
« Étrangement, les personnes qui m’ont le plus soutenues à cette période et qui m’ont le plus comprises ont été des femmes.
Ma sœur, mes grands-mères et surtout : ma mère.
C’est elle qui m’a permis de mettre un mot sur mon mal-être et qui m’a fait comprendre ce qui se passait. Et c’est la première à m’avoir dit que ce n’était pas grave, que ça se soignait.
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Elle avait déjà vécu ça, elle a su me comprendre et me soutenir. Elle a pris tout son temps pour que j’aille mieux. Elle m’a accompagnée chez le docteur, chez le psy.
Elle m’a obligée à sortir pour que je ne me renferme pas sur moi-même. Elle m’a fait ce que je voulais à manger alors que je n’avais plus d’appétit.
Elle m’a emmenée faire les magasins pour trouver des habits colorés.
J’ai perdu beaucoup de poids pendant cette période et j’étais en train de passer mon bac. Je ne m’aimais plus et je me trouvais laide.
Mais ma maman m’a toujours rassurée, elle m’a permis de reprendre confiance en moi.
Le résultat ? J’ai eu mon bac avec mention. J’ai repris le poids que j’avais perdu. J’ai recommencé à me maquiller, à me coiffer. J’ai vaincu ça et maintenant je suis heureuse.
Grâce à elle, je me suis réconciliée avec les femmes et j’ai compris que oui, il existe des filles qui prennent soin des autres.
Que nous ne sommes pas toutes en compétition et que nous devons nous entraider quand l’une d’entre nous va mal.
Quand je suis arrivée à la fac après avoir effacé cette horrible période, j’ai d’ailleurs rencontré de nouvelles amies avec lesquelles je m’entends plus que bien.
Nous avons la même vision du monde ; ça me fait du bien d’être avec des filles simples, pas prises de tête, avec qui je peux parler librement de tous les sujets, mêmes les plus tabous.
C’est grâce à ma maman que j’ai vécu ma première vraie histoire de solidarité féminine. Et qui de mieux pour comprendre une femme qu’une autre femme ? »
Des partages de ressentis, d’émotions, et une compréhension sans bornes sur les choses intimes que vous vivez au quotidien.
C’est finalement la conclusion de vos belles histoires d’amitié entre femmes et de solidarité féminine !
Et toi, est-ce que tu en as une belle à raconter ? Est-ce que toi aussi tu es passée par une période de méfiance envers les filles qui t’entourent ?
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À lire aussi : La solidarité féminine, et si on s’y mettait ?
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