En matière de jeux vidéo, je suis une débutante exigeante, qui plus est dotée d’un Mac. Un MacBook Air, même. Sans lecteur CD donc… Autant dire que dans le circuit de distribution classique, je peux toujours aller me brosser avec une patte d’alligator femelle pour trouver de quoi satisfaire mes pulsions vidéoludiques.
Heureusement il y a Steam et sa myriade de jeux indépendants bien fichus ! Vous le téléchargez sur votre ordi et tadam, à vous les joies d’une vie sociale considérablement diminuée. Et comme en ce moment c’est les soldes, je me suis fait plaisir…
The Novelist — 7,49€ au lieu de 14,99€
Les graphismes sont-ils beaux ou laids ? La prise en main facile ou difficile ? Ce qui est drôle à propos de ce jeu, c’est que même s’il laisse perplexe, surtout lorsque l’on a pas de souris, son ambiance reste attachante.
La famille Kaplan s’installe dans une belle villa le temps d’un été. Ça ne va pas fort : beaucoup de conflits et autres problèmes personnels restent enfermés, n’attendant que d’être jetés dans la lumière… Vous-mêmes êtes un invisible (au niveau « facile ») observateur coincé à l’intérieur de cette maison.
Confronté aux désirs et espérances des trois membres de la famille, il vous faudra faire un certain nombre de choix : aider le père, auteur en mal d’inspiration, la mère, artiste voulant réunir sa famille, ou le fils, pas très aimé à l’école. Il ne sera pas possible de satisfaire tout le monde et vous devrez assumer les conséquences de vos décisions…
Si ce jeu reste intéressant par sa proposition originale et son ambiance glaciale, il est vraiment à acheter en soldes, son gameplay étant plus que pauvre, puisqu’il s’agit d’une sorte depoint and click plutôt limité.
Super Meat Boy — 5,03€ au lieu de 13,99€
Comme tou-te-s les débutant-e-s en jeu vidéo, je suis fan de jeux de plateforme. Parce qu’en général, le principe est simple à comprendre : tu dois arriver de l’autre côté de la plate-forme et voilà, next level please.
Là où Super Meat Boy mérite vraiment le détour, c’est pour son « scénario» : une boule de viande, meat ball en anglais, a perdu sa princesse. Elle a été kidnappée. Par le méchant Dr Foetus. Qui est un… un foetus. Dans un scaphandre. Voilà. Alors je râlerais bien parce que c’est encore une fois la princesse qu’on va sauver, mais mon cerveau est encore concentré sur cette histoire de foetus en bouteille
.
Le tout est servi par une esthétique joyeusement gore à grand coup de meat balls écrasées, brisées, tranchées…
Autre particularité de Super Meat Boy (au passage, ces initiales, ça ne vous rappelle rien ? Hinhin…) : ce jeu est difficile. Vraiment difficile. En échange de quoi, contrairement à un jeu comme, au hasard, Super Mario Bros, on a autant de vies qu’on le souhaite, ce qui permet au joueur de continuer à pleurer indéfiniment devant une plateforme ridiculement haute et dangereusement placée.
Ils sont gentils ces développeurs quand même.
World of Goo — 4,99€ au lieu de 9,99€
S’il y a bien un jeu que vous DEVEZ acheter, c’est World of Goo, également disponible sur smartphone (mais je ne l’ai pas testé sur cette interface-là).
Sur ordinateur, c’est tout simplement exactement le jeu dont vous rêvez pour vous détendre et vous changer les idées entre deux révisions ou après une journée difficile : vous avez un objectif à atteindre, et plein de petits Goos attachant pour le rejoindre. À vous de les combiner pour créer l’architecture Gooesque qui vous permettra d’atteindre votre but.
Ce jeu au gameplay instinctif est un véritable régal, simple et satisfaisant. La montée en difficulté se fait intelligemment, ce qui est parfait pour accroître le potentiel addictif de World of Goo. Petit à petit, de nouveaux Goos à l’utilisation différente apparaissent et multiplient les possibilités de combinaisons, sans compter des quêtes parallèles dont certaines sont communautaires, à l’image de la construction de la plus haute tour de Goos.
Son univers varié et attachant, son développement sérieux à travers 5 (et peut-être un jour 6) chapitres, en font un must à petit prix !
Papers, Please — 4,49€ au lieu de 8,99€
Papers, Please est un jeu résolument atypique, qui ne plaira pas à tout le monde mais qui peut se montrer très addictif.
On y incarne un employé administratif dans un pays inventé évoquant très fortement l’Union Soviétique, chargé de vérifier les papiers de tous ceux et toutes celles voulant passer la frontière et entrer dans le pays. Le jeu ne contient qu’un plan fixe qui sépare l’écran en deux : au-dessus, une vue de la frontière avec la file d’attente qui avance peu à peu ; en dessous, notre guichet, le bureau où l’on vérifiera les papiers et où l’on décidera d’apposer ou non un tampon valide sur le passeport.
Là où Papers, Please a un intérêt (tout de même), c’est qu’il contient vingt fins différentes. Laisserez-vous passer cette jeune fille qui vous supplie, au risque de prendre un blâme ? Bon, et votre supérieur qui réclame des passe-droits, vous en faites quoi ? Au fait, souvenez-vous qu’à la maison, votre famille a besoin de l’argent que vous ramenez. Comment ? Quitter le pays ? Bon, mais s’ils vous attrapent ?
Réussir à faire un jeu aussi addictif avec un scénario complexe et des enjeux qui s’imbriquent, alors qu’on ne se sert que de la souris et d’un écran fixe, c’est un exploit. Papers, Please est un peu ardu, sa prise en main n’est pas évidente au premier abord, mais si vous plongez dedans, ce ne sera pas une expérience comme les autres !
Et toi, quels jeux indépendants te font de l’oeil sur Steam ?
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Les Commentaires
Ben justement, ce sont les graphismes qui me plaisent moins