En partenariat avec Metropolitan Filmexport (notre Manifeste)
Aussi brutal que tendre, Sœurs d’armes m’a complètement retournée.
Caroline Fourest signe ici un film de guerre au casting presque exclusivement féminin qui te choquera autant qu’il t’émouvra.
Tu peux d’ores et déjà réserver ton 9 octobre pour aller le voir au cinéma.
Sœurs d’armes, un film fort et total
Sœurs d’armes, c’est un film que j’ai trouvé poignant, et qui m’a interpellée sur des sujets dont j’entends souvent parler, mais dont j’ai du mal à saisir toute la complexité.
Je me suis retrouvée immergée dans ce monde, à quelques milliers de kilomètres de moi, dont je connais finalement bien peu de choses.
J’ai suivi Zara, une jeune femme yézidie dont le village a été détruit par les djihadistes, qui ont aussi tué son père et enlevé son frère.
Une fois libérée de leur emprise, Zara s’enfuit et s’engage dans une brigade internationale de guerrières exclusivement féminines, pour venger son père et sauver son frère.
Elle y rencontre des femmes venues du monde entier, toutes prêtes à se battre aux côtés des Kurdes pour la même cause : retrouver un semblant de paix dans cette zone de guerre permanente.
Sœurs d’armes couvre cette tranche de vie partagée par les jeunes femmes de façon exhaustive, en retranscrivant sa violence, son émotion, mais aussi ses moments de relâchement avec humour.
Sœurs d’armes sait manier la nuance
Le Moyen-Orient est une région si complexe, avec des conflits contemporains aux racines si anciennes, que quand j’ai vu l’annonce de la sortie du film, je me suis dit que ça allait être quitte ou double.
Mais le film aborde les sujets délicats avec justesse, et de manière didactique. Les généralités n’existent pas.
En voyant leur façon de vivre, je me suis quand même dit avec horreur que The Handmaid’s Tale n’était finalement pas si dystopique…
Je me suis pris de plein fouet la réalité brutale vécue par les habitants, les habitantes de ces régions politiquement instables, et j’en ai appris davantage sur la religion yézidie et les génocides à répétition de ses pratiquants et pratiquantes.
Sœurs d’armes mélange toutes les nationalités et les religions, avec subtilité.
Le fait que la brigade que l’on suit soit internationale permet un dialogue qui fait barrage aux clichés.
La guerre n’est pas romancée. En effet, la brigade internationale elle aussi fait des victimes civiles ; la combattante française, Yaël, qui ne voulait pas se battre au début, se retrouve bien obligée de se salir les mains…
La guerre, ça se passe des deux côtés.
Sœurs d’armes, un film vibrant sur la sororité
Sœurs d’armes est un film de guerre très badass, avec des meufs qui tuent des hommes suppliant pour être abattus par un mâle, plutôt que par des femmes.
Sa portée féministe le mène aussi à aborder le thème fort des blessures de guerre, sujet peu abordé, surtout quand les femmes sont les dommages collatéraux.
Entre elles, elles se soutiennent, et se laissent apparaître vulnérables, ce qui les rend d’autant plus fortes.
Sœurs d’armes est donc aussi palpitant qu’émouvant.
J’ai été bouleversée par la performance des actrices qui toutes, à leur manière, crèvent l’écran.
Je me suis retrouvée en Kenza et Yaël, ces deux jeunes Françaises qui découvrent tout de ce pays loin du leur, incarnées respectivement par Camélia Jordana et Esther Garrel.
J’ai été impressionnée par l’interprétation d’Amira Casar, qui dirige la brigade avec fermeté et justesse.
Enfin, celle qui m’a totalement transportée et pour qui mon coup de cœur a été immédiat, c’est Dilan Gwyn, qui joue la merveilleuse Zara, à travers laquelle j’ai plongé tête première dans le film.
Loin du revenge movie plein de haine, Sœurs d’armes est, comme son nom l’indique, un film sur la sororité soutenu par des actrices extraordinaires.
Alors lectrice, je compte sur toi pour foncer voir ce film le 9 octobre au cinéma.
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