Publié le 6 novembre 2017
SMILF signifie Single Mother I’d Like To Fuck (Mère célibataire que j’aimerais niquer). Un drôle de titre pas forcément glorieux !
Ce qui est fort dommage car c’est un bien joli projet que présente dans son pilote la charmante Frankie Shaw. Une jeune femme que vous connaissez peut-être car elle a donné la réplique à Jake Gyllenhaal dans le très puissant Stronger.
Cette fois-ci, elle est sur tous les fronts : au scénario, à la réalisation, et à la comédie. Un tour de force qu’il aurait été impossible de ne pas mentionner !
SMILF, ça parle de quoi ?
https://www.youtube.com/watch?v=2glif3AK3Y0
Bridgette Bird est une jeune femme un peu débordée par ses responsabilités de mère célibataire, qui entretient toujours une relation complice avec le père de son enfant.
Bordélique, elle vit dans un tout petit studio à Boston, dont elle partage l’unique lit avec son fils de deux ans.
Outre sa famille, Bridgette se préoccupe également de sa vie sexuelle, tout à fait inexistante depuis la naissance de son enfant. Un manque qui la pousse parfois à prendre des décisions immatures.
Cependant, notre rafraîchissante héroïne a la volonté de bien faire et ne se laisse pas abattre par la précarité de sa situation.
SMILF présente une héroïne moderne
À l’instar des personnages principaux de Girls (créée par Lena Dunham), l’héroïne de SMILF est vraiment moderne
. Les enjeux qu’elle rencontre pourraient être les miens, ceux de ma voisine, de ma mère, ou d’une amie.
Sexe, amour, jalousie, loses, relations mère/fils… autant de thématiques qu’aborde souvent Frankie avec tendresse, et parfois un peu de maladresse.
SMILF, une série rafraîchissante
Bien loin des Bree Van de Kamp et autres Charlotte York, Bridgette est loin d’être (faussement) parfaite. Jamais coiffée, toujours débordée, elle ne s’intéresse ni au taillage des rhododendrons ni au catéchisme.
À la place, elle se masturbe devant les photos de la nouvelle copine de son ex, se sert d’un sextoy à coté de son fils qui dort, se fait des orgies de gâteaux à la crème, et surtout s’inquiète de l’état de son vagin après son accouchement.
Elle se mouche dans ses doigts aussi, et jure.
Imparfaite, Bridgette l’est autant que la série dont elle est l’héroïne. Ce qui rend le produit final plutôt attendrissant et surtout rafraîchissant.
SMILF, une série en demi-teinte
En dépit des qualités précédemment citées, ce premier épisode de SMILF est perfectible. Si l’argument est léger et moderne, certaines problématiques sont, à mon sens, abordées avec trop de superficialité.
Je suis un peu restée sur ma faim. De plus, le rythme primesautier laisse peu de temps pour développer de l’empathie envers les personnages ! C’est un peu dommage.
Et puis, foutage de gueule total, je dénonce : l’héroïne se masturbe avec un vibromasseur avant de sombrer dans le sommeil. Elle se réveille le lendemain matin et… l’objet est toujours en marche.
Hellooooo ? Le mien se décharge en à peu près 12 minutes 24 secondes ! J’ai envie de crier au scandale, face à ce mensonge éhonté.
Mais je ne parle ici que du pilote de SMILF, qui a de la marge pour s’améliorer avec le temps. La série a débuté ce dimanche 5 novembre sur Showtime, et vaut le coup d’oeil !
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