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Sleep No More à New York, le théâtre venu d’une autre dimension

Fab a testé « Sleep No More » lors d’un récent voyage à New York. Il vous explique en quoi cette expérience unique et fantastique l’a bouleversé (et pourquoi il veut y retourner VITE).

Difficile de mettre des mots sur « l’expérience » Sleep No More, tant c’est une aventure « personnelle », tant ce moment (qui dure 2 ou 3 heures) ne ressemble à rien d’autre que j’ai pu vivre auparavant. Alors avant tout, bande-annonce :

Sleep No More ou le promenade theatre

À l’origine créé à Londres au début des années 2000 par l’entreprise PunchDrunk, Sleep No More est ce qu’on appelle outre-Manche du promenade theatre : point de scène ici, pas de place assise, l’action se passe partout au sein d’un immense immeuble, les acteurs montent et descendent les étages, traversent les pièces, vont et viennent — en marchant, en courant, en se traînant…

Quant au public, on lui demande de ne pas retirer ce masque (qui fait penser à la scène d’orgie dans Eyes Wide Shut), de garder le silence en toutes circonstances et de ne prendre aucune photo. En échange, il peut se balader… où il veut. Le spectateur peut suivre un acteur en particulier ou papillonner entre les différents protagonistes, chercher des indices dans le décor (grandiose), en bref : décider lui-même de ce qu’il va voir et (forcément) manquer de cette pièce de théâtre pas comme les autres.

Une liberté quasi-infinie

En dehors de ces contraintes énoncées précédemment, votre liberté en tant que spectateur est quasi-illimitée : vous pouvez fouiller les tiroirs, récupérer des papiers que les comédiens ont balancé deux secondes auparavant pour lire ce qui y est écrit, ou vous approcher à 30 cm d’eux, tant que ça n’entrave pas leur jeu. D’ailleurs, ils n’hésiteront pas à vous pousser, tout en vous ignorant complètement, si vous vous trouvez en travers de leur chemin.

photo-sleep-nomoreÇa, c’est sans doute la pièce la plus épurée.

Ce simple paramètre est un peu déroutant pour le novice, mais il ne faut pas hésiter à se faire sa place pour voir ce qu’il se passe, ou bien à s’éloigner de la foule de masques pour aller vaquer seul dans le noir — « fortune favors the bold at Sleep No More » (« la chance sourit aux audacieux »), vous confiera le maître d’hôtel en vous menant sur les lieux.

À ce propos, les audacieux seront récompensés de façon tout à fait spéciale : il arrive que les acteurs ou actrices choisissent un spectateur au hasard, lui tendent la main, pour l’emmener — s’il accepte — dans une salle seul•e à seul•e, et y vivre un moment qui rendra l’expérience encore plus unique. Fou, non ?

Mentionnons enfin que les actrices et acteurs sont vraiment fantastiques, qu’ils jouent, qu’ils se battent, qu’ils dansent aussi de façon totalement magique, dans des chorés magnifiques qui subliment encore un peu plus l’aspect fantasmagorique de Sleep No More.

The McKittrick Hotel, façon David Lynch

Sleep No More s’est joué à Londres de nombreuses années, avant d’être exporté à Boston en 2009, puis en 2011 à New York, dans un immense bâtiment de 9 000 m² : d’anciennes boîtes de nuit réhabilitées en « hôtel » — qui n’en a que le nom : ne cherchez pas à y réserver une chambre pour votre séjour.

The McKittrick Hotel — c’est son petit nom, en référence à Sueurs Froides d’Hitchcock — abrite l’action de Sleep No More sur pas moins de sept étages, en plein milieu de Chelsea, le quartier des galeries d’art contemporain.

coucoutoiCOUCOU SAVA ?

En creusant un peu, on peut apprendre que The McKittrick Hotel abrite de nombreux événements festifs et musicaux qui déclinent l’univers très années 1930 de Sleep No More et du décor de l’hôtel, notamment un festival musical, ou des soirées spéciales Nouvel An ou Halloween, dont vous pouvez voir la bande-annonce.

Sleep No More, c’était comment ?

Difficile d’en dire plus sans gâcher les deux ou trois heures que vous allez vivre en participant à Sleep No More. De mon côté, j’ai voulu arriver vierge de toute info, je n’avais pas vraiment creusé — Pénélope Bagieu ou Patrick Baud avaient juste eu besoin de m’en parler 5 minutes pour me convaincre de participer.

Tout ce que je peux dire sans trop dévoiler l’intrigue, c’est que Sleep No More est une adaptation (très) libre de Macbeth, et que l’aventure vécue au McKittrick Hotel restera gravée dans mon esprit fort longtemps. D’ailleurs, si j’avais su, je l’aurais fait plus tôt dans mon séjour, pour avoir l’occasion d’y retourner ! Attention, ça coûte 90$, c’est cher, mais vous pouvez garder votre masque en souvenir pour faire des blagues.

masque sleep no moreQU’EST-CE QU’ON SE MARRE

Le côté « unique » donne vraiment

envie de se refrotter à Sleep No More, avec l’expérience acquise lors de votre première fois. Et puis je me suis rendu compte après coup qu’il y a un étage où je ne suis quasiment pas allé : FORCÉMENT, j’ai dû y rater des tas de trucs. La frustration.

D’ailleurs, cette frustration engendre une folle envie d’en discuter avec des convives qui l’ont fait avec vous… et on se rend vite compte qu’on n’a pas DU TOUT vu les mêmes choses, et qu’il y a des moments-clés (selon vous) que vos compagnons n’auront pas du tout calculé, et vice-versa. Forcément, ça donne envie de s’y recoller très vite.

Discutons de Sleep No More sur le forum !

Du coup, je vous propose d’aller un peu plus loin sur le sujet de réactions à cet article : si vous avez eu la chance de déjà faire Sleep no More, racontez sur le forum (inscrivez-vous ici !) avec la fameuse balise SPOILER la façon dont VOUS avez vécu cette folle expérience.

Photos de Yaniv Schulman et Robin Roemer

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Les Commentaires

6
Avatar de Frizouille
28 novembre 2015 à 17h11
Frizouille
Je reviens d'une semaine de vacances à New York avec des copains, et après avoir lu cet article et écouté le segment de la nuit original consacré à Sleep No More j'ai réussi à motiver mes potes pour y aller ! C'était troooooop cool ! En plus c'est sympa d'y aller avec d'autres personnes, car on peut se raconter nos expériences et se rendre compte de la différence qu'il y a entre nos vécus...
Alors mon expérience à moi :
Contenu spoiler caché.

Bref, il y a beaucoup de choses à dire sur cette expérience, c'est d'ailleurs l'une des première chose que je raconte quand je raconte mon voyage à New York ! Donc MERCI Mad et MERCI Fab d'en avoir parlé, c'est grâce à ça que j'y suis allée ! Et si vous passez à New York je vous le conseille fortement, malgré le prix !
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