Jeudi et vendredi : le monde des beautystas est sur le pied de guerre. Le site internet Sleek, avec ses ravissantes petites palettes à 8€50, propose du -50% sur tout le site grâce à un code magique. Je préfère tester avant de balancer le code aux Mads, conscience professionnelle oblige. Laisse tomber l’écume aux lèvres que j’avais, j’ai mouillé quelques couches de tissus, poussé des cris de hannetons en rage. C’est parti pour se faire péter le sleek-slip.
ÉTAPE #1 : CHOISIR SES PRODUITS
Prête à craquer, ok, mais avec un minimum de tenue. Je me décide donc de parcourir le site en long et en large pour pouvoir acheter intelligemment (ça c’est l’excuse que j’emploie le plus fréquemment, ça fait bien auprès de ceux qui doutent), et après moults tergiversations avec moi-même et mon porte-feuille, je me contente raisonnablement de 6 produits : une palette, un mascara, 3 vernis et un fond de teint. Rapide calcul d’avec la réduc : c’est bon, j’vais pouvoir finir le mois avec autre chose que des soupes Royco, j’ai toutes les couleurs dont je rêve, je peux valider mon panier.
Bon, c’est vrai, cette étape m’a déjà pris pratiquement une bonne heure. Pourquoi ? Parce que ces petits margoulins ont un serveur qui sent la jeune fille négligée et qui fait ramer toutes tentatives de visites des pages (et bien sûr il faut passer par toutes les sous-catégories possibles pour pouvoir aller là où on veut). Je suis un peu lessivée mais j’imagine déjà ce beau vernis Poison Ivy sur mes ongles et ça me revigore. Je peux valider. OH OUI.
ÉTAPE #2 : SE DÉPATOUILLER AVEC LA LIVRAISON
Panier ? Done. Écrire son nom, prénom, adresse ? Done. Alors, je rentre le fameux code magique : ça marche, je commence à avoir des palpitations en voyant cette jolie facture divisée par deux, et je parle avec une voix d’accro au crack devant une réserve Colombienne quand Sleek me dévoile que ma future palette que j’aime déjà d’amour ne me coûtera que 4€25. Je choisis le mode de livraison (6€ quand même les frais de ports, ça me fait un peu mal aux fesses mais pas grave) et je clique sur « payer ». PAYER.
ÉTAPE #3 : PAYER PAYER PAYEEER
Je vais chercher ma carte bleue, les mains moites et l’air triomphant de la tête au fondement et là : c’est le drame. Je clique sur payer et très dignement, Sleek me renvoie à un panier vide. Vide, oui. Bonne joueuse, je me dis « J’ai mis un peu de temps à choisir hihihi qu’est ce que je suis cruchette moi parfois ». Je recommence, autant de temps pour que les pages se chargent et que mon petit panier se remplisse, je me grouille pour cliquer sur payer : mon panier est vide. Je commencer à crier dans le vide que y’a un problème là. Troisième tentative, j’ai mal à la tête : panier vide. Pas contente du tout, j’insulte copieusement les créateurs du site et leur souhaite des morts à caractère humiliant à leurs génitrices en espérant que cela règle le problème.
J’attends quelques heures et, devant Qui veut épouser mon fils, persuadée que les bonnes ondes transmises par Guiseppe vont libérer du serveur, je retente : toujours pas possible. En tout, j’aurais bien fait une bonne dizaine de tentatives, et j’ai ainsi réduit mon espérance de vie de quelques années à cause de toute la bile que j’ai pu cracher ce jour là, ET RIEN. Pas un mot du service client pour s’excuser (alors que les mails disant « votre commande n’est pas arrivée à son terme », j’en ai une chouette collection désormais), pas de réducs offertes au malheureuses, PEAU DE ZOB.
Et le pire, c’est que je suis loin d’être la seule à qui cela est arrivé. Ça et là (surtout sur la FanPage Facebook de Sleek) on remarque sur le net des articles de jeunes filles mécontentes et frustrées, ou bien qui ont réussi à payer au prix d’un long calvaire.
Alors, qui a vécu la même galère ? (pour les chanceuses pour qui c’est passé comme une lettre à la poste : s’il vous plait, venir me dégouter un peu plus, oh oui).
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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