Slate a enquêté auprès de plusieurs rédactions : Tsugi, SoFilm, SoFoot, Vice, Snatch, Gonzaï
… Ces magazines deviennent « masculins » par défaut, parce que la présence de femmes dans ces rédactions reste faible.
Mais pourquoi ? Parce qu’elles oseraient moins que les hommes, parce qu’elles seraient plus réticentes à prendre le risque que constitue le lancement d’un magazine papier ? Parce qu’elles hésiteraient à intégrer certaines ambiances très masculines, des groupes déjà soudés par une camaraderie virile ?
De fait, les personnes interviewées et mises en avant par ces rédactions sont majoritairement des hommes. Slate reproduit par exemple les vingt et une couvertures du magazine SoFilm depuis sa création : vingt hommes, une femme. Pourtant, ce ne sont pas les femmes de talent qui manquent, c’est juste qu’elles sont des choix « moins évidents » selon Élise Costa :
« Il faut se creuser la tête un peu plus pour trouver des femmes intéressantes. Par exemple, on pense à True Detective et au personnage joué par Matthew McConaughey ; moins à Holly Hunter, tout aussi tarée dans Top of the Lake ! »
Mais ce n’est pas qu’une question d’ouverture d’esprit. Le rédacteur en chef de SoFoot, Stéphane Régy, souligne les difficultés d’accès aux personnalités féminines qui deviennent souvent égéries de grandes marques :
« Les femmes ont beaucoup moins de temps d’interview, plus d’attachées de presse… Elles sont hyper starifiées et deviennent des icônes : si tu veux avoir Natalie Portman, il faut passer par Dior. »
Davantage de discrimination positive ?
Embaucher des femmes parce qu’il faut des femmes, cette approche est loin de faire l’unanimité auprès des premières concernées :
« La discrimination positive, ce serait « admettre qu’on n’arrive pas à s’imposer en jouant de nos qualités », déplore Magali Aubert, qui porte Standard depuis dix ans. Elle ne signera pas le manifeste de Prenons la une et « préfère l’évolution naturelle de la société ». »
L’intégralité de cet excellent article d’analyse est à lire sur Slate :
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Les Commentaires
Oh, mais la condescendance de Ali Baddou, c'est juste un truc de fou, quoi !!
Je l'avais jamais vu se montrer aussi pédant, surtout face à Babeth qui fait généralement de l'excellent travail (ça me fait de la peine pour elle, du coup...) Comme quoi, ça prouve bien que le sujet du plafond de verre reste un sujet hyper-sensible Sinon, il ne se braquerait pas comme ça sur ce sujet uniquement.
Ce que je trouve dingue, c'est que dès qu'il s'agit de plafond de verre, les gens se sentent obligés d'être hyper septiques. C'est toujours le même genre de discours à base de : "les femmes accusent la société d'être misogyne, mais c'est peut-être juste elles qui ont trop la flemme de se bouger le cul, en fait ?"