Initialement publié le 4 mars 2013
Les années 90 ont été l’âge d’or des films d’action efficaces — ceux qui ont bercé notre enfance, dont on a reproduit les scènes des centaines de fois dans la cour de récré, et dont les personnages principaux nous servaient de modèles absolus. C’est pas pour rien que la franchise Expendables marche aussi bien (malgré la qualité totalement discutable du résultat final) : on est toujours content•e•s de retrouver nos héros d’enfance, même tout vieux, même tout botoxés, même chauves !
Pour un bon trip nostalgique, rien ne vaut un dimanche sous la couette devant des vieux films d’action des années 90. Voici donc le top 6 des œuvres qui ont bercé mon enfance et que je peux revoir ad vitam æternam sans jamais m’en lasser. Ce ne sont pas forcément les meilleures, mais on ne peut rien contre les souvenirs !
N’hésitez pas à partager votre top dans les commentaires, on se filera des rencards pour dealer des DVD dans les ruelles sombres le dimanche matin.
Volte/Face – John Woo, 1997
Si je devais choisir un seul film d’action à revoir encore et encore jusqu’à la fin des temps, je pense que ce serait Volte/Face. Je me souviens avoir été complètement scotchée à mon siège lorsque je suis allée le voir au cinéma — ne serait-ce que parce que j’étais amoureuse de John Travolta ET de Nicolas Cage, et que les voir tous les deux réunis dans un film de John Woo (qui m’avait déjà profondément marquée quelques années plus tôt avec The Killer), c’était comme un rêve devenu réalité.
Dans Volte/Face, l’agent du FBI Sean Archer (John Travolta) traque Castor Troy (Nicolas Cage), un grand criminel au nom qui défonce qui a (entre autres) tué son fils six ans plus tôt. Lors d’une violente altercation qui fait tout péter dans un aéroport, Archer parvient enfin à mettre la main sur Troy, en l’envoyant dans le coma au passage parce que comme ça au moins on est tranquilles, et donc à assouvir ses désirs de vengeance et de justice. Tout est bien qui finit bien… sauf qu’avant d’aller faire sa sieste, Castor Troy a posé une bombe quelque part dans la ville et seul son petit frère sait où elle se trouve. On propose alors à Archer de prendre la place de Troy via une petite opération chirurgicale de rien du tout.
Le concept ? Prélever le visage de Castor Troy pour le placer délicatement sur la tronche de Sean Archer et hop, ni vu ni connu (bon en vrai y a la pilosité, l’implantation des cheveux, la voix et tout qui sont modifiées aussi hein, sinon ça marche pas très bien).
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Problème : alors que Sean est occupé à se faire passer pour Castor, celui-ci se réveille et pique le visage d’Archer pour se venger. Du coup c’est le bordel, personne ne sait qui est qui, les seuls individus au courant de l’opération ont été rayés de la carte et Castor se paye du bon temps dans les pompes de Sean qui galère à retrouver son identité. Beaucoup d’explosions, de poursuites, de tensions, de morts, de tatane, de drame, et c’est cool.
Demolition Man – Marco Brambilla, 1993
Encore la preuve qu’on savait donner des noms qui claquaient dans les années 90 : voici les aventures du sergent John Spartan, interprété par Sylvester Stallone dans toute sa magnificence. Spartan pourrait être un flic modèle s’il n’avait pas la fâcheuse manie de tout faire péter sur son passage : pour attraper les méchants, il utilise généralement la technique de la pêche à la dynamite. D’où son surnom, Demolition Man.
En réduisant tout les immeubles du quartier en gravillons, il aura plus de chances d’appréhender son suspect, c’est logique.
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Sa carrière prend un sacré tournant lorsqu’il affronte Simon Phoenix (mon mari Wesley Snipes) au cours d’une prise d’otages qui finit malheureusement très mal (en gros : tout le monde crève, salut, rideau). John Spartan est tenu pour responsable de la mort de tous ces innocents, est envoyé en cryo-pénitencier et condamné à 70 ans de lavage de cerveau tout nu dans la glace pour calmer un peu ses ardeurs. Coup de bol : Simon Phoenix est lui aussi cryogénisé. Coup de pas de bol : Simon Phoenix parvient à s’échapper.
Il atterrit donc en 2035, dans une société non-violente ou tout le monde vit dans l’harmonie et la sérénité et où on s’essuie les fesses avec des coquillages. Sauf que Phoenix aime toujours autant casser des trucs et faire mal à des gens, du coup les flics du futur doivent se résoudre à décongeler John Spartan, le seul homme encore capable de mettre Simon K.O.
Et quand on lâche un méchant Wesley Snipes en salopette et Demolition Man dans un monde de Bisounours, ça fait forcément des étincelles.
Les Ailes de l’Enfer – Simon West, 1997
Deuxième apparition de Nicolas Cage dans la liste, pour un film qui est rediffusé en moyenne 89 fois par an sur M6 depuis 15 ans.
Dans Les Ailes de l’Enfer, des gens visiblement bien informés se sont dit qu’organiser un transfert de prisonniers ultra-dangereux par voie aérienne serait une super bonne idée. Ils les calent donc tous dans un avion, direction la prison la plus sécurisée des États-Unis. Parmi eux se trouve Cameron Poe (Nicolas Cage), un ancien ranger qui s’apprête à être libéré pour bonne conduite et à rentrer chez lui pour profiter de la vie, et retrouver sa femme et sa fille, qu’il n’a jamais rencontrée.
Évidemment, rien ne se passe comme prévu, les prisonniers prennent le contrôle de l’avion et se mettent à faire N’IMPORTE QUOI parce que hey, c’est des criminels après tout. Et pas n’importe lesquels en plus : Ving Rhames, Steve Buscemi, et John Malvokich forment le trio de tête — une bien belle brochette de gens peu fréquentables. Le mashal Vince Larkin (John Cusack) se prend tout ça en pleine gueule et se retrouve forcé de s’allier à Cameron Poe pour recadrer tout ce beau monde, pendant que les autorités au sol sont bien décidées à faire péter tout le monde, histoire d’être tranquilles.
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Le résultat ? Un gros bordel de 115 minutes qui semble ne jamais s’arrêter, qui détruit tout sur son passage et qui casse sévèrement les couilles de Nicolas Cage, lequel en a marre parce que personne veut le laisser rentrer chez lui alors qu’il a acheté un lapin en peluche pour sa fille, merde.
Et Nicolas Cage en marcel crasseux et cheveux longs qui joue les héros pour retrouver sa famille, c’est toujours un combo gagnant.
True Lies – James Cameron, 1994
Arnold Schwarehne… Swhaztegr… Swhagcr… Schwarzy est Harry Tasker, un agent secret qui passe sa vie à tenter de cacher son vrai métier à sa femme Helen (Jamie Lee Curtis) et sa fille Dana (Eliza Dushku). Tout se passe très bien, leur vie basée sur un énorme mensonge se déroule à merveille et tout le monde est content, jusqu’au jour où Helen est kidnappée par des terroristes qui travaillent pour Sydney Fox l’Aventurière. La petite vie tranquille des Tasker est complètement réduite à néant et Harry doit courir dans tous les sens pour récupérer sa femme, en plus de mettre fin aux activités des vilains terroristes.
Encore une fois, ça pète dans tous les coins, ça se tire dessus, ça se court après, et ça agace légèrement Jamie Lee Curtis qui n’a jamais demandé à être mêlée à ça : tout ce qu’elle voulait c’était un peu d’action dans sa vie planplan, mais là c’est abusé sans déconner.
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L’un de mes plus beaux souvenirs d’enfance est lié à True Lies, lorsque je me suis retrouvée avec mes meilleurs potes de l’époque devant la superbe scène de strip-tease pas du tout gênante de Jamie Lee Curtis et que les parents sont montés nous apporter des M&M’s PILE à ce moment là. Du coup on s’est tous jetés sur la télé pour cacher l’écran parce que Jamie Lee qui montre son slip, c’est pas pour les enfants normalement. Nos parents se sont bien foutus de notre gueule, mais je n’oublierai jamais cette montée d’adrénaline.
True Lies nous offre également l’une des plus belles scènes de poursuite à cheval. Dans la ville. Dans des immeubles. SUR UN TOIT. Ne me parlez pas d’Avatar ou de Titanic : le vrai point culminant de la carrière de James Cameron, c’est ÇA.
NB : J’ai totalement oublié de le préciser, mais le truc le plus dingue dans True Lies c’est surtout qu’il s’agit d’un remake d’un film français, La Totale, réalisé par Claude Zidi ! Oui mesdames.
Terminator 2 – James Cameron, 1991
On reste sur le duo James Cameron/Schwarzenegger pour se pencher sur le MEILLEUR film de la franchise Terminator (et vous pourrez dire tout ce que vous voudrez, le 2 est le meilleur et c’est comme ça, c’est pas discutable).
Après avoir joué le méchant Terminator dans le premier volet, Schwarzy revient du futur après avoir été reprogrammé par John Connor pour devenir un gentil petit robot docile afin de protéger le jeune John Connor du vilain T-1000 (le formidable Robert Patrick) venu lui faire la peau. Terminator 2 est devenu un film très triste depuis qu’Edward Furlong, jeune acteur prometteur qui interprète John Connor, s’est changé en blob toxicomane abonné aux séries Z. Il avait le potentiel d’un Norman Reedus, mais tout espoir est perdu, il est allé rejoindre Macaulay Culkin sur le banc des enfants acteurs qui ont mal tourné, et mon coeur reste brisé à jamais.
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Mais restons en 1991 et faisons comme si rien de tout ça n’était jamais arrivé.
Edward Furlong est jeune, frais, pimpant et joue merveilleusement bien l’ado à problèmes (mais au coeur gros comme çaaaaa) et forme un super duo avec son Terminator domestique. Ensemble, ils tentent d’échapper au T-1000 et de secourir Sarah Connor, toujours bien décidée à sauver l’humanité d’une mort certaine. Et si Terminator 2 est génial, drôle, bien foutu et résolument badass, c’est aussi un film qui fait peur. Et c’est une fan intégriste de films d’horreur qui vous dit ça.
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Robert Patrick est FLIPPANT. De manière générale. Il est né pour jouer des mecs flippants, c’est inscrit dans son ADN et personne ne peut lutter contre. Et en T-1000 rapide, furtif, silencieux et déterminé, il est encore plus terrifiant. Quand il se met à courir, je perds automatiquement le contrôle de ma vessie, même à 25 piges. Et comme en face, on a Schwarzy en gros nounours métallique abonné aux gros calibres, ça rétablit un peu l’équilibre et ça fait de lui une super figure paternelle qui nous protège des vilains robots maléfiques (c’est mon moi de 6 ans qui parle, je voulais vraiment que Schwarzy soit mon papa).
(Note : si comme moi vous faites une fixette sur Edward Furlong jeune, je vous conseille le trio Terminator 2 – American History X – Simetierre 2 dans la même soirée. Frissons garantis.)
https://www.youtube.com/watch?v=eajuMYNYtuY
Bad Boys – Michael Bay, 1995
Même si je crache régulièrement sur Michael Bay depuis environ toujours, je suis forcée d’admettre que j’aime beaucoup beaucoup beaucoup Bad Boys I & II. Je n’aime pas grand-chose d’autre dans sa filmo (Armaggedon, à la limite, mais je pleure trop alors je suis pas sûre), mais Bad Boys gardera toujours une place privilégiée dans mon coeur. Et ça n’aurait probablement pas été le cas sans la présence du duo Will Smith/Martin Lawrence en tête d’affiche.
Ils incarnent Mike Lowery et Marcus Burnett, flics et dignes descendants de Demolition Man qui aiment bien tout péter sur leur passage. Ensemble, ils doivent protéger Julie (Téa Leoni, ex Mme Duchovny), une femme qui a été témoin d’un meurtre dans la maison d’un gros vilain super-dealeur (Tchéky Karyo, cocorico) où elle se faisait passer pour une escort. Et comme ils ne peuvent pas se contenter de la poser dans un coin pendant qu’ils vont gentiment taper à la porte du méchant pour lui demander de bien vouloir se rendre, s’il vous plaît, sans vous commander… ben ils pètent tout dans Miami.
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Le gros plus du film, c’est bien évidemment l’alchimie présente entre Will Smith et Martin Lawrence, qui passent 90% du film à envoyer de la punchline bien lourde, des vannes qui piquent et représentent globalement tout ce qu’on aimerait être quand on est petit•e et qu’on rêve d’être grand•e et fort•e.
Et puis bon, pour les gosses de notre génération, tout film avec Will Smith dans le rôle principal était forcément génial.
J’aurais pu rajouter Broken Arrow, Point Break, Die Hard 2 & 3, Total Recall, Double Impact, Le Dernier Samaritain, ou L’Arme Fatale 3 & 4, mais je serais probablement morte de vieillesse avant d’avoir pu finir cet article. Du coup, libre à vous de le compléter !
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Volte/Face, je suis tellement accro a ce film, qui ma d'ailleurs rendue totalement dingue de Nicolas Cage.
Qu'est ce que j'ai pu FAN-TAS-MER sur lui dans ce film, surtout dans son rôle de Castor Troy.
John Travolta d'ailleurs est au summum du sex appeal quand il est dans la peau de Troy …
Et oui j'aime énormément les méchants sexy dans les films, en même temps qui ne craquerais pas
Les ailes de l'enfer, True Lies, Terminator 2 sont aussi absolument géniale et ont bercés mon enfance.