Un an après le spot Gleeden qui avait été annulée après avoir été diffusée sur BFMTV, une publicité pour un autre site de rencontres extraconjugales a été interdit de diffusion dans son aspect actuel. Le premier spot de publicité pour Ashley Madison ne sera donc pas diffusé sur nos écrans de télévision. C’est bien dommage, parce qu’avec sa bande-son et son côté complètement kitsch, on aurait pu en rire ensemble pendant des heures. Ashley Madison est un site canadien de rencontres extraconjugales ; c’est même LE site le plus important du monde dans ce domaine. On peut y rencontrer des personnes elles aussi en couple et avoir des relations sexuelles « illégitimes » en toute discrétion : le site propose en effet des garanties de discrétion afin de ne pas se faire surprendre par sa douce moitié. On adhère ou on adhère pas, n’est-ce pas : nous n’avons pas les mêmes limites dans le couple.
Un peu plus tôt dans la semaine, Ashley Madison avait déjà fait parler de lui en raison de sa campagne d’affichage qui montrait les visages des quatre derniers présidents de la cinquième République (François Mitterand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande), couverts de marque de rouge-à-lèvres. En-dessous, une inscription : « Ils auraient dû penser à Ashley Madison », impliquant qu’ils auraient pu tromper leurs conjointes en toute impunité grâce aux services proposés par le site.
Cette campagne, personne ou presque n’a pu la voir dans les rues puisqu’elle a été refusée par tous les afficheurs. Du moins, c’est ce qu’on croyait jusqu’à ce que Libération ne contacte l’un des groupes les plus influents de publicité urbaine, JC Decaux, qui a affirmé que le visuel ne lui avait jamais été soumis.
Quoiqu’il en soit, c’est pour une toute autre publicité que le site Ashley Madison refait aujourd’hui parler de lui. Dans son spot de publicité, on peut voir un couple dîner au restaurant, se tripatouiller les doigts et se lancer des regards qui disent « Viens par là, tu sais, j’ai pas de mycose et je sais faire le poirier
». Entre deux moues boudeuses et chaleureuses, on peut dire « Cette femme a un mari… Mais ce n’est pas lui ». Traduction, la personne qui porte la robe mais probablement pas de culotte est sur le point de céder aux trompettes du sexe en dehors du mariage :
[dailymotion]https://www.dailymotion.com/video/xultm5_le-premier-spot-de-pub-du-site-de-rencontre-ashley-madison-censure-en-france_news[/dailymotion]
Vidéo via : Le Huffington Post
Cette pub aux sonorités on ne peut plus kitsch n’a pas été validée par l’ARPP (l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) qui a demandé la modification du spot. Pourquoi ? « La référence explicite aux liens du mariage dans l’allégation « cette femme a un mari mais ce n’est pas lui » est de nature à choquer les convictions religieuses et philosophiques des téléspectateurs », argue l’instance. En revanche, si Ashley Madison n’évoque pas le mariage, la publicité sera validée : comme l’évoque l’AFP, l’ARPP a validé le message « Ils sont en couple, mais pas ensemble ».
Que faut-il comprendre ? Que les couples mariés ont plus de devoirs et moins de droits que les couples non-mariés ? Impose-t-on des valeurs d’ordre religieux aux couples qui ont décidé de se passer la bague au doigt sans pour autant décider d’être physiquement fidèle à l’autre ? Essaie-t-on de réguler quelque chose d’aussi intime que nos propres envies pour notre propre couple ? Ou est-ce au contraire pour vous une bonne chose de montrer l’importance de la notion de fidélité ?
Quoiqu’il en soit, en se voyant obligé de modifier sa publicité ou de la voir censurée, le site s’assure une belle médiatisation.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Enfin, c'est un peu de la thunes de gâchée au final.