J’ai un petit faible pour les Anglais. Ils sont drôles et ont un accent à faire craquer les coutures de ma culotte. Parmi eux règne un trublion, geek level expert : Sir Simon Pegg. Écoute donc cette version radiophonique de Get Lucky qui vaut toutes les covers du monde, et maintenant que tu as du sourire dans ton cœur, note ce qu’il te faut regarder pour te la péter dans les soirées 2.0.
https://www.youtube.com/watch?v=98AISaI2Teg
Shaun of the Dead, le film culte
Sais-tu qu’un nombre incroyable de mecs de la fameuse « génération Y » vénèrent un film qui n’est autre qu’une comédie romantique avec des zombies ? Si, si, c’est écrit sur l’affiche, c’est eux qui l’ont dit, pas moi. Et franchement, ce mélange de genres est le plus cool du monde. Au moins.
Si comme Saint Thomas, tu ne crois que ce que tu vois, je t’en fournis même la preuve.
Née de l’imaginaire du trio inséparable Edgar Wright (le réalisateur) – Simon Pegg (le personnage principal, ici Shaun) – Nick Frost (le meilleur ami), cette histoire WTF se résume ainsi : Shaun est un gros naze. Il a un job nul, un coloc pire que lui et une copine qui commence à en avoir ras le bol de passer ses soirées à se pinter la tronche au pub. Après une nuit à boire pour oublier qu’il vient de se faire larguer, il réalise que des gens chelous traînent dans son jardin pour essayer de lui arracher la carotide. Et que toute la ville est dans le même état. Il va donc s’efforcer de se ressaisir un peu pour sauver sa mère, ses potes et surtout son ex.
Ce. Film. Est. Merveilleux. Je pourrais presque m’arrêter là, parce qu’il est impossible d’expliquerShaun of the Dead sans spoiler ses meilleurs gags.
[dailymotion]https://www.dailymotion.com/video/xpxbiq_shaun-of-the-dead-bande-annonce-vo_shortfilms[/dailymotion]
La quête quasi absurde de Shaun pour reconquérir la femme de sa vie en période d’apocalypse le rend irrésistible, tous les personnages secondaires sont excellents (avec en guest Martin Freeman et monsieur Bill Nighy) et en prime, une petite critique sociétale t’amène à réfléchir tout en rigolant très fort.
Parce que devant Shaun of the Dead, on ne sourit pas, on se marre franchement. On flippe un peu aussi, parce que ça reste gore. C’est même parfois un peu dramatique, mais je te jure, on n’a pas le temps de pleurer.
À voir une première fois avec des gens qu’on connaît par coeur, pour imiter le zombie ensemble ou débattre sur le vinyle qu’il fallait sacrifier (mais il faut que tu regardes, je vais pas tout te raconter !) puis à remater à chaque fois qu’on a pas le moral.
Blood & Ice Cream Trilogy (ou Three Flavours Cornetto Trilogy), la saga indispensable
Shaun ayant eu le succès qu’on lui connaît, le trio infernal a réitéré l’exploit en créant une trilogie à base de sang et de Cornetto.
Il y eut donc Hot Fuzz. Dans cette parodie de films de flics, Simon Pegg incarne Nicholas Angel, un policier tellement fort qu’il pourrait détrôner Sherlock Holmes (non). Du coup, ses collègues l’envoient dans le village le plus calme d’Angleterre. Mais quand une vague de crimes s’abat dans la bourgade, ça va se corser. Nicholas va-t-il réussir à se relaxer le sphincter ? Mystère !
On prend les mêmes, et on recommence. L’ambiance du film est terrible, les vannes fusent et pour une fois, Simon envoie de la confiance en soi dès le début (youhou !). Je ne peux que vous conseiller de le visionner, parce que là, il faut que je vous parle d’un autre film trop bien.
[dailymotion]https://www.dailymotion.com/video/x2jk2z_hot-fuzz-bande-annonce_shortfilms[/dailymotion]
The World’s End est le film le plus récent du trio, et peut-être aussi le plus mature.
Dans la tradition du film de potes, nous suivons donc les pérégrinations de Gary King, un grand gosse légèrement accro à des choses nocives pour la santé qui veut entraîner son ancienne bande pour une nouvelle tentative de leur exploit du passé : réussir le glorieux barathon de leur ville natale et enchaîner une pinte dans 12 bars différents. Eux, ils sont mariés, des enfants tout ça, donc ils ne sont pas trop chauds. Mais finalement, ils ne vont pas trop avoir le choix, parce que la fameuse ville part sérieusement en cacahuète.
Lequel a pensé à l’aspirine ? Certainement pas le monsieur du milieu.
Je m’arrête là pour esquiver tout spoiler.
La grosse surprise du film, c’est le tournant qu’a choisi de prendre Simon Pegg. Cette fois, l’immature c’est lui, et son alter ego Nick Frost joue les responsables. On connaît tou-te-s un Gary King, le type qui sent le tabac froid et prend des décisions stupides. On a tou-te-s de la peine pour ce gars qui vit dans un passé qui ne revivra pas.
C’est pour ça qu’une ombre de nostalgie plane sans cesse sur le film, dont le dialogue final a même failli m’arracher une larmichette et me faire crier « Épicuriiiiiisme ! » dans la salle de ciné. Pas de panique, l’humour est toujours là. La vanne du raccourci aussi (toi même tu sais, Shaun). Mais la réalité rattrape plus vite les choses, comme dans la vie, la vraie.
À voir avec des potes d’enfance la veille d’une tournée des bars, pour se préparer à ce qui nous attend.
Spaced, la série qui mériterait d’être plus connue
On a tou-te-s une petite place dans notre cœur pour les sitcoms. Sauf que souvent, elles finissent par le piétiner et te donnent envie d’exterminer les personnages à la machette (Ted, tu vas la pécho ta femme OUI OU MERDE ?). Cool, ça te fera plein de place dans ton ventricule gauche pour Spaced.
Sorte de préquel de la trilogie précédemment citée du même réalisateur, cette série est un OVNI télévisuel. On y suit les aventures de Tim et Daisy (Simon Pegg et Jessica Stevenson, créateurs et scénaristes du show) qui décident de jouer les faux couples pour louer un appartement.
Lui, c’est Shaun avant l’heure. Elle, c’est une flemmarde qui ne se donne pas les moyens de réussir. Ils partagent leur immeuble avec un artiste maudit, une propriétaire alcoolique et ont pour meilleurs potes respectifs un dingo des armes (Nick Frost, toujours le même) et une modasse snob.
Le début des années 2000 et ses montages de rêve.
J’ai dévoré la série en quelques jours tellement elle est addictive et courte — son seul défaut, d’ailleurs. Les références geek pleuvent (Tim fait l’amour à sa main devant une photo de l’agent Scully, des agents tout droit sortis de la matrice traquent Daisy…) les situations sont à chaque épisodes plus folles et Tim est sans nul doute l’alter-ego de Simon (ex-aequo avec Shaun) le plus craquant, malgré les cheveux peroxydés. C’est terriblement bien écrit, aussi. Que celle qui ne se reconnaît pas dans une seule scène me jette la première bourriche d’huîtres.
À voir entre potes/colocs, une bonne bière à la main, entre deux parties de Street Fighter, et à montrer à tous ceux qui pensent que la coloc mixte mène indubitablement à du taktak avec mariage à la clé. C’est FAUX (sauf pour Chandler et Monica mais eux, ils ont le droit parce qu’on les aime).
Bonus pour faire jalouser tous tes potes greffés à leur console : Simon Pegg a donc joué dans Star Trek et Tintin, a fait un caméo chez Romero, une apparition dans Dr Who et son nom filtre déjà pour le projet X-Files (mais chut…). Un Geek Lucky, en somme.
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Les Commentaires
Et il va tourner une film de science-fiction avec un Monty Python (Terry Jones)... je suis aux anges. Mes héros réunis! Je peux mourir!
Sinon, la série Mob City (par le showrunner de Walking Dead) vient de sortir mais je n'ai pas trouvé les sous-titres français (non pas que ça me dérange mais je ne le regarderai pas seule ^^). Les audiences apparemment n'étaient pas celles escomptées (pas sûre de l'orthographe) mais il y a Peggorgeous alors ça ne peut pas faire de mal.