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4 signes montrant qu’il est grand temps de quitter le domicile de vos darons

Quand est-il temps de quitter le nid de ses parents et d’arrêter de faire son ou sa Tanguy ? Voici quelques petits indices qui peuvent vous pousser à passer le cap et à partir du domicile familial.

Le 3 avril 2016

La plupart des membres de la rédac de Madmoizelle ont pu prendre leur envol loin du domicile familial. Pour certains et certaines, ce n’est pas encore gagné, que ce soit pour des raisons financières ou autres. Mais il y a des signes qui ne trompent pas (pas comme les éléphants… héhé).

Voyons donc ce qui a motivé les membres de l’équipe à se tirer de chez leurs parents !

Les mêmes modes de vie qu’un chat et une souris

La première chose qui a fait l’unanimité à la rédac, ce sont les petits moments du quotidien où il faut vous plier au rythme de vos parents plutôt que de choisir le vôtre.

Pour une rédactrice qui veut rester anonyme (parce qu’elle n’assume pas), « il n’y a rien de mieux que de pouvoir prendre un petit-déjeuner au dîner, sans jugement ».

Le repas étant une vraie institution en France, difficile d’y échapper. Et si c’est souvent un formidable vecteur de communication, ça peut aussi très facilement être une épine qui s’enfonce lentement dans le fondement le pied.

Pour Mymy, un des signes qui l’a motivée à bouger était aussi « ces moments où je me couchais à pas d’heure juste pour savourer un peu la solitude tout le monde dort sauf moi... ».

« Je me sens rarement aussi apaisée que quand je me crashe sur mon canapé après un week-end à faire semblant et à pas être 100% moi-même chez mes parents. »

On n’a vraiment pas les mêmes valeurs

Mais ce n’est pas uniquement le rythme de vie qui crée l’envie de partir. Pour certains et certaines, c’est aussi le fait d’avoir des valeurs qui sont différentes.

Même si nos parents nous ont élevées avec leurs valeurs, le principe c’est quand même de vous forger les vôtres à l’âge adulte et de choisir celles que vous gardez et celles que vous remplacez.

Pêle-mêle, le top des réponses de la rédac :

  • La maniaquerie vs le bordel : quand ça fait deux fois qu’on vous demande si vous comptez ranger [remplir par le mot approprié], parce que ça fait quand même une heure que l’objet en question traîne.

Une variante tout aussi agréable à entendre est le « range ta chambre ! » alors que le principe d’une chambre est quand même de pouvoir l’aménager comme on l’entend, y compris du point de vue de l’ordre…

  • Se prendre une remarque sur la façon dont vous êtes habillée parce qu’il fait trop froid, ou que c’est juste « trop court ». Vos parents ne vous veulent peut-être que du bien, mais porter ce type de jugement participe à la culture du slut-shaming et, entre nous, ça n’est donc pas une très bonne idée.
  • L’organisation familiale de façon générale : se rendre compte que la répartition des tâches ménagères est totalement inégalitaire, ou que l’un de ses parents est tyrannique avec le reste de la famille, c’est parfois difficile à supporter. Raison de plus pour prendre le large.
  • Les divergences d’opinions : au hasard, en matière de politique, de religion, ou de sexualité… Encore pire que le Monopoly pour casser l’ambiance.

Entre celles et ceux qui ne s’en cachent pas et font péter les décibels à la maison, et les autres qui préfèrent faire des compromis mais qui n’ont pas l’impression d’être honnêtes, vous avez le choix entre la peste et le choléra. De rien.

« Je me sens rarement aussi apaisée que quand je me crashe sur mon canapé après un week-end à faire semblant et à pas être 100% moi-même chez mes parents. »

Le besoin d’avoir plus d’indépendance

Au bout d’un moment s’installe le besoin d’indépendance, telle une petite démangeaison sous les aisselles. Inutile de lui résister, ça ne va pas passer tout seul.

Non seulement il n’y a pas d’âge pour avoir besoin d’indépendance, mais en plus, tous les symptômes sont les mêmes : ceux qui feraient dire à vos parents que vous êtes une enfant ingrate (coucou maman et papa) !

Avoir un couvre-feu (ou une obligation de rendre des comptes sur vos sorties) remporte la palme, à la rédac on en grince des dents et en marmonne dans nos barbes.

Mais ne plus voir ses géniteurs en peinture arrive aussi en très bonne position, comme Juliette le résume si bien :

« Quand je me suis rendu compte qu’on ne pouvait plus se saquer mutuellement, il était temps que je parte et que je sois indépendante pour mieux les accepter et inversement. Tant que je vivais sous leur toit, ils me prenaient pour une gamine. »

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« Oh, regarde chérie ! Va voir ailleurs si j’y suis ! » – Tatiana Twinslol (Pexels)

Car oui, la volonté de prouver à ses parents que vous n’avez plus besoin d’eux, et que vous êtes « capable », est aussi une bonne motivation, au moins autant que le fait de devoir demander la permission pour recevoir des amis, ou devoir éviter le domicile familial pour vos rencards Tinder.

Finalement, c’est aussi votre vie mondaine qui en prend un coup. C’est d’autant plus compliqué quand, comme Aliénor, vous n’habitez pas dans une grande agglomération avec un bon réseau de transports :

« Moi c’est vraiment l’indépendance qui me manque, et le fait d’habiter en banlieue me restreint d’autant plus. Je n’ai pas de voiture donc forcément, allier ces deux contraintes me rend un peu zinzin. »

« Ce qui était confortable avant devient étouffant. »

Tout simplement en avoir envie !

Pour Clémence, il y a eu un déclic :

« Je crois qu’à un moment, il y a un basculement dans la manière dont tu ressens la routine chez les parents : ce qui était confortable avant devient étouffant. Et tu te sens coupable, ingrate, de plus savoir apprécier ce qui avant était pris pour argent comptant. »

C’est finalement quand on a commencé à se poser la question, à avoir envie de quitter le nid douillet et confortable de la famille. D’ailleurs, ce n’est pas forcément par le conflit ou le désaccord que vous devez prendre votre indépendance. Permettez-moi de m’auto-citer :

« Pour ma part, mes parents n’avaient rien contre le fait que je parte puisque ça leur permettait de récupérer un espace et un temps de vie rien qu’à eux (et où ils ne seraient pas “juste” des parents), et la transition a été plutôt douce. »

À la rédac, on a de tout : celles et ceux qui ont quitté leurs parents tôt, moins tôt, en douceur, en douce, avec pertes et fracas, qui ne les ont pas encore quittés, ou qui ont été quittés par leurs parents.

Dans tous les cas, chacun et chacune en a eu réellement envie, parfois même jusque dans son sommeil, comme Clara :

« C’est quand, la nuit, tu rêves d’un ailleurs où tout serait plus simple (haha.) ».

Et vous, quels ont été les indices qui vous ont dit qu’il était temps de partir ?

À lire aussi : Déménager 7 fois quand j’étais ado m’a fait souffrir… et m’a beaucoup appris

Crédits photos : Tatiana Twinslol et Ketut Subiyanto (Pexels)


Les Commentaires

38
Avatar de Mad'moizelle Meredith
30 septembre 2017 à 14h09
Mad'moizelle Meredith
Personnellement j'ai eu envie de partir à 20 ans. J'ai rencontré un homme plus âgé avec son travail, son appart blablabla, je me sentais en décalage avec ma L2 et ma chambre chez mes parents. Je pensais que c'était lié à lui et quand notre histoire s'est terminée, cette envie ne m'a pas quittée.

J'adore mes parents, mais j'ai vécu des choses dures dans mon enfance de mon côté sans leur en parler, je me suis construite de mon côté, ils ne savaient pas ce que je faisais de ma vie ni rien. Je pense que ça leur faisaient de la peine mais ils ont fini par s'y faire... Au final c'était plus une contrainte, on a fini par beaucoup se mettre sur la gueule et moi j'étais de plus en plus aigrie.
Je suis partie de chez eux cet été à 22 ans, et ça a grandement amélioré nos relations, je suis hyper contente d'aller prendre l'apéro ou faire un repas chez eux, j'ai trop hâte d'être à Noël pour qu'on se retrouve toute la famille autour de la table uppyeyes:
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