Des sous-vêtements anti-prout — WTF mode

Amies de la poésie, laissez-moi vous présenter la ligne Shreddies. Paul O’Leary, un designer britannique, a eu l’idée de créer des sous-vêtements qui absorberaient les odeurs de pet.

Il a mis sur le coup une équipe de spécialistes de la lingerie, et paf, voilà les Shreddies, en vente depuis 2008. Si le concept peut paraître totalement azimuté, n’oublions pas que le pet n’est pas tout à fait bienvenu en société.

Que tu sois en cours, au boulot ou chez le toubib, le larguage inopiné de tes gaz intestinaux provoque souvent une situation de malaise tant olfactif qu’auditif. Sans parler de l’un des mythes les plus débiles jamais inventé, qui voudrait que les filles ne pètent pas, ou alors avec la discrétion d’un diffuseur de parfum d’ambiance.

Il est donc essentiel de déculpabiliser les flatulences. Pour cela, il existe deux solutions. Tu peux d’abord admettre que, comme tout phénomène naturel, le pet a sa vie propre, et finit toujours par retourner à l’état sauvage.

Ou alors, tu peux opter pour un slip Shreddies. Ceux-ci sont faits en Zorflex, un tissu à base de carbone, qui est normalement utilisé pour les uniformes de guerre chimique. Le Zorflex, en plus d’avoir un nom de méchant, est censé absorber des odeurs 200 fois plus fortes qu’un prout de base. Un maxi Febreze, en somme. Le bouclier de Zoflex met deux ou trois ans à disparaître, ce qui te laisse largement le temps d’user tes fonds de culotte.

La ligne Shreddies a aussi un but altruiste : mettre à l’aise les gens qui souffrent du syndrome du colon irritable et de la maladie de Crohn. Le site de la marque affirme carrément que « ne pas avoir à s’inquiéter des flatulences peut améliorer les conditions de vie de quelqu’un ». En gros, si tu es moins stressée du pet, ton système digestif sera plus détendu, et ça se voit à l’extérieur.

À partir de 24£ le boxer et 19£ la culotte, chacun peut larguer les amarres en toute quiétude, sans craindre la soupape de décompression. Les différents modèles sont dispos du 34 au 44, en noir et en blanc et, bonheur, ne ressemblent pas trop à des couches. Le site livre aussi à l’international : n’oublions pas qu’il s’agit d’un enjeu planétaire.

Seul pet dans le casque : ces fringues révolutionnaires n’assurent pas le camouflage sonore. Pour donner le change, je te suggère de remplacer ta sonnerie de téléphone par le MP3 d’un quelconque concerto de trompettes ou d’un morceau de jazz avec un bon gros solo de cuivres.