Pas de doute, le Shotter’s Nation de Pete Doherty des Babyshambles, on en parle ! Et à tout va d’ailleurs. Un coup on aime, c’est merveilleux, c’est encore mieux qu’avant, tout ça… Et puis un autre coup, on aime pas, c’est du foutage de gueule, on s’endort, encore tout ça… Bref. Entre ceux qui se targuent de connaître sur le bout des doigts l’évolution musicale du monsieur et ceux qui ne le connaissent que des journaux pipole, on en a tué des arbres pour parler de Pete Doherty (et accessoirement du groupe hinhin).
Par conséquent, voilà : je te propose une petite décortication en règle de ce nouvel album – et bien de l’album, pas du chanteur. De cette manière, on devrait peut-être réussir à dire plus ou moins ce qu’il en est, hun ? Commence pas à te ronger les ongles, Pete, au fond je suis gentille tu sais. Enfin, de manière générale. Mais de toute façon, le mot d’ordre aujourd’hui c’est « objectivité »… (Comment ça, ça n’existe pas ?!)
Alors, les Babyshambles, c’est quoi d’abord ? Ben oui, y en a qui savent pas forcément et qui lisent pas Closer chez le coiffeur (c’est bon, j’arrête rôh). Babyshambles, donc c’est un groupe de Pop-rock, alors n’écoute pas ceusses qui disent que c’est du punk, tu risques d’être déçue, un peu. Enfin, on parle aussi de pop britannique mais bon, à mon humble et si objectif avis, il faut la chercher, la pop britannique. A la guitare et au micro, on a Pete Doherty (Nooon ? Si !), le même qui nous vient de The Libertines. A l’autre guitare, Mick Whitnall, à la basse, Drew McConnel, et à la batterie, Adam Ficek. Ce petit monde nous a livré il n’y a pas longtemps l’album dont nous allons (enfin) parler : Shotter’s Nation.
Shotter’s Nation à la première écoute fait l’effet d’un petit mix de chansons pas déprimantes, dont le rythme et le ton diffèrent à chaque morceau – ce qui, mine de rien, n’est pas donné à tous les albums. Bizarrement, j’aime beaucoup tous les premiers accords (surtout pour Carry On Up The Morning), même si par la suite, j’aime parfois un peu moins. Autant dire que les guitaristes, ça va, ils viennent pas de sortir du garage de papa/maman, et ils maîtrisent même quand ils partent dans des tons un peu jazzy.
D’ailleurs en parlant de la suite, deux choses : la première, c’est que les morceaux ne sont pas bien longs (quelqu’un peut me dire pourquoi j’ai pensé aux Ramones du coup, mh ?). Mais à la limite, ça ne gêne pas, c’était juste histoire de dire… La seconde chose concerne la compo en elle-même des morceaux ! Plutôt originale, sans révolutionner le monde du Rock, et par conséquent agréable à laisser défiler dans nos oreilles en marquant le rythme du pied.
Bon, après, on a envie de savoir ce qu’il raconte le monsieur. Alors on tend l’oreille, et… On comprend pas tout, mais ce qu’on comprend sème des petits points d’interrogation autour de nous. Kessidit ?! Mais non on s’en fout pas, enfin. Les paroles, ça fait partie de la composition d’un morceau. Avouez que si la chanteuse d’Evanescence avait dit « j’me gratte le c** et ça m’plaît », on ne l’aurait pas autant portée aux nues. Quoique…
Pour revenir au sujet qui nous intéresse, j’ai donc reporté mon attention sur les paroles des chansons… Et j’ai trouvé ça nettement moins appliqué que la compo musicale dis donc. Peut-être que je n’ai tout simplement pas saisi le sens philosophique de Oh this washes over you / French dog blues / Chien bleu chien (French dog blues). En tout cas, les sujets ne sont pas aussi diversifiés que le rythme à chaque morceau, et on se rend compte que Pete meuble un peu en répétant le même refrain pendant les ¾ du temps de la chanson. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est nul, mais il est clair qu’ici ce ne sont pas les paroles qui nous préoccupent.
Et pour terminer de décortiquer la bête, j’ajouterais (encore) que finalement, vu qu’on comprend pas facilement ce qu’il dit, on peut fermer la partie anglophone de nos oreilles et apprécier la musique. Parce que bon, il faut dire que la voix de Pete Doherty est bien posée, et qu’elle ne gâche pas la chose. Un bon point pour toi, mon grand. (Au bout de dix, tu pourras avoir un poster de toi.)
Shotter’s Nation alors, c’est bon, mangez-en ! Mais sans excès – surtout que les morceaux étant courts, ce serait vous repasser trèèès souvent l’album en boucle…
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