Si on m’avait dit, il y a ne serait-ce qu’un an, que j’allais un jour écrire un Fantasme de la Rédac sur Shia LaBeouf, je pense que j’en aurais craché mon Coca Light de surprise. Preuve ultime que la vie n’est pas un long fleuve tranquille.
Il faut dire que pour moi, jusqu’à il n’y a pas si longtemps, Shia LaBeouf, c’était soit ça (à gauche) soit ça (à droite) : rien de bien foufou selon mes goûts plutôt tournés vers les mâles barbus et costauds à la Tom Hardy.
Même quand je l’ai vu dans Lawless, où il jouait le cadet d’une bande de frères adeptes de l’alcool frelaté et de la baston, Shia m’a touché un ovaire sans faire frémir l’autre. Ce n’est, malheureusement, qu’en rédigeant l’article Le viol de Shia LaBeouf et son traitement médiatique, symptômes d’un tabou tenace que je me suis penchée sur l’actualité de l’acteur, sur ses derniers rôles, et que…
…j’ai succombé. Voilà. Je le dis comme c’est. Brutalement, et sans espoir de retour.
Eh bah Shia, qu’est-ce qui ne va pas ?
De sa performance artistique controversée à ses choix de carrière en passant par ses comportements en public, Shia LaBeouf a perdu tout le monde très rapidement. Le « mec-de-Transformers
» se baladait soudain avec un sac en papier sur la tête, une barbe en broussaille et le regard de quelqu’un qui a vraiment besoin d’un câlin.
Je ne sais pas exactement ce qui a changé dans la vie de Shia LaBeouf, et probablement que personne ne le sait, à part lui, même s’il a donné de longues interviews à la fois émouvantes et confuses à divers médias. Il a eu de nombreux démêlés avec la justice, principalement pour des faits pendant lesquels il était torché, s’est mis à dos une partie d’Hollywood, et a fait les choux gras des magazines people qui aiment toujours s’entasser comme des vautours au-dessus des stars « déchues ».
Vas-y viens, on dit que tout va bien
Je sais pas comment vous dire ça sans avoir l’air bizarre, mais allons-y : depuis qu’il a quelque peu craqué, Shia LaBeouf me fait un truc. Un gros truc. Un mec brun avec une barbe de six jours, des yeux couleur mousse fraîche et l’air de quelqu’un qui n’a pas dormi depuis trop longtemps et aurait bien besoin d’un câlin durant trois semaines, c’est ma kryptonite.
Petit instant psychanalyse : je pense que c’est une forme un peu nuancée de « l’amour du bad boy » qui a rythmé mes années lycée. En effet, à l’adolescence, je prenais plaisir à sortir avec des mecs tout pétés dedans et dehors, suivant le mantra bien connu : « Non mais MOI, je vais le guérir, je vais l’aider à changer, à s’en sortir, à être heureux ».
(Spoiler alert : non. Jamais. Zéro. Rien. Par contre je me suis bien fatiguée.)
Du coup, Shia, j’ai envie de te guérir, de te rappeler le bonheur d’avant les sacs en papier sur la tête et les yeux pleins de larmes. Viens on se barre, on loue un p’tit chalet (ça va, t’es plein aux as, non ?) loin de tout, où y a même pas de réseau Edge pour lire ce que dit Closer de toi. On vivra de bisous sur le nez, d’eau fraîche et de soupes de légumes, on se lira des vieux romans au coin du feu, on se baladera sous la neige, loin de ce monde de brutes.
Et puis en été on portera pas de vêtements, on s’en fout.
D’habitude, les stars qui me font frétiller sont des gens dont j’admire le boulot et le physique, mais dont la vie privée m’importe finalement assez peu. Shia LaBeouf, c’est l’inverse. Je ne l’ai vu que dans quelques films, il ne m’a jamais transcendée, et je n’ai pas vu ses rôles les plus récents, ceux qui lui ont valu une réputation d’acteur pas très stable dans sa tête à cause de son attitude sur les plateaux de tournage.
Mais dans mon cœur, il m’émeut. Fort. J’ai envie de lui prendre la main et de lui démêler les cheveux et de lui dire que tout ira bien. Et c’est super bizarre de ressentir ça pour un mec que je ne verrai jamais, auquel je ne parlerai jamais… mais c’est comme ça. Alors pour me briser le cœur, je regarde le clip de Sia dans lequel Shia LaBeouf essaie désespérément de sortir de sa prison, et je pleure. Un peu. Pas vraiment. Mais un peu.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Il est vraiment bon dans Charlie Countryman, drôle et très touchant à la fois. Shia, moi aussi je veux bien te démêler les cheveux et te faire des bisous eskimo