Cette critique est garantie sans spoilers.
Ça faisait deux ans. Deux ans que The Reichenbach Fall, le dernier épisode de la saison 2 de Sherlock
, s’achevait sur un insoutenable retournement de situation. Deux ans que les fans analysaient chaque scène, chaque plan, et écrivaient des fanfictions longues comme les doigts de Benedict Cumberbatch pour tromper l’attente.
Hier, enfin, la BBC a dévoilé le premier épisode de la saison 3 de Sherlock et il va sans dire que j’étais au rendez-vous, surexcitée mais avec une pointe d’appréhension quand même : tant d’attente, de théories, de frustration… Contenter le public s’annonçait difficile. Alors allons-y mes bonnes amies : The Empty Hearse, ça donne quoi ?
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—— Critique sans spoilers ! —— Le premier qualificatif qui me vient à l’esprit pour parler de The Empty Hearse, c’est « efficace ». Mark « Mycroft » Gatiss, qui a écrit l’épisode, ne nous laisse pas une seconde de répit et enchaîne révélations, gros moments de trolling, émotions et intrigue sans reprendre son souffle. L’excitation aidant, on part dans une montagne russe d’une heure et demie de laquelle je suis sortie les joues rouges et le souffle court.
Il est clair que Gatiss et son acolyte (et showrunner) Steven Moffat nous livrent ici un épisode calibré POUR les fans, ceux qui ont écrit des kilomètres de fanfictions, dessiné des milliers de fanarts, rêvé de mettre en couple à peu près tous les duos possibles et imaginables, élaboré d’innombrables théories concernant la fameuse scène du toit, etc. Il y a des références diverses aux plus grands thèmes présents dans le fandom, et même un personnage qui l’incarne presque à la perfection !
C’est à la fois une façon de reconnaître et d’honorer la fidélité et la passion des fans, qui n’ont pas chômé pendant deux ans, et une manière de les taquiner puisque l’épisode est plein de beaux moments de trolling qui vous feront faire cette tête-là :
En attendant, il faut bien poser une intrigue, et c’est là que le bât blesse. À force de clins d’oeil à tout va, de scènes franchement comiques et de rappels aux dernières saisons, bah… on avance pas des masses, il faut bien le dire. Je fais confiance à Moffat et Gatiss : en deux ans, ils ont bien dû avoir le temps de réfléchir à ce qu’ils voulaient nous raconter comme histoire, n’empêche que ce premier épisode est un peu léger à ce niveau-là.
En fait, pour moi, The Empty Hearse est ce que le mini-épisode de Noël aurait dû être : bourré d’hommages aux fans, de private jokes, de plans calibrés POUR devenir des gifs cultes, avec pas mal de tendresse pour les personnages qu’on est heureu-x-ses de retrouver tous ensemble… tout cela aurait pu former un mini-épisode d’une demi-heure qui aurait servi de prequel à la saison 3, laquelle aurait plongé dans l’intrigue.
Parce que rappelons-le, il ne reste plus que deux épisodes (ÇA PICOTE DE DIRE ÇA) et si on veut pas finir sur un nouveau cliffhanger, va falloir se bouger les fesses ! J’espère en tout cas que la saison 3 ne respectera pas la règle « pilote de ouf — épisode 2 nul — cliffhanger de ouf » de ses grandes soeurs, parce que ça fait quand même deux ans qu’on attend, certes, le retour de Sherlock et Watson, mais aussi celui de leurs aventures, des mystères, des grands méchants et des déductions dingo.
Je vous dis à dimanche soir, avec ma shock blanket et des Kleenex à foison.
Alors, vous avez pensé quoi de The Empty Hearse, mes cher-e-s Sherlockians ?
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