Shaun le Mouton, le dernier-né des studios Aardman, sort aujourd’hui au cinéma. Les petits moutons nés dans l’univers de Wallace et Gromit sont à l’honneur dans leur premier film, après une série à succès créée en 2007.
On y suit Shaun, mouton travailleur et heureux, accompagné de ses acolytes, fomenter un plan maléfique pour prendre une petite journée de congés en endormant le fermier. Le souci, c’est que leur plan fonctionne un peu trop bien et qu’ils envoient ce dernier dans la grande ville… Oups !
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Un bijou d’animation adapté à tou•te•s
Je suis une grande fan d’animation, mais j’hésite toujours avant d’aller en voir au cinéma de peur de me retrouver entourée d’enfants chahuteurs. Soulagement : bien que Shaun le Mouton soit un long-métrage d’animation pur sans dialogues, dont l’humour repose principalement sur des gags et du comique de situation, il n’en est pas pour autant un film « pour enfants ».
Bourré de références culturelles (les Beatles, Breaking Bad, Hannibal Lecter …) et d’hommages au cinéma muet de Buster Keaton ou Charlie Chaplin, Shaun le Mouton confirme la touche d’humour britannique des studios Aardman, la patte de l’artiste. Bien scénarisé et réalisé, il est surtout exceptionnel de technique : 354 marionnettes, 80 mètres de molleton utilisés pour les toisons des moutons et des dizaines de milliers de plans… C’est tellement bien fait qu’on en vient à croire qu’il y a vraiment un chien et un mouton en prison !
« T’es tellement crédule ma fille. »
S’il n’y a aucun dialogue dans le film, les sons ne sont pourtant pas oubliés. 1589 bêlements ont été poussés par les doubleurs pour incarner la joyeuse bande de moutons du film.
Big up particulier au compositeur, Ilan Eshkeri, dont la musique incarne à merveille l’action. Il s’est entouré de grandes pointures comme Nick Hodgson, co-fondateur des Kaiser Chiefs, ou Eliza Doolittle, la note pop et British de la bande-son.
L’exposition Aardman : l’art qui prend forme, aux Musée Arts Ludiques à Paris
Le studio Aardman est à la pâte à modeler ce que Disney est aux dessins animés et aux contes de fées. Ses animateurs ont apporté depuis les années 1980 une touche toute britannique au monde de l’animation, avec des séries, des courts-métrages mais aussi des films devenus cultes comme Chicken Run ou Wallace et Gromit : le mystère du lapin-garou.
Il était donc logique que le tout jeune Musée Arts Ludiques à Paris consacre une exposition au travail des studios Aardman ! Elle revient sur ses nombreux personnages originaux, avec des extraits de films, des dessins, mais aussi des marionnettes et des décors utilisés par les animateurs.
Très instructive, l’exposition permet de mieux comprendre le processus d’animation en pâte à modeler : les marionnettes des personnages sont bougées mouvement par mouvement puis photographiées, et à partir des clichés, une impression de mouvement est créée par ordinateur.
Bien qu’elle soit un poil chère, cette exposition vaut le coup pour les animateurs en herbe ou pour les fans de Chicken Run qui, comme moi, se sont toujours demandé comment on avait pu faire voler des poules dans un avion fait maison.
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- Du 21 mars au 30 août 2015
- 34 quai d’Austerlitz – 75013 Paris
- Informations et billetterie sur le site du Musée Arts Ludiques
- Entrée : 15,50 € (plein tarif) / 12,50€ (tarif réduit, étudiant)
- Ouvert tous les jours sauf le mardi
- Horaires : lundi et jeudi de 11h à 19h
- Mercredi et vendredi de 11h à 22h
- Samedi et dimanche de 10h à 20h
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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