Sur la pochette de 100 Days, 100 Nights, Sharon Jones apparaît dos droit, nichons bien en avant, menton relevé et mains sur les hanches comme pour dire "Hé, regarde un peu ça !". Sous son nom, un "& the Dap Kings" discret vient rappeler qu’hors cadre, y a du monde.
Le décor est mini : on ne voit qu’elle, en robe dorée au centre d’un effet rétro si bien usiné qu’il pourrait s’infiltrer parmi les vinyles années soixante de mon père sans se faire kicker hors du tiroir.
Mine de rien, voilà une couverture qui en dit long sur le contenu. Derrière cette robe "blam!", il y a une musique comme sortie des années 60 et des archives soul de la Motown (tu devinerais que que 100 Days 100 Nights a été enregistré dans les années 2000, toi ?). Et bien que l’album ait été concocté par The Dap Kings (musiciens plus connus ces derniers temps pour leur contribution à Back to Rehab, l’album d’Amy Winehouse), la star du show est bel et bien Sharon Jones.
Longtemps, sa voix a servi d’agrément aux disques des autres, figure-toi. A une époque, elle fut même gardienne de prison parce que la musique ne suffisait pas. Et puis à la faveur d’un enregistrement, elle a rencontré les futurs Dap Kings, qui en on fait LEUR voix. Le genre de voix qui te malaxe tout l’intérieur en quelques secondes pendant que les cuivres beuglent en arrière-plan. Avec elle et avec eux, on se croirait dans une BO de Tarantino. 100 Days 100 Nights, le nouvel album de Sharon Jones & the Dap Kings, est sorti cet automne. C’est pas une raison pour passer à côté…
Sharon Jones & the Dap Kings sur myspace
Le clip de 100 Days/100 Nights (tourné paraît-il avec deux antiques caméras de télé)
http://www.youtube.com/watch?v=8ouI5KcyHfE
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Les Commentaires
Je retournerai les voir avec plaisir.