Ah, Arte… Cette chaîne culturelle qui permet, entre deux émissions un brin chelou, de découvrir ou de redécouvrir de grands classiques du cinéma.
Shakespeare in Love, de beaux souvenirs
Que serait ma culture sans la chaîne franco-allemande ? Elle m’a permis de tisser des liens étroits avec les excentricités de Gus Van Sant, d’explorer l’étrangeté parfois un peu perverse de Lars Von Trier et de tomber amoureuse de Robin des Bois.
(Mais pas celui-là)
Et ce soir, elle nous propose de visionner (peut-être pour la millième fois, j’en conviens) Shakespeare in Love.
À vous aussi, ça vous rappelle des souvenirs d’enfance ?
Ces moments à rire et à verser une larme grâce à l’interprétation formidable de Judi Dench, Gwyneth Paltrow et Joseph Fiennes. Autant de personnages qui font et défont l’histoire de Shakespeare et de ses amours en seulement 2h.
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Shakespeare in Love : pourquoi le revoir ?
Tout simplement parce que le film de John Madden (réalisateur d’Indian Palace et de Miss Sloane entre autres) a l’âme romantique.
Il peut paraître parfois un rien cucul la praloche et bourré de poncifs mais qu’importe, je trouve les films à relater (ou à fabuler, on ne saura jamais vraiment) la vie de Shakespeare trop peu nombreux.
Ses envolées lyriques, ses amours, ses déceptions, John Madden nous propose de partir à la découverte d’un des plus grands auteurs de tous les temps. Et ça rend le mec tout de suite beaucoup moins chiant.
Peut-être étiez-vous à l’école moins revêche que moi, mais en ce qui me concerne, j’ai le souvenir d’avoir commencé par détester Shakespeare tant les profs m’en ont fait bouffer.
Roméo et Juliette le matin, Le roi Lear le midi, Le songe d’une nuit d’été le soir. Shakespeare
H24.
Et puis un jour j’ai appris à envisager ces œuvres d’une toute nouvelle manière en m’attelant à leurs adaptations cinématographiques.
Je me suis alors émerveillée devant Roméo + Juliette (réalisé par Baz Luhrmann), MacBeth (Justin Kurzel) et Shakespeare in Love.
Pour rappel, Shakespeare in Love se passe en 1593, année lors de laquelle le jeune William Shakespeare se retrouve criblé de dettes.
Pour essayer de s’en affranchir, il doit rapidement livrer une nouvelle pièce intitulée Romeo et Ethel, la fille du pirate, et dont il n’a pour l’instant écrit que le titre.
Par ailleurs, Lady Viola, une jeune femme qui adore les vers de Shakespeare, veut devenir actrice. Seulement voilà, la comédie est un métier réservé aux hommes. Elle brave alors tous les interdits et se déguise en garçon. Elle décroche ainsi le rôle de Roméo. William perce rapidement le secret de Viola et tombe amoureux fou…
Shakespeare in Love ou le succès controversé
Énorme succès commercial (289 millions de dollars au box office mondial), le long-métrage de John Madden a remporté pas moins de sept Oscars en 1999, dont celui du meilleur film et de la meilleure actrice.
Des récompenses qui ont, d’après le magazine américain Entertainment Time, surpris l’audience.
Ce qui a le plus étonné le public ? L’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle attribué à Judi Dench.
Sa performance restant l’une des plus courtes à avoir jamais été récompensée par un tel prix.
Aussi, le film avait pour concurrent direct Il faut sauver le soldat Ryan (de Steven Spielberg). Un long-métrage considéré par beaucoup comme un véritable chef-d’œuvre, et qui sera donc passé à coté du prix ultime.
Et vous, êtes-vous plutôt team Spielberg ou Madden ?
Dans tous les cas, Shakespeare in Love, c’est sur Arte que ça se passe, et c’est ce soir à 21h !
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