Publié le 24 juillet 2019 En partenariat avec Love and Vibes (notre Manifeste)
Bonjour toi, et bienvenue dans la série du cul !
Depuis quelques mois, j’ai une sexualité qu’on pourrait qualifier de… décalée.
Moi je me sens normale, mais quand j’en parle à mes potes en terrasse, leurs yeux ont tendance à s’écarquiller, leurs mâchoires à tomber, et les têtes se tournent si je parle un peu trop fort des coups de fouets que j’aime recevoir.
C’est l’été, il fait chaud et on va pas se mentir : j’ai un peu les hormones en feu. Alors j’ai décidé de t’emmener avec moi dans mon été du cul, à la découverte du BDSM !
L’acronyme correspond à Bondage et Discipline, Domination et Soumission, Sadisme et Masochisme. La définition Wikipédia est plutôt limpide :
« Ensemble de pratiques sexuelles faisant intervenir le bondage, les punitions, le sadisme et le masochisme, ou encore la domination et la soumission. »
La madmoiZelle qui témoigne apprécie être soumise, ou sub, à des hommes qui sont dominants, ou dom.
Le BDSM a été popularisé par la saga 50 Nuances de Grey mais recouvre en réalité un très large spectre de pratiques, de ressentis et de fantasmes qui sont loin de se résumer à un vague coup de cravache !
Pour en savoir plus, direction cette vidéo :
Le BDSM et moi
J’en suis actuellement à 1 an ½ de célibat, et à mon 9ème mois sur les appli de rencontres. De quoi voir du monde, discuter et en découvrir un peu plus ce qui me plaît un peu, beaucoup, pas du tout.
Ça faisait longtemps que j’étais intriguée par le BDSM.
Déjà parce que quand je prends du plaisir, j’ai tendance à plus rien pouvoir faire, à part profiter. Du coup, être attachée, ça me paraissait être une belle porte de sortie pour ne pas être qualifiée d’étoile de mer !
Ensuite, un petit indice : mon ex et son pénis « trop gros » que je préférais sentir en levrette.
Un jour, il m’a confié qu’il n’avait jamais pu pénétrer sa copine précédente, parce qu’elle avait tout de suite mal…
Alors j’ai soudainement réalisé que moi aussi, depuis le début, la levrette me faisait mal. Mais j’en voulais quand même encore.
Et puis… allez, je vais être honnête : 50 Nuances de Grey, ça m’a quand même bien titillée. J’en suis pas fière mais c’est comme ça !
Mes premiers pas du côté du BDSM
Je suis devenue célibataire, mon intérêt se concrétisait petit à petit… mais je n’avais aucune envie d’aller me plonger dans du porno BDSM pour valider ou non mes intuitions.
Les films X, ça n’a jamais été mon truc : à la seconde où Tumblr a banni les contenus à caractère sexuel, j’ai oublié le raccourci clavier pour passer en navigation privée. Je n’en avais plus besoin.
J’ai plutôt expérimenté une série d’essais avec des gens intrigués.
Un ancien plan cul qui m’attache à son armoire avec des tendeurs et me tapote avec une cravache pour enfants (je déconseille).
Des tentatives (plus ou moins réussies) de fantasmes partagés, comme le « T’arrives chez moi, on se dit rien, tu te mets nue et je te baise » — malheureusement avorté par une saleté d’interphone cassé.
Des essais de domination par des mecs sympa qui ont très peur de me faire trop mal (« Tu peux m’étrangler plus fort s’il te plaît ? »).
En tâtonnant, je découvre tout un tas de petites choses qui me plaisent très très fort.
Qu’on me tire les cheveux, qu’on bloque mes gémissements avec une main sur la bouche, qu’on me donne des ordres, qu’on m’attache, qu’on me fouette (un peu), qu’on m’insulte (beaucoup), qu’on me mette des fessées (passionnément).
J’ai des rêves de shibari grands comme ma bite ! Enfin, comme celle de mon ex, du coup.
La domination et la soumission BDSM me fascinent
Sur OkCupid, mon site de rencontres préféré, j’aime parler à tous les profils indiquant « dom » (pour Dominant).
Souvent, pas de photos d’eux, mais des clichés de femmes en lingerie ligotées, de menottes, d’un type en costard. Ils se vantent d’être galants et demandent à être vouvoyés.
Tout ça me paraît vieillot, guindé, et pour être honnête ça ne me donne pas du tout envie. Mais je match quand même, pour pouvoir leur poser cette question qui m’obsède :
— Qu’est-ce que t’aimes dans la domination ?
Car il n’y a pas que la soumission qui me fascine. Au fond, je suis persuadée d’être switch, c’est-à-dire que je peux aimée être dominée, et aimer dominer.
J’en suis certaine : dans quelques années, je serai dom. En attendant, cet été, j’ai décidé d’explorer le côté sub de la Force.
Tous les hommes de ma vie (qui font du BDSM)
Je finis par parler à des dom qui me correspondent davantage. Et puis je match avec Liam.
Il est marrant, mignon, il a un sourire dans les yeux. On est compatibles à 99% et il y a une phrase dans son profil qui me fait très très plaisir :
« Si vous avez un faible pour tout ce qui est cuir, attaches, BDSM, on va bien s’entendre ! »
On discute, on se rencontre assez vite, et un verre plus tard, je suis les yeux bandés dans son appart, comptant les coups de martinet. L’occasion de découvrir que, comme je m’en doutais, j’adore ça.
Je n’imaginais pas pouvoir rencontrer quelqu’un de câlin comme un nounours ET qui prend du plaisir à m’attacher, me torturer, me faire du mal donc du bien, tester tout un tas de pratiques sur moi…
Avant de reprendre notre conversation comme si de rien était !
On continue à se voir, et il me propose de l’ajouter sur une app de rencontres spécialisée dans le BDSM (mais ça, je t’en parlerai plus un peu plus tard sur madmoiZelle).
À ce moment-là, je me suis clairement décidée : je n’orienterai plus mes recherches qu’autour du BDSM.
Pas forcément la meilleure méthodologie si j’avais envie de trouver quelqu’un avec qui me mettre en couple, mais après tout, c’est l’été du cul, pas l’été des fiançailles wesh.
Aujourd’hui, j’ai quelques partenaires réguliers, je continue à swiper comme jaja et une flopée de gens viennent me proposer plus ou moins subtilement du sexting quand je poste sur mon compte Snapchat dédié aux applis de rencontre.
Je suis animée par une envie de découvrir tous les fantasmes et fétichismes du monde, de comprendre ce qui excite les gens, pourquoi, comment. Et ce qui m’excite moi, dans tout ça.
J’ai l’impression d’être un enfant devant une vitrine de glaces : j’ai envie de tout goûter !
Ce que je ressens quand je fais du BDSM
Je suis encore en pleine phase de découverte, et pourtant, je n’arrive plus à imaginer ma sexualité sans le BDSM.
Déjà parce que je suis entrée en contact avec ma partie masochiste et que j’en tire énormément de plaisir. Ensuite parce que j’ai pu y découvrir quelque chose qui me touche énormément.
En laissant tout le pouvoir à l’autre, je lui offre une liberté folle, je tisse un rapport de confiance que je trouve hyper enrichissant. C’est si beau, les gens libres !
Me sentir sous le pouvoir de quelqu’un, sexuellement, ça me fait vriller.
Cerise sur le gâteau, je ressors des ces rencontres DÉTENDUE comme jamais. Je ne pense plus à rien, je suis le chemin tracé par mon partenaire avec beaucoup de joie, j’entre dans un état où mon cerveau déconnecte de mon corps.
Dans le milieu, on appelle ça le subspace. C’est comme une méditation ; tout ce qui compte sont les sensations, les sons, les ordres émis par mon partenaire.
En temps normal, j’ai un cerveau qui n’arrête jamais de penser, chanter, s’inquiéter, réfléchir à tout et n’importe quoi, avec des peurs obsessionnelles qui reviennent en boucle.
Et là, soudainement, tout se débranche, ma tête se vide. C’est le PIED.
Être soumise, faire du BDSM et être féministe ?
Accepter de lâcher prise, offrir sa confiance à quelqu’un, suivre ses intuitions, prendre en main sa sexualité, creuser sa curiosité… J’estime que ça demande de la force.
Et contrairement aux idées reçues, dans une relation de BDSM saine, c’est plutôt la personne soumise qui « décide ».
C’est à elle que le dom s’adapte, c’est elle qui est souvent passive et reçoit plutôt que de donner, c’est vers elle que se porte toute l’attention.
Alors bien que mes envies de soumission tirent peut-être des racines lointaines dans le patriarcat, je n’ai pas peur pour mon féminisme !
Cette madmoiZelle viendra tous les mercredis te livrer un des 5 chapitres de cette nouvelle série dédiée à sa découverte du BDSM.
Site de rencontres spécialisé, équipement adapté, nuit de folie… Tu vas voir, tu ne resteras pas sur ta faim !
- L’épisode 2 : j’ai testé un site de rencontres spécialisé dans le BDSM
- L’épisode 3 : le CV du cul, ma drôle d’idée pour pécho
- L’épisode 4 : la nuit de sexe la plus dingue de ma vie
N’hésite pas à lui envoyer du love ou des questions dans les commentaires : c’est courageux de se mettre autant à poil… au sens propre comme au figuré ♥
Sélection shopping pour te mettre au BDSM
J’ai été piocher sur la boutique érotique Loveandvibes.fr, le partenaire de cette série, quelques merveilles que j’aimerais m’offrir et qui pourraient bien t’intéresser !
Les Commentaires
Si tu es sur Netflix je te conseille ardemment la série "bounding", qui est vachement drôle et décomplexée sans être explicite (à l'inverse de Sex Education qui pouvait poser, disons, quelques problèmes dans le métro aux heures de pointe)
La domination, et la soumission, sont autant de façons de se découvrir soi-même via la sexualité.
Tu parles de balance bénéfices/risques, ou de peur de la mort par étranglement.
Imagine avoir confiance en quelqu'un à tel point que tu lui confies ton corps et ton âme sans concession. Tu sais que tu vas souffrir, mais tu sais également que ce qui t'attends au travers de cette souffrance sera absolument prodigieux.
Lâcher prise, tout abandonner sur l'instant, laisser toute responsabilité à l'autre, y compris celle de te faire respirer. Car il faut quand même que tu restes vivante pour en profiter ^^
Fais attention, il pourrait être mal pris ton "je suis trop pragmatique pour ces choses-là." ça fait présomptueux ^^'
Tu n'es pas obligée d'être attirée par le BDSM, mais t'es p'tet pas tombée sur les bonnes choses à lire, en fait. Je ne saurais pas trop t'expliquer moi-même, n'ayant jamais vraiment pratiqué...