J’ai découvert mes premiers frissons de désir à l’adolescence, vers 12 ou 13 ans. Ils se manifestaient lorsque je regardais des films par exemple…
Mais je n’avais jamais vraiment pensé à me toucher seule avant d’avoir une discussion avec des amies, qui clairement ne se privaient pas de le faire.
Elles avaient l’air de trouver ça génial et lorsque j’y repense je me dis que cette discussion sans honte entre des jeunes filles de 13 ans, c’était beau, alors que la masturbation féminine fait aujourd’hui encore l’objet de tabous.
En tous cas, elles avaient piqué ma curiosité : pourquoi est-ce que je ne pourrais pas m’y essayer aussi ?
Ma première masturbation
Alors un soir, dans mon lit, je me suis livrée à l’expérience. En me caressant par-dessus ma culotte, je sentais bien que c’était agréable.
Mais… Je ne ressentais absolument pas le petit frisson d’excitation que j’avais espéré. En fait, c’était bien, sans plus.
« En même temps fallait aller sous la culotte ! », je vous entends déjà.
Oui, merci du conseil, ne vous en faites pas pour moi j’ai aussi essayé ! Mais il faut croire qu’il me manquait un mode d’emploi.
Certes, j’avais entendu parler du clitoris… mais honnêtement, malgré les schémas, j’avais du mal à le placer sur moi-même. Certes, j’avais entendu parler de la pénétration… mais honnêtement, ça ne me faisait pas plus d’effet que ça.
La masturbation, ce n’était pas mon truc
Alors j’ai réessayé de temps en temps, sans jamais éprouver un plaisir immense, et lorsque j’ai eu mon premier mec, à 15 ans, j’ai arrêté.
Bah oui eh, maintenant que j’avais un partenaire, j’allais pas me masturber ! Ça se fait pas, si ?
Si. Ça se fait bien entendu. J’ai pas tardé à prendre conscience que j’y avais droit et que ça ne devait (toujours) pas être une honte.
Pour autant, je ne m’y suis pas vraiment ré-essayée. C’était une idée qui existait, mais la perspective du sexe en solo ne m’excitait absolument pas.
Vu que je connaissais les joies du sexe à deux, je ne voyais pas l’intérêt de retourner vers le sexe toute seule. J’avais « besoin du contact », du « partage », vous comprenez ? (mdr)
« Je ne me masturbe pas et je vais bien, merci ! »
Même une fois célibataire, expérimentant de longues périodes d’abstinence, l’idée de la masturbation ne me tentait toujours pas.
J’avais envie de sexe, mais pas de masturbation. Si au départ j’avais un peu honte, je ne me sentais pas normale, j’ai vite compris qu’en matière de sexe, les goûts et les couleurs, c’était très varié.
Si me toucher toute seule n’était pas mon délire, c’était mon droit. Aucune raison d’en être attristée ou honteuse.
J’ai retrouvé un mec, et je ne me suis pas posé la question pendant plusieurs mois : ma dose de sexe, je l’avais avec lui, et j’avais pas besoin de plus.
Mais lorsque je me suis de nouveau retrouvée célibataire, j’ai commencé à interroger un peu plus cette absence de masturbation. Ce n’était toujours pas une honte… Mais ça commençait à devenir un besoin.
Une nouvelle porte d’entrée vers le plaisir : les sextoys
J’ai décidé de réessayer le plaisir en solo, mais différemment : avec l’aide d’un sextoy. Et ça m’embête presque de l’admettre, mais j’ai bien été obligée de me rendre à l’évidence… pour moi, ça changeait tout !
Avec ce « rabbit » ma foi fort commun, j’ai atteint l’orgasme en très peu de temps, alors que je n’en avais jamais eu sans partenaire.
Petit à petit donc, les sextoys se sont fait une place dans mon armoire et dans ma vie.
J’ai découvert le « womanizer » (ou aspirateur à clito sur madmoiZelle), puis ce qu’on appelle les « wand », et même un truc auquel je ne donne pas vraiment de nom :
Voilà, je ne sais pas comment dire autrement que « sextoy à deux branches ». On peut le trouver par exemple sur le Dorcel Store.
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Au final, il ne se passe plus une semaine sans qu’au moins l’un de mes jouets ne sorte de son tiroir.
Le fait que j’ai un nouveau partenaire n’y a rien changé : ils sont là, bien installés, et d’ailleurs ils atterrissent parfois au milieu d’une partie de jambes en l’air pour notre plus grand plaisir à tous les deux !
Et ma pratique de la masturbation sans sextoys, dans tout ça ?
Depuis, j’ai essayé un peu d’analyser tout ça : pourquoi, pendant tant de temps, m’étais-je passée de plaisir solo ?
Certes, je n’en ressentais pas expressément le besoin et il ne servait à rien de se forcer… Mais pour moi, c’est révélateur d’autre chose : je ne me connaissais pas, et je n’avais pas vraiment essayé de me connaître.
Si j’avais eu Charlie à l’époque, ça aurait peut-être été différent.
Je n’avais pas persévéré dans la découverte de mon intimité : je laissais cette charge à mes partenaires, qui certes avaient besoin d’un petit temps d’adaptation, mais finissaient par me satisfaire trèèèèès largement.
Après ma découverte des sextoys, j’ai compris que finalement le plaisir solo ne me repoussait pas et que la présence d’une autre personne à mes côtés n’était pas indispensable pour m’exciter.
J’ai réessayé de me faire plaisir, seule et sans accessoire… Et si je n’ai pas joui, je sais que c’était quand même drôlement mieux que tout ce que j’avais essayé avec mes doigts jusqu’à présent.
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Ce qui me fait dire trois choses :
- se faire plaisir, ça vient avec la pratique, en apprenant à se connaître
- mais ça n’est pas nécessairement suffisant : le fait d’utiliser mes doigts disperse mon attention — d’une part parce que j’essaie de comprendre comment faire, d’autre part parce que ma main ressent des choses autant que mon clito
- ce qui signifie que j’ai sans doute encore du travail à faire pour débrancher mon cerveau lorsque je me masturbe ET pour me connaître afin de kiffer me toucher.
Il me reste encore des progrès à faire, mais ça tombe bien, j’ai toute la vie devant moi pour ça !
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Les Commentaires
Souvent, c'est plus agréable de garder un tissus....le contact direct peut faire mal (après, je ne sais pas si c'est le cas pour les autres files). Je n'ai jamais touché mon clitoris avec mes mains ou doigts ! Je suis persuadée que ça me ferait mal. Alors un objet en plastique directement dessus...
Pour ma part, j'ai déjà acheté un sextoy, c'est doux, rigolo mais ça ne fait aucun effet malgré les vibrations. Je ne l'ai pas utilisé en profondeur mais bon, c'était assez décevant.
Du coup, je suis curieuse de lire les commentaires sur cet article.