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Féminisme

Le sextoy censuré au CES de Las Vegas a pris sa revanche cette année

Présenter un sextoy dans un grand salon dédié aux innovations technologiques et se faire retirer son prix ? C’est l’histoire de cette start-up et il y a de nouveaux rebondissements…

Mise à jour du 9 janvier 2020

C’est lui qui aurait du remporter le prix de l’Innovation au dernier Consumer Electronics Show (CES), le grand rassemblement des nouveautés tech.

Sauf que ce sextoy innovant pour personnes à vulves s’était vu banni du salon et sa récompense retirée sous prétexte qu’il n’appartenait à aucune catégorie existante…

Mais cette année, sa créatrice a pris sa revanche en présentant de nouveaux jouets sexuels pour l’édition 2020 du CES qui se tient jusqu’à demain à Las Vegas.

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La revanche de Lora DiCarlo au CES 2020

Malgré le bannissement de son sextoy Osé l’an passé, Lora DiCarlo ne s’est pas laissé abattre et a présenté deux nouveaux produits cette année, puisque les sextoys sont désormais admis pour de bon sur le salon.

Baptisés Onda et Baci, ce masseur de Point G et ce stimulateur clitoridien ont même raflé des prix !

Une belle revanche, alors que le sextoy Osé est dispo en précommande ici depuis novembre.

Publié le 9 mai 2019

Cachez ce sextoy que je ne saurais voir (puisqu’il fait jouir les femmes)

Après s’être vue retirer le prix de l’Innovation et avoir même été bannie du CES sous prétexte que ses produits n’appartenaient à aucune catégorie (lol), la start-up Lora DiCarlo a récupéré son dû.

Le sextoy innovant a finalement été classé dans la catégorie « robots et drônes ».

Par ailleurs le caractère immoral, obscène, indécent et profane de l’invention, n’a pas été retenu.

Selon le Figaro, le salon a en effet avoué avoir « mal géré » toute cette histoire et « mené des discussions importantes » autour des règles concernant les appareils sexuels.

Néanmoins le CES n’a pas précisé si ces discussions allaient aboutir à des changements significatifs, promettant de vagues nouveautés pour l’édition 2020.

Cela n’entame pas la détermination de Lora Haddock, la fondatrice de la start-up qui a déclaré :

« Nous ne reculerons pas et nous sommes prêts à les emmerder jusqu’au bout ! »

You go girl !

Publié le 9 janvier 2019

L’être humain ne cessera jamais de chercher de nouvelles façons de se faire kiffer. Et après tout il a bien raison, à quoi bon vivre si on n’y prend pas de plaisir ?

C’est donc logique que

le monde du sextoy évolue… plus vite, peut-être, que la société.

Osé, le sextoy du futur

Osé, c’est le nom du premier sextoy développé par Lora DiCarlo, une start-up innovante. Voici comment il est décrit :

« Osé est le seul produit créé pour des orgasmes complets sans les mains.

Grâce à des micro-robots à la pointe, il imite les sensations d’une bouche, d’une langue, de doigts humains pour une expérience qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle qu’on peut avoir avec un ou une partenaire. »

Par « orgasme complet », il faut comprendre « un orgasme clitoridien et un orgasme vaginal combinés ». Tout un programme !

ose-sextoy

Ce sextoy est prévu pour l’automne 2019. Notez bien dans vos agendas !

Osé, le sextoy censuré au CES

Osé devait recevoir un prix saluant son caractère innovant au prestigieux Consumer Electronics Show (CES), grand rassemblement des nouveautés tech.

Le sextoy entrait dans la catégorie Robotics & drones. Lora Haddock, fondatrice de Lora DiCarlo, était sur un petit nuage. Jusqu’à ce que…

« Un mois plus tard, notre enthousiasme et nos préparatifs ont été coupés nets.

Nous avons appris que les administrateurs du CES et de la CTA nous retiraient notre prix et que nous n’aurions pas la permission de présenter Osé, ni même d’exposer au CES 2019. »

(La CTA, c’est la Consumer Technology Association, étroitement liée au CES.)

Pourquoi le sextoy a été censuré au CES

Au seum s’ajoute l’incompréhension. En effet, les raisons invoquées sont fluctuantes, comme l’explique Lora Haddock :

« La CTA a une drôle d’attitude quand il faut expliquer pourquoi le prix a été retiré. Leur première excuse c’était de citer cette règle enterrée dans les mentions légales :

« Les propositions considérées par la CTA comme immorales, obscènes, indécentes, insultantes ou allant à l’encontre de l’image de la CTA seront disqualifiées. »

Oublions un instant que les objets visant à améliorer la vie sexuelle des femmes seraient immoraux ou obscènes…

Si nous ne correspondons pas aux règles, comment notre candidature a-t-elle passé la première étape de vérification, et ensuite reçu les félicitations des experts ? […]

Plus insultant et ridicule encore […] une lettre expliquant que notre produit ne rentrait tout simplement pas dans la catégorie Robotics & Drones.

Sérieusement ?! […] Osé est le sujet d’au moins huit dépôts de brevets en robotique et ingénierie. »

Le plaisir féminin, toujours tabou

Osé est un sextoy s’adressant principalement à des femmes, et plus largement à toutes les personnes qui ont un vagin. Et c’est bien là que le bât blesse, selon Lora Haddock.

Car comme elle le note, au CES 2018, une poupée sexuelle robotique, destinée en priorité à la masturbation des hommes, avait été présentée sans aucun souci !!

Le futur c’est chelou

Donc un sextoy qui stimule clitoris et vagin, c’est non, mais une poupée dans laquelle fourrer son pénis, c’est oui ? Troublante, cette différence de traitement…

Le sexisme et le monde de la tech

À un niveau plus large, le CES a aussi fait l’objet de polémiques concernant les booth babes, des hôtesses peu vêtues qui accueillent le public sur les différents stands.

Elles n’ont pas d’expertise particulière niveau nouvelles technologies : comme les babes du Salon de l’Auto, elles sont là parce qu’elles sont bonnes.

Le milieu de la tech n’est pas connu pour son amour de la parité. L’ingénierie reste un boys club où les femmes ne sont pas toujours bien traitées.

Je comprends donc l’agacement de Lora Haddock, qui en plus de voir son produit rejeté, a le sentiment que c’est son genre et le genre de ses consœurs qui l’est. Ses mots sonnent juste :

« C’est impossible d’accepter un robot sexuel pour hommes, de refuser un masseur robotique donnant des orgasmes complets au niveau du vagin, et de prétendre être neutre. »

Lora et son équipe comptent bien se rendre au CES et mettre le sujet de la parité et de la santé sexuelle des femmes sur le tapis. Affaire à suivre !

À lire aussi : J’ai testé 3 sextoys « aspirateurs à clito », et ma vie est merveilleuse


Les Commentaires

14
Avatar de Margay
13 février 2019 à 19h02
Margay
Je venais pour dire que les sextoys pour hommes aussi étaient mal vu, mais après lecture de l'article, et notamment le fait qu'un autre groupe ait présenté des sexs dolls... Nan mais sérieux, aucune cohérence les gars
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Voir les 14 commentaires

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