Au Royaume-Uni, le secrétaire d’État à la Santé veut faire interdire le sexting entre mineur•es sur les réseaux sociaux. L’âge légal pour y avoir des relations sexuelles y est pourtant fixé à 16 ans…
Jeremy Hunt voudrait que les entreprises comme Facebook et Twitter bloquent automatiquement l’envoi de messages et photos explicites entre les utilisateurs n’ayant pas atteint les 18 ans.
N’écoutant que mon devoir, j’ai donc concocté un petit guide pour que les ados britanniques puissent sexter sans compter.
Le sexting en rébus à base d’emojis
On connaît l’emoji aubergine qui veut dire chibre mais il est temps de se diversifier. L’être humain est trop créatif pour se cantonner à un simple légume phallique.
Afin de ne pas vous faire cramer par les robots de Twitter voulant vous empêcher d’arriver en dérapage dans les DM de votre cher•e et tendre, voici donc des idées de rébus à lui envoyer.
- ? ? ?
- ? (papa, c’est quoi cette bouteille de lait ?)
- ? ?
- ?? ?
Le sexting à l’ancienne par courrier recommandé
Comment faisait-on pour se chauffer avant la messagerie instantanée, avant le téléphone ? Eh bah on prenait son mal en patience et on s’envoyait des lettres.
T’as jamais lu Les Liaisons Dangereuses en cours de litté ? (T’étais peut-être trop occupé•e à sexter JB, le beau gosse qui menait toutes les manifs lycéennes…)
Alors tu sors ta copie double et ton stylo plume et c’est parti ! Écris une longue lettre enflammée qui ravira son/sa destinataire.
Je te conseille de te creuser un peu la cervelle pour y mettre de la matière parce que si t’écris juste « Tu portes quoi ? ;) ;) ;) », ça fait cher le clin d’oeil de daron au prix du timbre.
Le sexting avec des mots inventés pour pas se faire cramer
Si les robots scannent tes messages pour empêcher l’envoi de textes érotiques, contourne simplement les mots interdits !
Change « j’ai envie de te lécher » par « j’ai envie de te border
», remplace « chatte » par « casserole » et « bite » par « spatule », transforme « sodomie » en « surimi » et hop.
Ni vu ni connu j’t’embrouille. En plus, ça fait bosser l’imagination et ça élargit ton vocabulaire (en plus d’élargir autre chose, wink wink) (pardon).
Le sexting, ce n’est pas sale
Blague mise à part, je ne comprends pas bien la proposition du secrétaire d’État britannique. Autant le reste de son discours visant à lutter contre le cyberharcèlement est chouette, autant interdire le sexting…
J’ai déjà écrit sur mon amour des sextos. Pour moi, il peuvent être très sains ! Ils permettent d’exprimer ce qu’on aime, d’explorer des fantasmes…
C’est souvent plus facile de communiquer par écrit, surtout à l’adolescence, une période où on est pas toujours au top de la confiance en soi. Échanger, se masturber, c’est normal, et ça aide à comprendre sa sexualité !
Il faut éduquer les jeunes aux risques, par exemple celui du revenge porn, et rappeler que ça ne se fait pas d’envoyer une photo de sa bite sans préavis. Mais interdire le sexting, ça revient un peu à jeter le bébé avec l’eau du bain, vous ne trouvez pas ?
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Le fait de l'empêcher mine de rien ca signifie implicitement qu'il y a danger... et je me dis que ca va peut-être amener certains jeunes à réfléchir avant d'envoyer des photos nues d'eux-mêmes, notamment quant aux conséquences de leurs gestes. On peut pas tout empêcher c'est sur, mais ça n'empêche pas d'essayer et de faire au mieux.