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Harcèlement et sexisme en écoles de journalisme

Dans un article de Vanity Fair, d’anciennes étudiantes ont raconté le harcèlement dans les écoles de journalisme, entre autres comportements et agressions sexistes qu’elles ont vécu…

L’affaire de la Ligue du LOL a mobilisé une bonne partie de la scène médiatique ces dernières semaines.

Les 9 et 10 février 2019, des faits de harcèlement ont été dévoilés par des victimes sur Twitter, souvent des femmes qui travaillent dans le milieu du journalisme.

Les harceleurs sont, pour beaucoup, des journalistes, des rédacteurs en chef, des pigistes reconnus dans le milieu professionnel.

Du harcèlement dans les écoles de journalisme

La libération de la parole autour du harcèlement perpétré par la ligue du LOL a permis à d’autres de dénoncer les mêmes comportements, parfois plus graves encore, dans des écoles de journalisme.

À lire aussi : Avant la Ligue du LOL : le harcèlement dès l’école de journalisme

Je parlais du harcèlement en ligne et au sein de l’établissement dans l’école de journalisme de Grenoble (l’EJDG) révélé par France Inter, sur madmoiZelle, le 12 février 2019.

Vanity Fair a enquêté et recueilli des témoignages d’ex-étudiantes dans d’autres écoles de journalisme.

Le harcèlement et les agressions sexuelles y existent aussi…

Harcèlement à l’ESJ, grande école de journalisme

La journaliste de Vanity Fair a l’origine de l’article publié le 18 février 2019 a parlé avec plusieurs élèves : certaines ont fait leur scolarité à l’école de journalisme de Tours, d’autres à celle de Lille. Cette dernière est l’une des plus prestigieuses de France.

Mona Chollet, cheffe d’édition du Monde Diplomatique et essayiste, y a suivi sa formation par exemple.

Agression sexuelle et ambiance misogyne à l’ESJ

Alexandra, dont le prénom a été changé, rapporte à Vanity Fair la tentative de viol qu’elle a subi par un autre élève de sa promotion à l’ESJ Lille.

Dans l’article, l’ancienne étudiante décrit l’ambiance nauséabonde de sa classe. Elle explique que les élèves sont répartis en différents groupes selon leur connaissance du Web.

Elle raconte :

« J’étais dans un groupe où il n’y avait quasiment que des filles, nous avions compris que nous étions les quiches du Web, alors que le groupe D était composé de fortes têtes, ceux sur lesquels on sentait bien que l’école avait misé.

J’avais intégré que l’avenir, c’était ces gens-là. »

Harcèlement partout, punition nulle part

Une autre ex-étudiante de l’ESJ Lille revient sur ses souvenirs dans cette école.

Elle s’appelle Nassira El Moaddem, journaliste et anciennement directrice du Bondy Blog.

Elle a essuyé des canulars téléphoniques de la part deux journalistes reconnus aujourd’hui : Hugo Clément, actuellement chez Konbini, et Martin Weil, reporter pour Quotidien.

Nassira a déjà dénoncé ces actes de harcèlement ciblé sur Twitter en 2017 mais elle explique à Vanity Fair :

« J’avais l’impression de prêcher dans le désert. »

L’autrice de l’article mentionne également le cyberharcèlement à l’EJDG et rapporte aussi des faits survenus dans l’école de journalisme de Bordeaux (IJBA).

Selon le journal de l’IJBA, une élève du nom de Camille Humbert, assure qu’il existe un groupe Facebook baptisé « Censuré » réunissant une dizaine d’étudiants hommes.

Il y circule des propos et images dégradantes sur les étudiantes de la promotion, souvent d’ordre sexuel.

Le même schéma de violence dans les écoles de journalisme

Grenoble, Bordeaux, mais aussi Tours, Paris et Lannion…

Dans ces villes formant les journalistes de demain, des faits de harcèlement et comportements sexistes sont perpétrés en toute impunité et suivent souvent le même schéma.

L’article de Vanity Fair est édifiant et je te recommande sa lecture intégrale :

« Misogynie et harcèlement : plongée dans la fabrique des journalistes de demain »

Les écoles concernées ont déjà réagi et tentent de trouver des solutions pour mettre fin à ce type de comportement dégradant et intimidant.

Prendre la parole pour mettre au fin au harcèlement en école de journalisme

Le but de la prise de parole et de la dénonciation de ces actes est de rappeler que tout cela n’est pas normal.

Cette libération pourrait permettre la disparition de ces mécanismes d’oppression au fil du temps. Ou du moins, la fin de l’impunité.

Actuellement, France Info recueille des témoignages d’élèves ayant subi du harcèlement au sein de leur école de journalisme.

Si tu es concerné·e tu peux y répondre ici, et sinon, je t’invite à partager cet appel à témoignages.

À lire aussi : Le sexisme et le harcèlement aux Beaux-Arts de Paris mis en lumière par Le Monde


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Les Commentaires

2
Avatar de Mijou
21 février 2019 à 13h02
Mijou
Malheureusement, il n'y a pas que les écoles de journalisme. C'est dans tous les domaines. Il n'y a jamais eu vraiment de suite pour ce qui s'est passé à St Cyr par exemple.
Apparemment les deux élèves coupables d'attouchements ont été exclus, mais c'est une goutte d'eau dans l'océan... Les écoles militaires sont également un domaine où les filles sont considérées comme des moins que rien, harcelées, agressées et vivent un enfer...
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Voir les 2 commentaires

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