Je suis en couple depuis même pas un mois. J’ai rencontré mon copain en soirée, via des potes en communs. On a un joli début d’histoire d’amour, on traverse tout un tas de première fois toute mignonnes.
Sexuellement, c’est pareil, on se découvre petit à petit.
On commence à savoir ce qui plaît l’un à l’autre, on fait souvent l’amour et je découvre avec plaisir ce que c’est que d’être avec quelqu’un qui a la même libido que moi !
J’ai même été suffisamment en confiance pour lui parler de certains de mes fantasmes.
Mon fantasme : les rapports soumission / domination
J’ai toujours été attirée par des fantasmes de soumission et domination. Mais j’ai mis un certain temps à les assumer, alors de là à en parler à mes partenaires sexuels…
Sauf que là, vraiment, je le sentais bien !
J’en ai donc parlé à mon copain, en lui précisant que je ne l’avais jamais fait et que je ne voulais surtout pas qu’il ne se force à faire quelque chose qui ne le tentait pas. Il m’a dit qu’il allait y réfléchir mais qu’il ne disait jamais non à de nouvelles expériences.
J’étais donc plutôt en confiance.
Ce week-end, on a mis le boulot de côté pour pouvoir profiter l’un de l’autre.
Le dimanche, on traîne devant Netflix après un petit brunch fait maison. On discute, on se fait des papouilles, j’ai des papillons dans le ventre.
Il joue avec mes cheveux pendant qu’on s’embrasse et puis, d’un coup d’un seul, en plein bisou, je sens que sa main se resserre.
Les papillons se transforment en ces crispations agréables et familières dans le bas-ventre. Les bisous deviennent des baisers, sa main libre prend le chemin de ma poitrine.
J’occupe mes mains sous son t-shirt, jusqu’à ce que je tente de le caresser par-dessus son short. Sa réaction est immédiate, sa main quitte ma poitrine et agrippe la mienne, qu’il emprisonne derrière mon dos tout en basculant sur moi.
C’est alors qu’il me dit qu’il aimerait bien tenter le jeu de la domination, là maintenant tout de suite. Je lui dis oui, dans un soupir. Je pense « Enfin ! » dans ma tête.
Il se lève du canapé et m’entraîne avec lui, sa main toujours dans mes cheveux.
Mise en situation BDSM
Pendant qu’on va dans la chambre juste à côté, il me dit que si quelque chose ne va pas, j’ai qu’à crier un mot improbable, genre « ratatouille ».
Il s’est bien renseigné et ça me touche énormément, car il ne se contente pas de réaliser mon fantasme par-dessus la jambe mais il s’y est vraiment intéressé. Surtout, je me sens rassurée et confiante.
Je suis jetée sur le lit sans trop de ménagement. Il me toise de toute sa hauteur et me demande de me déshabiller.
J’enlève mon haut et me lève pour enlever le bas mais il me pose d’autorité une main sur l’épaule, pour me repousser sur le lit.
« Je ne t’ai pas dit de te lever par contre », me dit-il d’un ton légèrement amusé.
Je rouspète mais je m’exécute, en me tortillant comme je peux. Je suis donc nue sur mon lit, face à mon cher et tendre, toujours habillé, qui me fixe avec le sourire.
Je me redresse un peu, en le regardant dans les yeux, faisant mine de me relever encore une fois. La réaction ne se fait pas attendre, je suis à nouveau repoussée sur le lit et retournée sur le ventre.
Il me dit de ne pas bouger et d’attendre. Sa voix est devenue un peu plus dure, ma respiration s’accélère, j’ai l’impression que ça commence à devenir sérieux et je sens que ça me plaît de plus en plus.
La fessée, une partie importante du fantasme
J’attends quelques minutes et il me rejoint, nu à son tour. Son sexe caresse mes fesses, je sens qu’il a mis un préservatif et qu’il est déjà en érection.
Il m’emprisonne les mains et pèse de tout son poids sur moi, il m’embrasse la nuque. Un tout petit moment de douceur jusqu’à ce qu’il me murmure : « À chaque fois que tu désobéis, ça sera 5 fessées ».
Ma réaction ne se fait pas attendre, je soulève le fessier pour le lui offrir.
Il se décale et passe sa main doucement sur mes fesses, les malaxe. D’un coup d’un seul, je sens la première fessée qui tombe. Je pousse un cri qui résonne dans toute la chambre, j’ai rarement été si contente de ne pas avoir de voisins.
La douleur est apaisée par un léger massage et un petit baiser. La deuxième ne tarde pas ; juste après je sens qu’il me caresse les petites lèvres. Et cette fois, c’est un gémissement qui m’échappe.
Les trois autres fessées tombent, avec chaque fois un petit détour par ma vulve, qui se lubrifie de plus en plus.
Ça n’a sans doute pas duré plus de 5 minutes mais j’ai rarement été aussi excitée par un préliminaire.
Je me tourne sur le dos, il prend mes seins en bouche et sa main continue de s’activer au niveau de ma vulve. Il me murmure qu’il a hâte de pouvoir y jouer avec sa langue.
En effet, tant qu’on a pas fait de test de contrôle des IST et du VIH, je ne veux pas qu’il me fasse de cunni. Je suis pas fan des digues dentaires et il existe toujours un risque.
Malgré le jeu de domination, il respecte mes limites et me le montre. J’ai encore plus envie de lui, car le respect, c’est sexy.
Second niveau dans le fantasme
Il me demande de descendre, je comprends qu’il veut une gâterie. J’adore les fellations, j’ai l’impression d’avoir la maitrise. Sauf qu’ici, il n’est pas question de me déléguer une once de pouvoir, il garde une main dans mes cheveux.
Ça ne dure pas bien longtemps car lui aussi est déjà très excité.
Il me fait alors remonter, passe au-dessus de moi et m’écarte les cuisses. Je m’attends à ce qu’il me pénètre tout de suite, mais il préfère jouer encore avec mon clitoris.
Je gémis que j’ai envie de lui, que je veux le sentir en moi. Il approche son visage du mien, me saisit doucement la gorge et me murmure de ne pas réclamer.
Il reprend alors sa stimulation avec les doigts, en se servant même parfois de son gland pour me titiller, ce qui renforce le degré intense de frustration que je ressens à ce moment-là.
Il finit même par me faire jouir, avec tout ça !
Ouiiiiiiiii !
Du plaisir dans la (légère) douleur
Il me laisse quelques minutes, le temps de me remettre de ce premier orgasme, et parcourt mon corps avec ses mains fermes. Je me sens bien, tellement désirable, tellement… puissante, paradoxalement ?
Il attrape mes jambes et les noue autour de sa taille.
Il me pénètre alors, assez lentement, puis il accélère, de plus en plus. J’ai l’impression de le sentir partout. Il remonte mes jambes jusqu’à ses épaules et me saisit encore la gorge, doucement mais fermement.
Le léger changement d’angle, le rythme toujours soutenu, le pouvoir qu’il a sur moi m’offrent des sensations que j’ai du mal à ne pas exprimer.
Il me dit que je suis belle quand je prends mon pied, qu’il veut me voir jouir encore et qu’il aime savoir que c’est lui qui me donne tant de plaisir.
Il lâche ma gorge et attrape mes fesses, que la position lui offre. Il me donne quelques petites fessées, tout en continuant à m’encourager.
C’est fort, c’est intense, et j’ai, à ce moment là, un des meilleurs orgasmes de ma vie, le genre qui te passe à la lessiveuse, qui te laisse épuisée et heureuse.
Il vient tout juste après et s’effondre sur moi, essoufflé lui aussi. Je descends mes jambes complètement ankylosées de ses épaules. Je découvre que j’apprécie cette légère douleur, qui vient après tant de plaisir.
Du fantasme au moment intense partagé
On reste comme ça pendant quelques minutes, puis il se retire et sort du lit pour aller jeter le préservatif.
Il me rejoint très rapidement, et m’enlace. On passe un long moment comme ça, à reprendre nos esprits, enlacés. Il caresse mon dos du bout des doigts, en m’embrassant doucement de temps en temps.
C’est un moment de douceur et de tendresse, après une ambiance plus brutale et directive, ce qui met l’un comme l’autre en valeur, par contraste.
Je me suis toujours dit que c’était peut-être risqué de réaliser un fantasme, car j’avais peur que l’idée soit plus séduisante et excitante que la réalité. Mais pas cette fois.
Ça n’était pas simplement une baise un peu hard, c’était un moment fort et intense qu’on a pleinement partagé à deux. J’ai mis toute ma confiance dans cet homme, en lui offrant un certain degré de contrôle sur mon corps.
C’était un moment d’intimité intense comme j’en ai rarement vécu avec un être humain. Et le plus beau, c’est qu’on est vite tombés d’accord : on veut recommencer !
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Les Commentaires
Comme la Madz, je n'avais jamais osé parler de ce fantasme à qui que ce soit, j'avais un peu honte et j'avais peur que mon image de féministe engagée soit un peu entachée par le désir d'être attachée et fessée toute la nuit (spoiler alert : ce n'est pas le cas. Loin de là.).
Mais avec mon copain actuel, je me sens tellement bien que j'ai pris mon courage à deux mains pour lui parler de ça, et il a été très enthousiaste ! La nuit où on a testé a été la nuit la plus intense de toute ma vie, et en plus c'était notre première fois à tous les deux, ce qui a encore plus renforcé notre complicité.
Je me sens tellement bien et libre depuis que j'ai parlé de mon fantasme à mon copain, et ça l'a même poussé à partager les siens avec moi aussi ! Comme quoi, on ne le dira jamais assez, la base dans une relation, c'est la communication