Pour assouvir mon envie de regarder par le petit trou de la serrure, je me suis dit que j’allais demander à des gens de me raconter leur dernier acte sexuel. Son déroulé, ses réussites et ses ratés.
Cette série d’article s’appelle Ma dernière fois. Voici un nouveau témoignage, par une lectrice anonyme.
Cela fait maintenant plus de deux ans et demi que j’ai quitté la France pour le doux pays du Danemark. J’y exerce un métier passionnant et pour rien au monde je ne me vois changer de vie.
Néanmoins cette vie agréable a aussi son revers : il n’est pas évident de trouver l’amour ici.
Si les Danois ont l’art de créer de douces ambiances tamisées où il fait bon vivre, le fameux hygge, il s’avère assez difficile de retrouver cette chaleur auprès d’un garçon.
À lire aussi : 10 choses (un peu chelou) qui arrivent quand tu couches avec un étranger
Néanmoins, je garde espoir, je continue de rencontrer des gens et de vivre de belles expériences. Je me suis tournée vers les applications de rencontre qui me permettent de rentrer facilement en contact avec tous ces grands garçons blonds.
Je trouve que c’est un merveilleux outil pour rencontrer de nouvelles personnes et se laisser surprendre.
Ce Danois rencontré un peu par hasard…
Habituée à traquer de jolis profils aux descriptions détaillées, fatiguée de multiples déceptions, j’ai décidé de changer mes habitudes.
C’est ainsi que j’ai laissé mon doigt glisser vers la droite au hasard d’un profil mystérieux, sans description ni photo.
On pouvait simplement y lire cette citation : « Quand les papillons tombent amoureux, ressentent-ils des humains dans le ventre ? ». L’image m’a fait esquisser un sourire et je me suis dit… pourquoi pas ?
Lassée d’enchaîner les verres sans lendemain, je m’essayais à quelque chose, quelqu’un de différent. Après de longues conversations par messages, nous étions très curieux de nous rencontrer.
Pourtant, il était tout l’opposé de ce que je recherchais. Il était en pleine période de questionnement, un peu perdu. Surtout, il était amoureux de la nature et vivait au milieu de la campagne.
Nous étions différents et pourtant, une petite voix avide nouvelles expériences me poussait à tenter le coup.
Le Danemark et ses refuges dans la nature
Au Danemark, il est très courant de trouver, au milieu de nulle part, de petits refuges en bois où passer la nuit, pour les amoureux de la nature.
Ce sont de petits abris ouverts, mais couverts, dans lesquels on ne peut pas tenir debout. Il y a juste assez de place pour dormir.
Je n’avais jamais essayé auparavant.
Ce Danois habitait près d’un refuge de ce type. Il m’assurait qu’on y dormait très bien, même en cette saison. Et au détour d’une conversation, il m’a invitée à y passer la nuit…
Un peu sceptique mais curieuse de tester l’expérience, j’ai accepté ce rendez-vous atypique et excitant !
Je suis allée dormir là-bas. Et c’est à cet endroit que j’ai fait l’amour pour la dernière fois.
La route jusqu’à ce garçon, déjà une aventure
Plus de 40 km nous séparent et mon téléphone m’indique un peu moins d’une heure de route. Pendant cette heure que j’ai parcouru en voiture dans la nuit, sous la neige, un sentiment d’appréhension et d’excitation mêlées m’a envahie.
Qu’est-ce que je fais là, au volant, en plein milieu de la nuit ? Demain, je travaille… quelle folle idée. Je vais certainement avoir froid. Et puis, je ne connais pas ce garçon, c’est loin de tout, il est tard…
Les idées se bousculent dans ma tête et les minutes qui me séparent de la rencontre diminuent. Finalement, au bout du chemin j’aperçois une petite lumière.
Le fameux Danois, enfin, en chair et en os
Il m’attend avec sa lampe-torche, perdu au milieu de nulle part. J’éteins le contact, je prends une grande inspiration. C’est la rencontre.
Il est très grand, me dépasse de quelques têtes. Je suis un peu intimidée mais rassurée. Il n’est pas vraiment mon genre physiquement mais il se dégage de lui une grande tendresse.
Je le sens nerveux, un peu tremblotant. La pénombre m’empêche de bien le discerner, rendant le moment un peu mystérieux.
Et là, comme si le temps nous observait, la neige s’arrête. Il m’indique le chemin, je le suis en direction des petits abris, marchant dans la nuit, suivant le faisceau de sa lampe.
Je découvre l’endroit où je vais passer la nuit, au milieu des arbres, perdue en pleine nature.
Il a préparé un feu près de l’abri et allumé quelques bougies autour. Il a installé deux véritables matelas, et une grosse pile de couvertures pour de ne pas prendre froid.
Dans l’abri, avec ce Danois inconnu
La chaleur qui se dégage de cette mise en scène contraste avec la température ambiante. Le temps s’arrête. Je ne pense plus à demain, je savoure l’instant. Je relève la tête, les nuages se sont dissipés pour laisser place à un merveilleux ciel étoilé.
Cet endroit isolé, loin de tout éclairage urbain, permet d’admirer chaque éclat de lumière dans le ciel. Tous comme les nuages, ma nervosité s’est envolée.
On s’assoit près du feu. Il me tend à boire et on commence à discuter, comme si on se connaissait depuis toujours. Le feu crépite, les flammes dansent, je me réchauffe et me sens de plus en plus à l’aise.
Lui et moi nous couchons finalement
Après plus de deux heures de conversation passionnée, créant une complicité naissante, nous allons nous coucher. J’ai un peu froid, il se colle contre moi et très vite je me sens mieux.
Il est si grand, je peux me loger dans ses bras, je me sens bien.
Je découvre petit à petit quelques tatouages dans cette pénombre, ainsi que l’arc de ses muscles. Je ne tremblote plus et ses grandes mains commencent à parcourir mon corps.
Il n’a pas rencontré de fille depuis plus d’un an et m’avoue avoir eu peur, lui aussi, ayant même pensé à annuler quelques heures auparavant.
Je le rassure, je lui dis de ne pas s’inquiéter. Je suis contre lui, perdue au milieu de la forêt, je suis censée être celle qui a peur ! On rigole, il se détend.
Le vent souffle dans les arbres et crée une atmosphère apaisante. Dans un élan de courage, il s’avance un peu plus et m’embrasse. Je lui rends son baiser. Nous rigolons à nouveau, deux grands fous à dormir dehors en cette saison !
Mais je me sens bien, je sens que lui aussi.
Le désir ne se fait pas attendre : quand je me tourne, dos contre lui, je sens entre mes fesses se dresser son sexe.
Découvrir le corps d’un inconnu pendant l’amour
Ne connaissant rien de l’autre, nos mains explorent.
Il les passe d’abord dans mes cheveux, ce qui me provoque beaucoup de plaisir. Il commence à m’embrasser la nuque, le cou, puis il descend. Je retire petit à petit mes dernières couches de vêtements.
Je me laisse surprendre, je n’ai pas froid. Nous ôtons jusqu’au dernier vêtement, nous voilà nus, dehors, par une nuit froide au Danemark !
On s’embrasse un peu plus passionnément, nos mains partent à la découverte du corps de l’autre et s’avèrent plus utiles que nos yeux. Moi qui apporte beaucoup d’importance à la vision, je me fie à cet instant qu’au toucher.
Il a la peau incroyablement douce, son souffle est chaud et dessine un petit nuage dans l’air froid ambiant. Doucement, nos mains glissent un peu plus bas. Il est dur, je sens.
Je ne sais pas si c’est la magie du moment, du lieu, l’alchimie de nos corps, mais tout se fait naturellement.
Quand commence la relation sexuelle…
Le feu continue de crépiter dehors et il glisse un doigt en moi ; je suis très mouillée. Je commence à me laisser aller à quelques petits gémissements, car personne ne peut m’entendre ici.
Simultanément, nos mains glissent, explorent, bougent à la recherche du plaisir de l’autre. Je tiens doucement son sexe dans ma paume, cherchant à quel rythme il aime que je fasse des mouvements de haut en bas, quelle pression il veut que j’exerce.
Le rythme se fait de plus en plus rapide, il sort son doigt bien humidifié pour le glisser vers mon clitoris.
Le garçon nerveux et intimidé que j’avais rencontré quelques heures auparavant a disparu. Il a pris beaucoup d’assurance et sait exactement comment me faire gémir.
Ma bienveillance et mes caresses ont l’air d’avoir fait effet. Nos mains dansent, nos bouchent s’embrassent, je suis bien.
On ne tient plus, je lui murmure à l’oreille que j’ai très envie de le sentir en moi.
À lire aussi : Comment (bien) toucher une vulve ?
Il enfile un préservatif… je suis sur le dos, lui au-dessus de moi.
Il est imposant et me semble très grand, mais s’y prend avec une extrême douceur. Je le sens entrer en moi, centimètre par centimètre.
Nos bassins commencent à remuer ensemble, dans un jeu de va-et-vient. Je le trouve beau, les reflets des flammes sur notre peau dansent, nous enveloppent dans une ambiance dorée extrêmement érotique.
Moi qui jusqu’à maintenant ne m’exprimait qu’en anglais, je laisse échapper quelques petits « oh ouiii » en français, signe que je perds pied.
Nous ne testons rien d’extravagant, et pourtant tout est si différent.
La force du désir au cœur de la nature
Je lui demande d’inverser les rôles. J’ai maintenant assez chaud pour pouvoir le chevaucher nue au milieu de la nature. J’entame quelques mouvements du bassins face à lui, réchauffée par le feu.
Et là, comme pour immortaliser l’instant, il saisit ma tête entre ses mains et me demande ne plus bouger. Je n’ai aucun artifice, aucun bijou, aucun maquillage, je suis nue au-dessus de lui, et il me dit à quel point il me trouve belle.
Je ne me suis jamais sentie aussi désirable qu’à cet instant.
Il fait sombre mais nos yeux brillent. Je reprends mes déhanchés et me redresse, m’agrippant au bois du refuge (l’abri est très petit). Je savoure l’instant, dressée contre lui, sensuelle. Je me sens belle, je n’ai pas froid.
Puis il me retourne, pour mieux me pénétrer à quatre pattes.
Je sens qu’il va jouir, sa respiration s’accélère, ses mains me tiennent de plus en plus fermement, il se crispe, laisse échapper un petit gémissement… et se laisse tomber à côté de moi, me dévorant des yeux.
Nous remettons les couvertures sur nous, je me blottis contre lui.
Après son orgasme, à mon tour de jouir
Il tient à me faire jouir même si je lui dis que ça m’est égal après ce que l’on vient de partager. Il laisse glisser un doigt en moi. Je ne sais pas comment il fait, mais il semble exactement deviner comment me stimuler.
Son long doigt un peu plié atteint des endroits que je ne peux stimuler moi-même. Je lui glisse à l’oreille qu’il sera plus facile de me faire perdre pied s’il s’occupe de mon clitoris.
Il en prend donc la direction et commence des mouvements circulaires de plus en plus appuyés.
Il lui suffit de se laisser guider au son de ma voix pour trouver le bon rythme. Les mouvements se font de plus en plus localisés, de plus en plus précis, je le supplie de pas arrêter, je sens que ça vient.
Il continue de plus en plus fermement, je sens ces petits papillons venir, j’ai chaud, très chaud. Je me crispe et me relève tant l’orgasme est intense.
J’ai certainement réveillé tous les animaux de la forêt par mes cris de plaisir ! C’est bon de s’abandonner autant.
Il me confie qu’il aimerait arrêter le temps pour revivre encore et encore cet instant. Je me blottis à nouveau contre lui avant de m’endormir, heureuse…
À ce jour je ne l’ai pas encore revu car il est parti en vacances. Nous continuons de nous parler, et espérons tous les deux vivre de nouvelles expériences uniques à son retour.
Tous les profils, genres et orientations sexuelles sont les bienvenues !
À lire aussi : La dernière fois que j’ai fait l’amour… C’était ma toute première fois
Les Commentaires
Ce récit me donne envie de prendre immédiatement un billet d'avion pour Copenhague et de vivre une expérience aussi magique!