S’il y a bien un domaine où il n’est pas utile de savoir manier parfaitement une langue, c’est bien le cul.
Ouais, une fois qu’on s’est assuré que le consentement est bien mutuel, pas besoin de connaître sur le bout des doigts les conjugaisons pour mélanger ses fluides corporels avec à peu près tout le monde durant votre Erasmus.
Bon, ça c’est la théorie, mais moi je préfère la pratique. Toute personne ayant tenté l’expérience pourra le confirmer : coucher avec quelqu’un qui ne partage pas sa langue natale peut mener à BEAUCOUP de situations étranges.
Étant l’Élise Lucet du sexe, il est de mon devoir de tout raconter…
Faire parler l’autre dans sa langue en guise de préliminaire
Que voulez-vous, un bel accent peut faire de mon entrejambe une flaque, alors j’ai parfois demandé à des gens de parler pendant l’acte juste pour me faire kiffer encore plus.
Il m’est d’ailleurs peut-être (comprenez : carrément) arrivé d’entraîner l’autre avant l’action à me dire des choses sexy en français (avec l’accent).
J’éduque mes partenaires, c’est mon côté grand seigneur.
Dire n’importe quoi, mais en français, parce que l’autre trouve ça super sexy
L’accent français est très sexy, c’est un fait (je l’annonce de manière tout à fait impartiale, of course).
Alors si je suis face à quelqu’un qui se branle la nouille dès que je prononce un mot, eh bien, je prononce « un mot » (mdr).
D’ailleurs, allez savoir pourquoi, j’adore en faire des caisses dans ces moment là, en prenant une putain de voix FIP/téléphone rose alors que d’hab, mon créneau c’est plus de hurler d’une voix de poissonnière :
« Merde, tu voudrais pas me lécher la chatte pour une fois ? »
Ne pas avoir le vocabulaire pour communiquer pendant l’action
Sexer dans une langue étrangère que l’on ne maîtrise pas, c’est se confronter à une dure réalité : avoir le vocabulaire d’un enfant de 8 ans. Alors que clairement, personne n’a envie de penser comme un enfant de 8 ans dans cette situation.
Personne.
Être BEAUCOUP TROP démonstratif juste pour se faire comprendre
Comme expliquer que t’as envie d’un truc en particulier (genre que la levrette soit un poil plus énergique) n’est pas forcément aisé, tu peux te mettre à HURLER de plaisir quand l’autre prend de l’entrain et tomber comme un poisson mort dès qu’il ou elle ralentit.
Cette technique que je nommerais « le chaud / froid » nécessite tout de même de ne pas tomber sur un goujat (ou une goujate, pas de discrimination au pays des nazes) qui va se contenter de prendre son pied sans s’intéresser à votre plaisir.
Ouais, je vise bien ces personnes qui ne font pas l’amour mais qui se masturbent
dans le corps de leur partenaire.
Je vous vois.
Je vous juge.
Et surtout, je ne vous rappelle pas.
Avoir l’impression d’être dans un porno
Quand vous avez passé votre vie à mater du porno amerloque et que vous vous retrouvez pour la première fois avec quelqu’un qui vous dit IRL :
« Fuck me. »
Ça fait tout drôle.
Dire des trucs que vous n’auriez jamais osé dire en français
Va savoir pourquoi, parler une autre langue semble débloquer les esprits.
Une collègue anonyme raconte :
« Je ne dis pas « Je t’aime » facilement..
Pourtant, quand j’ai débuté ma relation avec mon ex, j’ai lâché « I love you » super naturellement au milieu d’une partie de jambes en l’air. JAMAIS je n’aurais osé lui dire ça, si tôt, en français. »
Apprécier qu’on te dise des trucs que vous n’auriez pas aimé en français
Si quelqu’un me dit : « Tu la sens bien, ma bite ? », je suis super mal à l’aise.
Si quelqu’un me dit : « Do you like my fuckin’ cock ? », je mouille.
La logique n’existe pas.
Faire tout le rapport dans une langue… et jouir en français
Tenir une langue étrangère pendant le sexe demande un minimum d’effort, mais ça se fait. Pendant un orgasme, le cerveau disjoncte et ça peut donner un truc chelou genre :
« Siiiii… OUI… OH MON DIEU ! DIOS MIO ! GRACI… MERCI ! »
Quand l’autre fait un truc sexuel inhabituel, se demander si c’est lui qui est chelou ou si c’est « culturel »
Coucher avec une personne étrangère donne parfois l’impression de se taper l’ambassadrice du pays.
Sauf qu’en fait…
Être déçu parce que finalement, francophone ou non-francophone, ça change pas des masses au pieu
Le cul, c’est vraiment le moment où je me rends compte qu’on est des animaux primitifs. La baise reste de la baise.
Alors certes, chacun•e son style, mais je crois que ma plus grosse déception en couchant avec des étrangers est que ça n’a rien de vraiment particulier. Ouais.
Tellement rien que même si mon amoureux a été pendant un an un bel américain (dédicace à toi, Scott), j’avais jusque là toujours refusé d’écrire sur cette expérience.
Parce que justement, pour moi, il n’y avait pas vraiment d’expérience particulière : c’était juste l’histoire d’une chouette rencontre !
Mais au final, j’en ai tiré 10 éléments, donc eh, y avait de quoi faire. T’as déjà niqué en VOST, toi ?
À lire aussi : Comment bien faire l’amour du sexe ? — PETITIPS
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Les Commentaires
Un jour, dans un lit, avec mon copain allemand d'Erasmus (que je connaissais depuis même pas une semaine) : très longs efforts pour faire comprendre de la manière la moins tue-l'amour possible (sans succès) que j'avais mes règles. "Ich habe meine Erdbeerwoche..." (littéralement "semaine de fraise", j'avais entendu ça qqe part). Le mec me regarde trop interloqué, il n'a jamais entendu cette expression, il ne pige pas du tout Malaise maximale à base de : "Heu... Weißt du, die Frauen... Heu... Manchmal Blut und so weiter, jeder Monat... Mit Blut. Verstehst du nicht?"
Il a fini par comprendre
J'ai aussi eu un one shot avec un Canadien qui se remettait à parler anglais au pieux (il vit en France depuis plusieurs années). À ce moment-là je n'étais pas hyper forte en anglais (surtout au lit, surtout après une bouteille, surtout avec son accent canadien, surtout parce qu'il chuchotait sans articuler...)
Et pendant des préliminaires très avancés, il me susurre un truc incompréhensible de manière sensuelle. Vu que j'étais plutôt très enthousiaste de manière générale, j'ai juste dit "Mmmh, yeeaaaahhh..." de manière tout aussi sensuelle, en me disant que sa proposition inaudible ne devait pas être désagréable...
Sauf que là, je vois que le mec se prépare à me pénétrer MAIS SANS CAPOTE !! :O J'ai bondi en mode outrée "Mais tu fais quoi là, t'es con ou quoi : WHERE IS THE CONDOM !??"
Bref, l'imbécile m'avait en fait demandé s'il "pouvait commencer sans capote"... Et j'avais rien pijé !
Pour le coup ça m'a extrêmement refroidi... -_-*