C’est le nom de plume que n’importe qui peut prendre pour raconter une partie de jambe en l’air un peu spéciale, quel que soit votre genre ! (Les hommes aussi sont bienvenus, donc !)
Tu as vécu des histoires de sexe qui méritent d’être entendues selon toi ? Des anecdotes insolites, amusantes, sérieuses, surprenantes, différentes ou communes ? Et si tu (te) racontais sous la plume de José·e L’Obsédé·e ?
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— Publié le 27 avril 2018.
Ah, les voyages, c’est toujours une source de surprises !
Pour moi, l’une des plus grandes a été de découvrir que peu importe ma capacité à oublier toute notion d’esthétisme concernant mon physique, j’arrivais à pécho, sans chercher.
J’en ai déduit un grand enseignement : c’est lorsque tu pues que tu as le plus de chance de faire tomber des keums dans ton filet (du moins ceux qui kiffent les odeurs fortes).
Pourquoi je vous raconte ça ?
Parce que lors de mes vacances dans un pays d’Amérique latine, je me suis inscrite dans un tour organisé de 4 jours en Amazonie.
Bon, à première vue, c’est pas forcément l’endroit que tu supposes propice à la drague, encore moins au style.
Je vous le donne en mille, à peine arrivée à la lisière de la forêt la chaleur m’accable, je sue tout ce que je peux et cet agréable (non) pellicule de transpi me collera tout le séjour.
J’ai un legging de sport, des t-shirts de type ceux que t’aimes porter en pyjama (oui je suis en pyjama toute l’année), des chaussures de rando, un kiki sur la tête pour éviter que le ruissellement de mon front ne vienne pourrir mes cheveux qui graissent déjà à vue d’oeil.
J’ai une dégaine qui envoie du rêve en somme.
Du rêve je vous dis.
José, le guide à travers la luxuriante Amazonie
Je monte sur la pirogue qui sera notre meilleure pote pour ces 4 jours. Je dis bonjour au guide, appelons-le José, que je trouve mignon ma foi.
Mais dans mon esprit, ce n’est pas si important : je suis très très loin de me dire que je vais tenter quoi que ce soit vu mon sex appeal actuel.
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Moi qui étais très réticente à l’idée de faire un tour organisé, j’ai adoré. José nous a fait découvrir plein d’animaux, qui se baladait aussi dans notre lodge.
On a pu voir des couchers de soleil magnifiques sur la lagune, se promener dans la forêt et découvrir un tout petit peu des merveilles qui la compose. Le saviez vous, il existe des champignons qui transforment les fourmis en zombies pour pouvoir se déplacer… FOU, non ?!
Oh wow, c’est beau.
Revenons-en au guide. On n’est pas là pour parler de la faune fascinante de la forêt amazonienne, malheureusement.
Donc José et sa façon de me parler ont fini par me faire comprendre qu’il m’apprécie bien. Le dernier soir de mon séjour je me rend compte (ouais, je suis un peu dure de la comprennette) qu’il insiste pas mal pour discuter et cherche le contact physique.
Choper en Amazonie, étude de cas
Lorsque les autres du groupe partent se coucher on traîne un peu et ni une, ni deux, il m’embrasse. Mal. De type machine à laver en route, comme au collège.
Il me demande ensuite avec un ton qui se veut sexy : « Est-ce que quelqu’un t’a déjà embrassée comme ça ? ».
Difficile de ne pas rire et d’ailleurs je ne me suis pas retenue. Mais bon je suis pas du genre à m’arrêter sur un échec et je sais qu’en terme de bisou, je sais arriver à mes fins.
On va sur le ponton au bord de l’eau et on continue de s’embrasser. On entend la forêt vivre et il y a énormément d’étoiles dans le ciel.
Bien que José en rajoute des caisses en se la jouant romantique cliché, il faut l’avouer, c’est magique comme moment.
Quand on commence à s’échauffer, on se dit que le ponton c’est quand même pas très discret et qu’il vaudrait mieux trouver un endroit un peu plus intimiste.
Problème : j’ai une colocataire de chambre, lui aussi. Il veut qu’on aille dans une espèce de cabane un peu à l’écart mais pour ça il faut marcher dans l’eau qui nous arrive aux genoux environ. Je suis pas super chaude.
Il regarde vers le haut et il me dit : « Sinon la tour pour observer les oiseaux c’est bien non ? ».
Une vingtaine de mètres de haut, en bois, le sol est mouillé, on est déter.
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Du sexe avec vue panoramique sur l’Amazonie
Le peu de vêtements qu’on a nous sert de matelas pour commencer. Je suis agréablement surprise de me rendre compte que mon plaisir lui importe et il me fait un cunni royal.
Avec vue sur les étoiles avec le bruit des oiseaux d’Amazonie, donc.
Je me remercie mille fois d’avoir embarqué mon sac à dos et surtout une capote dedans. Lui je crois qu’il n’en a jamais utilisée. Mais bon, il accepte volontiers de la mettre. On commence à s’enjailler, lui sur moi.
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Puis debout, parce que j’adore ça debout. Surtout avec une vue sur la forêt amazonienne.
Je lâche des cris de plaisir face à un paysage qui me dépasse totalement et j’ai l’impression d’être hors du temps, hors de ma réalité.
Il jouit, on s’étale sur le bois mouillé, tout comme nos fringues et nos corps. On se fait des bisous (ça y est, il a compris comment j’apprécie qu’on m’embrasse), des câlins, on discute.
Il fait beaucoup dans le romantisme toujours, trop. Je ne le prends pas au sérieux, j’en rigole mais en attendant, il me plaît beaucoup.
Surtout quand il interrompt notre conversation pour me dire : « oh, ce bruit c’est tel oiseau je sais pas quoi ». Le guide est de retour.
Presque Tarzan et Jane dans la vraie vie
On décide de rentrer dans nos lits respectifs lorsque les moustiques commencent à être vraiment trop insistants.
Il me dit qu’on va rester en contact, que je pourrais venir vivre dans la jungle avec lui (oui, bien sûr) ou qu’on se recroisera lors de mon voyage dans la région d’Amazonie.
Je suis tellement confiante que je ne prends pas ses coordonnées, lui donnant les miennes.
Non José, ceci n’arrivera pas.
José ne m’a pas recontactée lors de mon voyage. J’étais dégoutée. Je me suis dit que tous ces mots c’était du vent pour niquer. Ça me laisse un gout amer, parce que je n’aurais pas refusé de niquer même s’il avait été honnête.
Et puis finalement, je décide de voir le verre à moitié plein, ce mec m’a fait vivre une nuit inoubliable et improbable alors que je sentais le phoque et j’avais l’haleine fétide.
Alors même si c’était du vent, ça m’a fait du bien et c’est tout ce que j’ai envie de retenir de cette partie de jambes en l’air amazonienne.
PS : José m’a écrit des mois après, me disant que la prochaine fois, il serait mon guide personnel.
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