La semaine dernière, un commentaire sur Facebook nous reprochait le ton trop plat de cette chronique… J’y ai réfléchi et j’ai essayé de voir avec mes trois collègues comment la rendre plus vivante.
Pour rappel, nous nous étions arrêtées là :
- Mathilde racontait être légèrement frustrée : son amant Jean Daniel se faisait indisponible. Elle discutait alors avec d’autres personnes (dont un certain Alex) sans pouvoir les rencontrer.
- Giulia vivait ses derniers jours, en couple, avant le départ pour toujours de son copain… La voilà dorénavant célibataire POUR DE VRAI.
- Enfin, Cunégonde était partie en vacances et n’avait ni le temps, ni l’envie de draguer.
Mathilde, célibataire qui débute sur les sites de rencontre
Cette nouvelle semaine commence bien parce que je cumule la fatigue, un bon rhume bien implanté et évidemment, mes règles.
Moi, quand on me demande comment ça va en ce moment
Ayant discuté avec Jean-Daniel le dimanche, je savais que c’était mort pour niquer cette semaine encore. Nos emplois du temps ne correspondent toujours pas. Depuis deux semaines.
Merde.
Je crois… non, c’est pas que je crois, j’en suis sûre : ça me saoule. Ça me suffit pas du tout ce genre de relation où il n’y a ni amour ni même sexe.
J’ai un besoin d’affection assez gargantuesque qui n’est pas comblé. Mais bon, on verra bien. L’espoir fait vivre, mais ma chatte se meure.
En attendant je continue de parler de manière très très active avec Alex, le mec avec lequel j’ai matché la semaine dernière. Il me propose qu’on se voit avant qu’il ne parte le vendredi pour les Canaries (pendant que je me pèle le cul à Paris, SYMPA).
Je suis très tentée mais honnêtement, je ressemble à un sac poubelle recyclé et j’ai encore plein de trucs de prévus.
Alors à la place on continue à discuter de différentes choses, mais très vite ça dérape, je vous laisse deviner sur quoi… Un mot… trois lettres… sur le… CUL !
Résumé de mon historique de conversation
Je sens rapidement qu’on est sur la même longueur d’onde. Un mec qui affirme que le plaisir de sa partenaire est la chose qui l’excite le plus, j’apprécie. Surtout si je peux être cette partenaire.
Du coup je le laisse me raconter ce qu’il aimerait me faire, et je kiffe. Il parle beaucoup de câlins, de papouilles qui me font grandement envie, surtout dans mon état (menstruations, rhume, je-veux-geindre-tout-le-temps).
Hé, c’est pas parce que je parle de sexe que mon corps se soigne, malheureusement !
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Et puis voilà, il s’est envolé en vacances. Je suppose que ça veut dire que ça va être mort, il aura certainement pas que ça à faire là-bas, mais nos échanges continuent, de plus en plus chauds.
Le week-end, je le passe avec des potes de fac que j’avais pas vus depuis longtemps. Ça m’a rappelé ce que c’était d’être en permanence avec des gens qu’on adore. J’avoue que c’est quelque chose qui me manque à Paris.
Je n’ai pas encore ce cocon de gens que j’aime et qui sont là pour moi, pas loin. Je sais que ça viendra… Ce week-end là était justement parfait parce que j’étais entourée ET j’avais mon petit coin de fantasme, qu’on cultive à deux avec Alex.
Ça me frustre un peu et en même temps je crois que ça me va. Quand on y pense, c’est tellement plus simple de fantasmer que de trouver la bonne personne !
Enfin, je vous dis ça, il va pas falloir que ça traîne non plus, je suis quand même du genre à aimer que les choses se passent, surtout en matière de garçons…
Je vous ai dit que j’avais envie de sexe ?
Giulia, célibataire (et c’est tout nouveau)
Sortez les violons : le week-end dernier, mon ex s’est envolé vers l’autre bout du monde. Je lui ai envoyé un « bon voyage » avant qu’il ne décolle et il ne m’a jamais répondu.Voilà, à peu près tous mes amis me tendent des mouchoirs et me tapotent sur l’épaule en me disant de chialer un bon coup, mais bizarrement, je ne suis pas si triste.
En fait, ça me semble déjà trèèès loin. Le soir même de son départ, j’avais demandé à mes potes de faire la fête.
Une soirée interdite aux moins de 18 ans
Résultat, on a bu comme des chevaux (mais pas de l’eau), on est allés en club, on a dansé, on a ri, on s’est fait des câlins (beaucoup aussi).
Et vers 3h30 du matin, alors que mes cheveux s’étaient mués en casque Playmobil autour de ma tête tant je transpirais, alors que mes yeux faisaient des loopings dans mes orbites, une meuf a débarqué et a dit :
« Mais t’es la meuf de madmoiZelle ! »
Mes amis étant de bons amis, je crois me souvenir qu’ils lui ont gentiment dit que ce n’était pas le meiilleur moment pour me parler. Amour sur ces preux chevaliers de la sauvegarde de mon honneur.
Finalement, la soirée a continué jusqu’au petit matin et quand je me suis couchée, j’avais déjà l’impression qu’il s’était passé 3 jours depuis le départ de mon ex. ÇA VA QUOI.
Le problème, c’est qu’au réveil, j’ai compris que j’avais un poil abusé la veille.
Je me suis dit : il faut que me calme sur les soirées, là c’était vraiment too much pour mon petit corps. Petit corps tout enrhumé et ayant perdu la voix une semaine après cette nuit.
C’est donc tout naturellement, deux jours après avoir pris cette sage décision que je suis suis sortie faire la fête de nouveau pour Halloween. Hey, c’est qu’une fois par an, non ?
Je suis donc allée avec Cunégonde (la troisième célibataire) et mon BFF à une soirée appart où on ne connaissait presque personne.
Il y avait un mec mignon, qui semblait seul, et comme Cuni (c’est plus simple à dire que Cunégonde) semblait bien accrocher avec lui, je les ai laissés discuter en tête-à-tête…
Elle + ce mec = ma vision des choses
Sauf que, comment dire… ma stabilité émotionnelle du moment semble très rudimentaire. Alors assister à cette scène m’a fait taper une sale crise existentielle.
J’ai commencé à geindre comme une condamnée que je ne plais à personne, qu’on ne me remarque jamais, et que voilà, ce soir, Cuni et le mec en étaient la preuve. C’était à ELLE qu’il parlait, pas à moi.
Du coup, mon BFF m’a dit d’arrêter de tenir un discours aussi merdique et on s’est mis d’accord sur le fait que j’ai surtout besoin de me recentrer sur moi en ce moment et DE FAIRE LE POINT.
D’apprendre à être seule, à arrêter de vouloir faire plein de choses, tout le temps, de trop faire la fête et de vivre trop intensément.
Du coup je suis rentrée chez moi et j’ai passé le reste de la semaine à me faire des soirées pépouze à lire et à boire de la tisane. Je me suis dit que j’allais arrêter les mecs pour le moment.
Ma mutation en mamie se porte bien.
Cunégonde, un peu paumée de retrouver le célibat après 8 ans de couple
Je n’ai finalement repéré aucun mec pendant ma semaine de vacances, mais ce n’était pas un problème, je n’en ressentais pas le besoin !
Bon, ok, pour être honnête j’avais quand même espoir. Tant pis…
Une petite pause d’une semaine, ça ne fait pas de mal non plus. Comme Giulia, je me suis rendue compte qu’il fallait vraiment que j’apprenne à me retrouver seule avec moi-même, à ne pas toujours chercher de la compagnie.
Nous voulons former un duo de meufs chill
Mais dans la réalité, même avec ces bonnes résolutions en tête, le retour chez moi a été un peu difficile. Je n’avais qu’une envie en ouvrant mon appart : re-sortir, et vite !
D’autant plus que je réalise, en ce moment, que je préfère rencontrer des mecs dans la vraie vie que les applis de rencontre.
Le soir d’Halloween, je suis sortie avec Giulia et son pote. C’était une soirée très cool ! J’ai eu ce début de flirt avec un gars, mais il ne s’est rien passé. Je savais pas trop ce que je voulais.
Bon, ok, en toute honnêteté, j’avais surtout très envie de revoir Thomas, un gars que je fréquente depuis deux mois avec qui il y a une alchimie de dingue : sexuellement, c’est ouf.
On s’entend très bien aussi et chaque fois est meilleure que la précédente !
Vous me direz peut-être : dans ce cas, pourquoi vous ne vous mettez pas ensemble ? Parce qu’évidemment tout n’est pas si simple. Thomas est déjà en couple (ouvert)…
Et puis, même moi, je ne me sens pas de me remettre en couple alors que je sors à peine d’une relation longue.J’hésitais donc à l’appeler, mais Giulia m’a subtilement dit de me lancer.
OK elle m’a hurlé dessus d’assumer que je voulais le voir
C’est donc à 1h du matin que je me suis lancée… et je n’ai clairement pas regretté ce coup de fil. On a fini la nuit tous les deux.
Le lendemain, Thomas est reparti. Comme je me sentais seule j’ai énormément hésité à appeler Grégoire, un autre flirt. Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas vus, et j’avais envie qu’on passe du temps ensemble.
Mais j’ai l’impression qu’il y a un truc qui ne colle pas sexuellement avec lui. Ça ne marche tout simplement pas. J’ai l’impression que ça retombe comme un soufflé dès qu’on essaye, que nous sommes très incompatibles.
Pourtant on s’entend super bien ! Alors je ne sais pas trop si j’ai envie de laisser tomber, ou si je peux lui dire sans le blesser que j’ai envie de continuer à le voir, à l’embrasser, à lui faire des câlins… Mais pas de sexe.
Je suis un peu perdue. Affaire à suivre…
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On a hâte de vous lire !
Les Commentaires
Et puis normalement (dans d'autres types d'articles j'entends), vous nous vendez de l'empouvoirement et de l'émancipation, mais en lisant Sex and the Rédac, on a l'impression que le célibat c'est la loose, que prendre du temps pour soi c'est "être une mamie", qu'il faut renoncer au sexe avec quelqu'un que l'on apprécie parce que jusque-là, c'était un peu poussif (alors que bon, les lignes bougent tout le temps), et que c'est normal d'être pendue aux SMS de mecs fuyants qui ont toujours une bonne excuse pour ne pas pour voir IRL.
Bref, c'est un peu déstabilisant au regard de ce qu'on trouve sur le magazine par ailleurs :/ Peut-être que de partager ces expériences "en temps réel" vous prive d'un certain recul, que vous auriez peut-être en les racontant avec un léger différé (après deux semaines, par exemple).