Quand j’étais petite et que c’était les vacances, je finissais toujours par passer une bonne partie de ma matinée devant La planète de Donkey Kong. Le week-end, quand il pleuvait et que je n’avais rien à lire, il m’arrivait de me poser devant des séries pour enfants et préadolescents sur Canal J avec des verres de lait à la menthe. Je me sentais grande, parce que j’avais franchi le pas des dessins animés et que je suivais désormais les aventures d’adolescents en me disant que ma vie serait probablement à peu près comme les leurs ; j’avais bien heureusement tort.
Par pure nostalgie, j’ai eu envie de revenir sur ces séries pour enfants et pré-adolescents qui ont marqué mon enfance et peut-être bien la tienne aussi.
Sister, sister
Sister, Sister raconte l’histoire de Tamera et Tia, deux jumelles séparées à la naissance et placées dans des familles différentes. Tamera vit de ce fait avec Ray, un entrepreneur veuf un peu coincé du rectum, tandis que Tia est élevée par Lisa, styliste de mode. Quand les deux soeurs qui ignoraient jusqu’alors l’existence de l’autre se croisent par hasard, elles s’entendent tellement bien qu’elles demandent à leurs parents respectifs que les deux familles emménagent sous le même toit. Ce que Lisa et Ray finissent bien évidemment par accepter, les séries américaines se fichant pas mal de l’absence totale de crédibilité de l’idée de départ.
N’empêche que Sister, Sister était une série drôle (pour un enfant de 10 ans), divertissante (pour un enfant de 10 ans) et parfois touchante (pour un enfant de 10 ans qui rêverait d’avoir une soeur jumelle).
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Sabrina, l’apprentie sorcière
Sabrina Spellman, une ado de 16 ans qui est élevée par ses deux tantes un peu barrées, apprend le jour de son anniversaire qu’elle est une sorcière et qu’elle n’a qu’à tendre le doigt pour qu’une petite pluie de paillettes en sorte et provoque des réactions un peu étranges. Notons tout de même qu’il y a largement pire, comme cadeau d’anniversaire ; à 16 ans, j’aurais personnellement apprécié de recevoir des pouvoirs magiques. D’autant plus si, tout comme à Sabrina, on n’avait cessé de me répéter combien il fallait les utiliser avec précautions tant ils pouvaient être dangereux.
Cependant, je trouvais déjà à l’époque Sabrina beaucoup trop neuneu à mon goût et je regardais davantage la série pour Salem. Salem, c’était le sorcier coincé dans un corps de chat pour 100 ans pour le punir d’avoir voulu conquérir le monde (sachant que les félins passent leur temps à manger, dormir et griffer des canapés, j’ai du mal à voir en quoi c’est une sanction, mais soit). Avec le recul, je réalise que c’est probablement techniquement l’animal le plus raté de toute l’histoire de la télé, mais l’esthétisme à la télé m’importait peu à l’époque.
S Club 7
Les S Club 7 sont une formation musicale créée en 1998 par Simon Fuller (le papa des
Spice Girls) qui a fait l’objet d’une série retraçant l’épopée d’un groupe composé de jeunes gens propres sur eux qui cherchent à devenir célèbre. Leurs mésaventures toutes plus inintéressantes les unes que les autres (pour un individu de plus de 12 ans) étaient entrecoupées des chansons de leur album. Sachant qu’à l’époque, j’aimais beaucoup trop la pop qui ne se chante qu’accompagnée de chorégraphies calibrées, j’étais ravie.
Et puis un jour, un membre a quitté le groupe, et le groupe a fini par se dissoudre, et tout s’est très mal terminé. C’est triste.
Lizzie McGuire
Lizzie McGuire est une préadolescente somme toute assez banale, à un détail près : elle a une peau impeccable et aucun de ses comédons ne noircit en rentrant en contact avec l’air – ce qui me fait dire que la vie est plus injuste que le procès d’un opposant au régime russe. Lizzie est incarnée par Hilary Duff, a.k.a. l’idole de toute une génération qu’on obligeait à l’époque à porter des demi-couettes et des gaufrettes (parfois même les deux). J’aimerais d’ailleurs que nous allumions une bougie à notre fenêtre ce soir en hommage à sa dignité perdue.
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Les jumelles s’en mêlent
Il n’y a eu qu’une saison aux Jumelles s’en mêlent, faute d’audience. Une seule saison qui a suffi à me marquer pour toujours. Comprends-tu, j’étais vilaine comme un poireau périmé alors qu’Ashley et Mary-Kate Olsen étaient adorables de mignonnitude. Quand je regardais ce programme, c’était un peu comme si j’ouvrais la porte de Pandore de mes premiers complexes.
La série raconte l’histoire de deux soeurs élevées par leur père (Kevin), enseignant à l’université, qui embauche une de ses étudiantes (Carrie) pour s’occuper de sa progéniture. Évidemment, les deux gosses vont tout faire pour que Carrie et Kevin tombent dans les bras l’un de l’autre. C’est à cette époque que j’ai développé le « fantasme » du prof de fac, que j’ai entretenu jusqu’à mon arrivée dans l’enseignement supérieur. Quelle ne fut pas ma déception quand j’ai découvert que mes maîtres de conférence à moi étaient beaucoup, beaucoup trop vieux pour que je m’amuse à flirter avec eux. Les séries, ces machines à illusions…
https://www.youtube.com/watch?v=lce8FeoiZAc
Les incroyables pouvoirs d’Alex Mack
Un jour, Alex Mack se fait accidentellement renverser par un camion. Elle est alors contaminée par le produit plus chimique qu’une fraise Tagada que contenait le véhicule et commence à développer par la suite des pouvoirs plus cools les uns que les autres. Déjà, elle peut se liquéfier pour échapper aux patrons de l’usine qui, non contents d’avoir radicalement changé sa vie, veulent l’attraper pour faire des expériences sur elle. Mais elle peut aussi foutre le feu (très pratique quand on n’a pas de briquet, mais très envie d’une clope), pratiquer la télékinésie (j’essaie tous les jours de faire de même avec ma tasse de café) et est même capable de se dédoubler (je rêverais d’avoir ce don, rien que pour éviter d’aller me faire enfiler un spéculum glacé chez le gynéco).
Et toi, quelles sont les séries qui ont le plus marqué ton enfance ?
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Mais la série qui a le plus marqué mon enfance, en dehors de celles-là, et en dehors de Charmed, c'est Le Caméléon. Jarod c'était littéralement mon pote. Je le retrouvais sur m6 tous les soirs en rentrant de l'école et il m'aidait à faire mes devoirs (parce que j'ai jamais aimé faire mes devoirs, alors en compagnie c'était plus cool.)
Le Caméléon c'est ma série préférée de tous les temps. De mon enfance en tout cas. =)