Mad Men
Diffusée depuis 2007, Mad Men est l’une des séries qui a déclenché le plus d’enthousiasme lors de la dernière décennie. Tout le monde ne parlait que de Don et Betty Draper, du décolleté de Joan et du fait qu’avant, on pouvait fumer partout à New York et picoler à 9h du matin au bureau si ça nous chantait. Au passage, certains se sont trouvés bien nostalgiques d’une époque à la fois décadente et très à cheval sur des principes moraux étouffants… Le monde de la mode était fou, les fabricants de cigarettes fort heureux.
Ce qui était certain, c’est que c’était une bonne série qui faisait bien intello et que l’on se devait d’aimer sous peine d’être taxé de vulgaire manant•e ringard•e et inculte.
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L’histoire commence en 1960 et suit sur plusieurs années les tribulations de Don Draper et de son entourage. Travaillant dans la publicité sur Madison Avenue, les Mad Men captivent sur petit écran. Et puis, au tournant de la deuxième ou troisième saison, certains spectateurs ont… décroché.
Les épisodes sont longs, l’action parfois peu présente : de quoi en lasser plus d’un•e. Certain•e•s se sont accroché•e•s, d’autres sont passé•e•s à autre chose. Pour ma part, j’ai décroché vers le milieu de la troisième saison, sans trop de raisons à part une envie de changer d’ambiance et d’influences. Si j’adorais cette série que je trouvais toujours de qualité, je dois avouer que quelque chose me dérangeait un peu.
Elle ne nous aime plus. C’est la fin.
Et puis finalement, un soir, je m’ennuyais. Alors je me suis dit « pourquoi pas ? ». Je sais que ne suis pas la seule à l’avoir eue, cette idée de retenter le coup. De donner à cette série qui s’achève cette année une chance de faire battre mon cœur à nouveau. J’ai passé quelques épisodes en avance rapide et repris dans le courant de la saison 4 : ça allait beaucoup mieux, j’étais à nouveau dedans… J’ai donc repris Mad Men, pour le meilleur!
The Big Bang Theory
À sa sortie, The Big Bang Theory a quasiment fait l’unanimité : c’était rigolo-geek, pas prise de tête, on pouvait jouer à « toi t’es Sheldon et toi Léonard » et s’identifier à l’un des personnages.
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C’est un format court, donc les gags arrivent vite et ça fait une bonne distraction pour ces moments où on a pas envie de se plonger dans un programme qui mobilise beaucoup l’émotion et la réflexion. TBBT, pour les intimes, permet de décrocher après une journée chargée, de végéter dans le canapé le week-end devant les rediffusions ou de regarder quelques épisodes entre potes.
Diffusée depuis 2007 (comme Mad Men), la série est donc arrivée au stade impressionnant de 8 saisons avec encore deux commandées par la chaîne CBS : il y en aura donc jusqu’en 2017 pour les fans !
Les avis sont assez divisés sur le show : je me contente donc de donner le mien de manière humble en respectant ceux qui sont toujours accros. Je me suis accrochée, je dirais même acharnée plus que pour n’importe quel autre programme (probablement en raison de ce format court qui réduit le potentiel de gavage : on est déjà à la fin quand on réalise qu’on s’ennuie). Après avoir définitivement abandonné à la fin de la saison 6 parce que je trouvais que la série s’essoufflait vraiment beaucoup, j’ai décidé de donner une chance à la saison 8 — une toute petite chance.
Avant, on s’amusait bien tous ensemble…
Bien mal m’en a pris : si j’ai
aimé quelques changements pour certains personnages, c’est trop peu et trop tard. Je ne ris plus, je souris rarement. Cette fois, c’est terminé. J’avais repris The Big Bang Theory pour le pire, mais je préfère désormais consacrer mon énergie (en l’occurrence ma non-énergie) à regarder des séries avec du potentiel pour faire fondre mon coeur !
Homeland
Homeland démarre en 2010 sur les chapeaux de roues. C’était merveilleux. J’étais totalement accro, j’ai dévoré toute la première saison en 24 heures (12 épisodes d’une heure, avec un peu de sieste au milieu).
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Un spoiler pouvait briser des coeurs et ruiner des vies — la preuve quand Jennifer Lawrence s’est fait spoiler en direct la fin de la saison 3. Je voyais des terroristes sous mon lit (toi-même qui a regardé tu sais de qui je parle), derrière le rideau de douche, je trouvais que Brody était fascinant et que Claire Danes jouait bien, même si elle a une drôle de tête quand elle pleure.
Et puis, selon moi, la fin de la saison 2 est partie en cacahuète, et j’étais de plus en plus sceptique quant à l’avenir de la série. J’ai commencé la saison 3, fait une pause rapidement. J’ai regardé le reste des épisodes plus tard, à la fois intéressée par des ressorts narratifs toujours fantastiques, et soûlée par des éléments sur lesquels j’ai encore du mal à mettre le doigt… mais dont je suis certaine qu’ils ne collaient pas.
Quelque chose ne fonctionnait pas, et à la fin de la saison 3 je pensais que tout était fini entre Homeland et moi. J’avais eu droit à un GROS final qui m’avait laissée pantoise, torturée, horrifiée et aussi un peu ravie — une bonne manière de conclure un cycle et de passer à autre chose.
Tout le long de la diffusion de la saison 4 (encore deux épisodes avant la fin cette année), j’ai lu des critiques qui vantaient le retour du grand, du vrai, du merveilleux et haletant Homeland. Je n’ai pas voulu y croire. Et puis pas plus tard qu’hier, je me suis dit que je pouvais bien tenter un épisode, pour avoir un avis sur la question…
Au milieu de l’épisode 5, alors que la tension était montée lentement, presque pernicieusement, j’ai dû me rendre à l’évidence : j’étais à nouveau accro. Cette saison est plus subtile, le suspense est monté tranquillement mais sûrement, et l’angoisse qui me prend aux tripes et me fait espérer que la journée passe plus vite pour voir la suite est enfin revenue.
J’ai donné une deuxième chance à Homeland, pour le meilleur. Dans deux heures je suis chez moi, et mon programme est déjà décidé.
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The Mindy Project
Diffusée depuis 2012 sur la FOX, cette série est la plus récente de cette sélection ; elle a un format court et a atteint sa troisième saison. Elle est portée par Mindy Kaling, qui en est la créatrice et le personnage principal. Elle a reçu de bonnes critiques et même si elle est moins connue que les trois précédentes, elle a su trouver son public (suffisamment pour avoir été renouvelée après la saison 1, chose assez difficile dans le monde impitoyable des séries télé régi par la loi de l’audience).
En quête d’une nouveauté pas prise de tête du type « je déjeune devant et je passe un bon moment », j’ai donc tenté l’aventure Mindy Project. Une fois. Deux fois.
Trois fois.
Sans cesse encouragée par des gifs rigolos et la personnalité de Mindy Kaling, qui est quand même une belle personne fort drôle, rassurée par l’arrivée dans la série d’Adam Pally, alias l’excellentissime Max Blum dans Happy Endings, sitcom de mon cœur arrêtée trop tôt, j’y revenais dans l’espoir de trouver une bonne raison de rester. Mais rien n’y faisait. Les personnages ne sont pas réalistes, une bonne partie des blagues tombent à l’eau (selon mon humour, hein : chacun sa route, chacun son chemin, tout ça), les histoires d’amour ne m’intéressent pas le moins du monde…
Rien à faire, Mindy. On a essayé, mais y a des fois où c’est comme ça.
Si je salue le fait de voir une sitcom à succès portée par une femme hilarante, qui plus est d’origine indienne, je ne peux rien y faire : The Mindy Project ne passera pas par mes zygomatiques. Dommage.
Et vous, à quelles séries avez-vous donné une nouvelle chance ? Était-ce pour le meilleur ou pour le pire ?
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Et par contre l'article a attiré mon attention sur The Mindy project (que je connaissais de nom sans m'y être intéressée) et moi j'adore !