Un grain de sable dans l’œil peut suffire à remettre en question mon existence entière. Mes amis diraient que j’ai tendance à la dramaturgie, ma mère dirait simplement : « c’est normal, elle est Balance ».
L’astrologie étant loin d’être mon dada, j’ai tendance à donner raison à mes potes, qui ont a priori mis le doigt sur une faille évidente de ma personnalité.
Alors oui, j’en fais des caisses, mais dans certains cas c’est nécessaire. Aujourd’hui par exemple, j’ai de vraies raisons d’être vent debout !
Ces séries qui mériteraient d’être plus connues
Je sais, Netflix c’est très pratique et bien foutu. On est d’accord là-dessus ! D’ailleurs je ne suis pas en reste quand il s’agit de glander devant pendant des plombes.
J’ingère un max de contenus dont je ne me souviendrai pas le mois suivant, parce que je les consomme par facilité, sans vraiment d’amour ni même d’affection.
Netflix héberge toutefois quelques-unes de mes séries préférées, comme Sex Education, Stranger Things et Poupée Russe.
Mais certaines pépites se cachent ailleurs et n’ont malheureusement pas droit au même succès.
Moins mises en lumière par la publicité, moins grand public ou tout simplement hébergées par des chaînes étrangères, elles ne sont pas des programmes stars de la télé mais figurent parmi mes coups de cœur.
Voilà mes séries favorites récentes qui méritent vraiment que tu leur accordes un bout de ton temps.
True Detective saison 3, sordide et brillante
La première saison de cette série avait joui d’un beau succès, en terme d’estime du public mais aussi de chiffres. La seconde avait ensuite été pas mal décriée, et j’admets avoir fait partie de ses détractrices.
True Detective est une anthologie, donc chaque saison a sa propre intrigue et son propre casting.
Alors je n’ai pas tenu rigueur à cette saison 2 un peu superficielle et tirée par les cheveux, et j’ai goulûment avalé les premiers épisodes de la saison 3, qui d’après moi rehaussent vraiment le niveau de la série dans son entièreté.
Dans ce nouveau volet, la même ambiance mystérieuse et inquiétante qui a fait le succès de True Detective saison 1 plane au-dessus des personnages…
Cette année, c’est Mahershala Ali, récompensé pour son rôle dans Moonlight et actuellement à l’affiche de Green Book, qui tient le rôle titre.
Derrière la caméra, tu pourras retrouver Nic Pizzolatto, le créateur de la série qui a écrit tous les épisodes de cette nouvelle saison et en a réalisé la moitié.
Mahershala Ali incarne Wayne Hays, un détective qui enquête sur un crime horrible commis dans les Ozark aux États-Unis. Un assassinat sordide qui va bousculer sa ville, sa vie et celle de sa famille.
Cette saison est passionnante parce qu’elle joue sur trois timelines différentes qui s’entremêlent pour que tu aies une vue d’ensemble sur les différentes étapes de la vie des protagonistes.
Aussi, tu peux y retrouver la dimension pesante, presque malsaine de la première saison emmenée par Matthew McConaughey et Woody Harrelson.
Je te recommande cette saison 3 avec vigueur qui est en cours de diffusion sur OCS !
The Terror, glaciale et fantastique
J’essaie désespérément de trouver des interlocuteurs qui auraient vu cette série, en vain (à part ces bons vieux Mymy et Fab).
En soirée chez des potes, en teuf, au resto je lance le sujet mais personne ne me suit. Tristesse intense.
Pour ne plus me laisser seule amante aimante de cette série, n’hésite pas à me faire confiance et à la mater entièrement !
De quoi parle-t-elle ?
1875, en plein Arctique.
Deux navires majestueux tentent de se frayer un chemin dans la glace, pour rejoindre le Canada. Leurs équipages ont été prévenus : la traversée est une idée quasi-suicidaire, qui risque de ne jamais aboutir.
Ces deux bateaux britanniques portent le nom d’Erebus, et de Terror.
À leur bord, les hommes s’inventent des histoires, pour réchauffer leurs cœurs et rompre la glace qui s’étend entre eux, à force de vivoter ensemble, au bout du monde, dans un lieu sans vie. Ou presque…
Mais les hommes sont braves et travaillent avec acharnement. Personne ne baisse les bras ; au contraire, tout le monde redouble d’efforts quand les obstacles barrent le chemin.
Inspiré de la mystérieuse histoire vraie de l’expédition Franklin, une mission maritime polaire commandée par le capitaine John Franklin, un officier de la Royal Navy, The Terror fait froid dans le dos.
Je ne veux rien te spoiler de l’issue de cette expédition (bien qu’elle soit sur Wikipédia, car c’est une histoire vraie) et te conseille donc d’y jeter plus qu’un coup d’œil curieux pour la teneur effrayante de son récit.
Celui-ci a d’ailleurs des airs de The Thing, le chef-d’oeuvre horrifique de John Carpenter.
Alors, tu te laisses tenter ?
Legion, esthétique et maline
Dès que j’en ai l’opportunité, je cale cette série atypique et racée dans mes articles ou dans des vidéos.
Et je suis déçue de constater que nous sommes toujours si peu à lui avoir donné sa chance.
Pourtant, Legion (avec Dan Stevens et Aubrey Plaza) est d’après moi l’une des meilleures séries qui existent sur le marché de l’audiovisuel en cela qu’elle cumule tout : un synopsis aussi bien ficelé qu’un rôti, des mindfucks en veux-tu en voilà, un casting génial et surtout une réalisation impeccable.
Vraiment, si tu aimes que l’on joue avec ton cerveau jusqu’à ce qu’il fonde et coule par ton nez, Legion est faite pour toi.
Maline, TRÈS maline, elle ne ressemble en rien aux autres séries et films sur les super-héros.
Legion est une incursion dans l’univers des X-Men de Marvel — qui collabore avec FX pour adapter le comics — à la télévision.
Ici, on est très loin des contenus lisses, presque aseptisés des Superman et autres Aquaman. Le héros est éraflé, frise la folie, doute de ses pouvoirs, le tout sur un kaléidoscope d’images léchées.
Parce que Legion c’est aussi ça : une série sur laquelle il y a un taf de décors et de mise en scène complètement fou.
Une pote m’a dit l’année dernière : « Ils ont fumé les gars qui ont fait ce truc ».
Oui peut-être, ou alors ce sont juste des gens qui vont au bout de leurs idées, au fond de leur concept, sans avoir peur de faire dans l’original !
Si Legion était un film, ce serait un grand film. Et d’après moi c’est une grande série, peut-être même l’une des meilleures.
Elle conte l’histoire de David Haller, le fils schizophrène du professeur Xavier, un homme sujet depuis l’adolescence à une maladie mentale.
Au cours d’un de ses nombreux séjours en hôpital psychiatrique, une étrange rencontre avec un patient lui fait réaliser que les voix qu’il entend et les visions auxquelles il est confronté pourraient être la manifestation de pouvoirs extraordinaires…
People of Earth, sociale et joliment absurde
People of Earth est un récit en partie centrée sur un journaliste à l’air constamment blasé qui se voit confier une mission peu réjouissante.
Il doit faire un reportage sur une ville paumée d’Amérique dans laquelle une bande de gentils illuminés sont persuadés d’avoir été enlevés par des extra-terrestres.
Ils se regroupent toutes les semaines pour partager leurs expériences surnaturelles.
Un groupe de joyeux zinzins dont Ozzie Graham va pourtant rapidement se sentir proche. Ils finissent par former une sorte de famille dysfonctionnelle mais tout à fait touchante.
C’est sans condescendance aucune que David Jenkins regarde les habitants d’une Amérique oubliée des puissants. L’Amérique moyenne qui n’intéresse souvent personne.
Des protagonistes tendres et complexes qui vont apprendre à se connaître au fil des réunions. Ils vont se lier d’amitié, parfois d’amour, et partager une tranche folle de vie cosmique.
People of Earth, c’est l’allégorie du rêve américain. La « classe moyenne » qui veut toucher du doigt la réussite.
L’un des personnages les plus attachants de la série est un jeune homme qui rêve de se faire enlever par ces créatures venues d’ailleurs.
Pourquoi ? Parce que ceux qui se font kidnapper se souviennent de quelques mots prononcés par leurs ravisseurs :
« Vous êtes spécial. »
Je te conseille People of Earth, anciennement diffusé sur TBS, pour son ton légèrement absurde (on n’est quand même loin des Monty Python, les pionniers de l’absurde à la télévision).
Loin de tirer sur la corde du « vas-y que je te fais de la blagounette à tout va, et pouet pouet sous les bras », People of Earth fait le choix d’un humour tout en légèreté.
Voilà douce lectrice, tu as désormais quatre séries à binge-watcher tranquillement, pour changer un peu de Game of Thrones et t’aider à patienter maintenant que tu as fini Umbrella Academy.
Tu regardes tout ça et tu viens m’en parler en commentaires ou sur mon Instagram ?
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