Comme certaines d’entre vous, je regarde beaucoup, beaucoup, beaucoup (trop) de séries en même temps — du coup, je suis parfois obligée de faire des sacrifices et de me priver de certains programmes pour éviter de finir sans amis et sans boulot.
Mais comme on me parle beaucoup de ce que je ne regarde pas, je finis par me faire ma propre idée de la série, et parfois ça n’a rien à voir avec la réalité.
Voici donc comment j’imagine cinq des séries que je ne regarde pas (encore).
Breaking Bad
C’est l’histoire d’un mec qui apprend qu’il a un cancer et qui réagit donc de la façon la plus logique possible en décidant de fabriquer de la drogue dans un petit labo clandestin (avec un petit paillasson qui dit « YOLO » à l’entrée).
Pour l’aider dans cette tâche, il engage un jeune mec que je confonds toujours avec Ben Foster alors que franchement, la ressemblance est pas flagrante, mais tant pis.
Bon après en fait on apprend que le mec qui a le cancer fabrique de la drogue pour payer sa chimio et laisser de la thune à sa famille (il a une femme et un fils, un truc dans le genre), donc en fait on l’aime bien et on lui souhaite de vendre plein de drogue parce que c’est cool.
Et comme c’est Bryan Cranston qui tient le rôle principal, il doit courir en slip kangourou à un moment dans la série.
Homeland
Claire Danes joue une meuf qui a des fuites au niveau des glandes lacrymales qui causent des déformations faciales qui traumatisent tout l’Internet et créent des débats sur « super bonne actrice ou faciès en play-doh ? » après.
Dans Homeland
, elle passe son temps à stalker son collègue qui a passé quelques mois dans un Club Med afghan et du coup elle est persuadée que maintenant c’est un gros terroriste qui veut se faire exploser dans les couloirs du Pentagone.
Et ça la rend triste, alors elle pleure en tordant son visage bien fort pour que tout le monde comprenne que là, par exemple, ben elle va pas super bien.
Parce qu’en vrai elle est un peu amoureuse de son collègue-terroriste, mais elle bosse pour le gouvernement et elle est moyennement fan du délire « on fait tout péter parce qu’on est pas contents » alors elle dort pas super bien la nuit.
Glee
Cette série se déroule dans un lycée au concept (encore en bêta test) qui consiste à n’accepter que des représentants d’une minorité quelconque pour être bien sûr que tout le monde soit représenté et montrer qu’on peut tous vivre ensemble dans la paix et les reprises de Katy Perry.
Et comme le lycée de la tolérance ça rend heureux, ben du coup tout le monde passe son temps à chanter en faisant des mises en scènes vachement élaborées parce que recréer un clip de Britney Spears c’est vachement plus important que de réviser son contrôle d’SVT.
Ah, et y a Jane Lynch qui casse les couilles de tout le monde aussi mais c’est pour tester la théorie de l’ennemi commun qui rapproche et qui prouve donc que la solution pour la paix dans le monde c’est de désigner un ennemi unique et de faire en sorte que le monde entier le voit comme une menace (y a des tests en cours en ce moment mais les gens arrivent pas encore à se mettre d’accord sur l’identité de l’ennemi commun, c’est compliqué).
Doctor Who
C’est un mec qui vit dans une cabine téléphonique bleue qui est beaucoup plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur, du genre qui aurait bien été utile à Superman lors de ses changements de costumes express — tant question liberté de mouvements que question discrétion.
Il se bat contre plein de trucs bizarres, genre des extra-terrestres et des mannequins de magasins animés par une force maléfique ou un truc dans le genre, et il porte des noeuds papillon et des longs trench et des Converse parce que ça lui donne un air de petit garçon mignon dans un corps d’homme fort et c’est un combo efficace.
Du coup, il a toujours une zouz dans les parages pour l’assister dans ses missions et il finit toujours par tomber amoureux d’elle mais après il pleure sous la pluie parce que ça marche jamais, qu’elle se casse ou que lui se casse ou qu’elle meurt ou je sais pas quoi.
Ah, et c’est jamais le même Docteur, au bout d’un moment il finit par en avoir marre alors il prend sa retraite et laisse sa place à un autre mec dont tout le monde tombe amoureux au bout de deux épisodes.
Et y a des statues d’anges qui lui collent au cul et qui pleurent tout le temps parce que c’est vrai que c’est assez pourri d’être une statue qui colle au cul d’un Docteur extra-terrestre qui vit dans une cabine téléphonique bleue.
Mad Men
Don Draper est un mec qui vit dans les années 60 aux États-Unis, une bien belle époque où tout le monde était toujours merveilleusement bien habillé — et ça tombe bien, c’est pile la décennie qui fait rêver les jeunes de nos jours.
Il travaille dans une agence de pub, boit beaucoup, nique beaucoup de femmes et pleure beaucoup parce que c’est super dur d’être Don Draper, il est pas trop bien dans sa vie, même qu’il aimerait bien se laisser tomber de la fenêtre du 56ème étage un de ces quatre pour voir si ça le soulage.
Y a aussi beaucoup de meufs dans la série, dont une interprétée par Christina Hendricks qui traumatise tout le monde sur son passage avec son décolleté démesuré et qui se laisse pas marcher sur les pieds parce que merde, la révolution est en marche, le délire « tablier-rôti-patates-vin-rouge » tous les soirs, ça la fait pas vraiment fantasmer — elle veut du pouvoir, pas des marmots à torcher toute la journée.
Mad Men est une série globalement assez déprimante et y a pas trop moyen de rigoler parce que tout le monde est malheureux et que la vie dans les années 60 c’est peut-être pas aussi rigolo que ça en a l’air finalement.
Et vous, comment imaginez-vous les séries que vous ne regardez pas mais dont tout le monde vous parle sans arrêt ?
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SPN c'est gay de toute façon, quoi que tu fasses chaton