Actuellement, on entend plus ou moins toujours parler des mêmes séries, ce qui n’a évidemment rien d’étonnant puisqu’après tout, si un programme devient populaire c’est qu’il est généralement de bonne qualité, sauf exception. Mais, tiens, et si on parlait un peu des séries moins populaires dans nos contrées malgré leur succès dans d’autres pays ? Ces séries qui n’occupent pas la première place des magazines télé (à l’image des meilleures séries britanniques), qui ne passent parfois même pas en France ou qu’on a oubliées depuis le temps. Ni une ni deux, en avant la couleur cyan (c’est pour la rime).
Young Americans (2000)
Cette mini-série peut à la fois figurer dans cette sélection de séries pas assez connues ou dans le listing des séries arrêtées trop vite : Young Americans n’a eu que 8 petits épisodes, malgré les pétitions des nombreux fans. Apparemment, l’une des raisons de cette non reconduction tient au fait que les spectateurs du Middle-West aurait refusé la série, vivant plutôt mal les sujets abordés (le travestissement, le manque d’argent, le fait que les personnages principaux, en bons lycéens, passent plus de temps à se (ou vouloir se) rouler des pelles plutôt que travailler pour les cours…). Mais Young Americans était une série prometteuse. Bien sûr, elle avait quelques défauts, mais c’était surtout une série à destination des adolescents et des jeunes adultes qui n’hésitait pas à s’attarder sur des sujets de société rarement abordés dans la télévision de l’époque : le genre, les différences entre classe sociale, ou encore la violence parentale.
Young Americans avait pour personnage principal Will, étudiant issu d’une famille modeste qui gagnait une bourse pour aller étudier dans une école très select le temps d’un stage (même s’il est bon élève, il a triché pour y entrer : il y a des claques au cul qui se perdent si vous voulez mon avis) et essaie de se faire accepter malgré les différences sociales qui l’opposent à ses camarades. Là-bas, il rencontre Hamilton, le fils du directeur et un garçon par qui il est attiré, Jake, qui en fait une fille qui se travestit pour vérifier l’attention que lui porte ou pas sa mère.
Oh, et cette série est dérivée de Dawson : ils avaient vaguement présenté le personnage de Will comme un ami d’enfance de l’apprenti réalisateur au cheveux blonds.
30 Rock (2006-2013)
30 Rock, c’est mon coup de coeur de l’année et tant pis si ça m’a pris 7 ans pour m’y mettre : ok, la série existe depuis 2006, mais après tout je me suis enfilé les 7 saisons en 3 semaines alors je crois que j’ai quand même gagné le droit de fangirler sévère. Peu connu en France, ce programme a eu un énorme succès aux États-Unis – au point qu’une glace Liz Lemon, le nom de l’héroïne, a été mise en vente par Ben & Jerry’s au moment de la diffusion du dernier épisode, en février dernier.
Dans 30 Rock, on y trouve juste ce qu’il faut d’humour absurde et d’humour crétin. Les personnages sont peu subtils – mise à part celui de Liz, puisque Tina Fey semble avoir régulièrement pris modèle sur elle-même – mais hyper attachants. La caricature est complètement assumée – mieux, elle est à l’honneur – dans 30 Rock, qui dépeint le quotidien d’auteurs pour The Girlie Show, un programme humoristique diffusé sur NBC. Une sorte de mise en abîme vraiment très, très drôle dont on ne se lasse pas et qui nous donne une certaine idée (quoique excessivement caricaturale) de l’ambiance dans une grande chaîne de télévision américaine.
Alors c’est rigolo parce que c’est un jeu de mots que j’arrive pas à traduire.
Si je devais choisir quelques petites raisons de regarder la série parmi un bon million, je dirai :
- Kenneth Parcell (incarné par Jack McBrayer, d’Arrested Development, Sans Sarah rien ne va, ou encore Moi, député), un groom de NBC aussi enthousiaste et innocent que pourrait l’être un enfant. Jack McBrayer a également joué dans le clip de Touch my body, avec Mariah Carey, qu’il a accidentellement frappée avec un frisbee pendant le tournage. Ce ne serait vraiment pas très gentil de dire que ça nous donne une raison supplémentaire de l’aimer.
- L’amitié entre Jack (Alec Baldwin) et Liz est une des plus télégéniques qu’il m’ait été donnée de voir.
- Alec Baldwin est présent dans tous les épisodes. TOUS.
- Un nombre conséquent de guests va potentiellement te faire pousser des cris stridents.
- Les dialogues sont incroyables, ludiques et malins.
- Non contente d’être la meilleure actrice humoristique du monde avec un répertoire d’expressions faciales
plus large que mon estomac quand j’ai mangé trop épicé ou que je fais de l’aérophagieénorme, Tina Fey est féministe et ça se sent. Je vais pas te cacher que certains clichés récalcitrants dans les dialogues m’ont fait tiquer, mais ils se comptent sur les doigts de la main alors ça va. - La série voue un culte à la nourriture lourde et grasse.
- IL N’Y A PAS DE RIRE ENREGISTRÉS.
Moi je m’excuse auprès de mon steak avant de le mettre dans mon ventre.
It’s always sunny in Philadelphia (2005 – toujours en cours)
Il y a quelques années, j’ai voulu faire découvrir The IT Crowd à un pote. Il n’a pas ri une seule fois. Après quoi il a décidé de me forcer à regarder un épisode de sa série du moment, It’s always sunny in Philadelphia. Forcément, comme je suis de mauvaise foi, j’ai fait comme si je détestais – alors qu’en fait, c’était super cool.
Philadelphia est une sitcom vraiment hilarante. Contrairement à 30 Rock, tu n’es pas forcément obligée de remettre un passage plusieurs fois pour comprendre toutes les subtilités de la scène, c’est juste évident – parce qu’un peu lourd, mais c’est ça qui est cool. La série raconte le quotidien de quelques amis qui tiennent ensemble un pub irlandais pourri à – guess where – Philadelphie. Les personnages profitent les uns des autres, abusent tous de l’alcool, sont plus mous du genou que mes mollets (…) et ne se respectent pas très très souvent.
Une série avec beaucoup, beaucoup d’amour…
Les situations sont plus drôles les unes que les autres tant il est agréable de voir les protagonistes s’en prendre et s’en mettre plein la gueule. Oh. Et il y a Danny DeVito dedans, aussi, excuse-moi du peu.
Happy Endings
Si toi aussi tu en as marre de jongler entre rediffusions de Friends et épisodes hautement redondants de The Big Bang Theory ou How I Met Your Mother, si le licenciement de Dan Harmon t’a dégoûtée de Community et que tu cherches une sitcom pour oublier la fin de 30 Rock, alors Happy Endings est ce qu’il te faut.
Happy Endings est une sitcom extrêmement rafraîchissante qui se base pourtant sur un principe usé jusqu’à la corde : une bande d’amis un peu foufous, tous différents mais tous complémentaires, qui passent vraiment beaucoup de temps dans des bars à refaire le monde autour d’une bière. Sauf que les personnages, dans Happy Endings, sont à la fois totalement tarés et complètement irrésistibles. Il y a Dave, le loser persuadé d’être la coolitude incarnée (alors que quand même, cet homme porte un bouc). Il y a Alex, son ex (pouet), blonde écervelée au premier abord, qui se révèle fin stratège quand il s’agit d’obtenir ce qu’elle veut. Il y a la soeur d’Alex, Jane, une control-freak maniaque totalement folle et ultra-compétitive (le genre de pote qu’il vaut mieux emmener à un vide-grenier pour négocier, quoi), et son mari, Brad, businessman talentueux mais totalement enfantin dans le privé. Il y a Penny, l’éternelle célibataire, toujours impliquée dans des histoires de dingo, égocentrique et un peu hystérique.
Mais surtout, surtout, il y a Max, mon nouveau crush de série télé. Max, un gay désabusé, cynique, qui refuse de grandir et de trouver un job, et qui passe tellement de temps à cracher sur tout et tout le monde – avant de leur faire des câlins parce qu’en vrai c’est un nounours gentil. Max, si tu me lis, sache que je suis prête à réparer ta douche gratos.
OUI.
En résumé, Happy Endings est une série qui déconstruit les clichés, est pleine d’un humour allant du 100% absurde au très noir et cynique (il y en a donc pour tous les goûts) et fourmille de personnages attachants. Que demande le peuple ?
Luther
Bon, déjà, premier argument (qui devrait suffire à 200% mais bon) :
BOOM ! Idris Elba, eh ouais. Rien que ça. Mais bon, je vois quelques sceptiques dans l’assistance donc je vais développer.
Luther est une série policière britannique qui compte actuellement deux saisons (la troisième devant arriver dans l’année). Elle met en scène John Luther, un inspecteur extrêmement talentueux qui sort tout juste d’une grave dépression nerveuse survenue après qu’il a mis hors d’état de nuire un tueur de petites filles. Très doué dans son métier, Luther n’est pas dénué de défauts, n’aime pas trop écouter la voix de la hiérarchie ni suivre les règles et doit lutter contre ses propres démons afin de ne pas voir sa vie personnelle s’effondrer à cause de son travail. Il fait également preuve d’énormément d’empathie envers les victimes des criminel-le-s qu’il traque.
En gros, Luther, c’est un mélange de Lie To Me et de Sherlock avec une pointe un peu bad boy façon The Wire, série culte dans laquelle Idris Elba a joué. Si tu aimes les enquêtes à tiroirs, les personnages complexes, les jeux d’esprit à esprit et les énigmes, il est fort probable que tu kiffes !
Et toi, quelles sont les séries dont tu voudrais entendre parler plus souvent en France ?
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