— Article initialement publié le 12 février 2015
Grande amatrice de séries américaines, ma poisse légendaire fait que je découvre souvent des productions… déprogrammées au bout de deux-trois saisons, voire après seulement quelques épisodes aux audiences un peu légères. Elles ne méritent pas pour autant de tomber dans l’oubli, donc voici une sélection de trois séries à ne pas rater !
Pushing Daisies
En anglais, « pushing daisies » veut dire « manger les pissenlits par la racine » : pas de surprise donc si je vous annonce que Ned, le personnage principal de la série, a un pouvoir qui lui permet de ramener les morts (humains, animaux ou plantes) à la vie !
Mais son don n’est pas que joie et volupté : si au bout d’une minute il n’a pas retouché la personne pour la renvoyer dans le néant, un pauvre innocent qui se trouvait être dans les parages verra la Faucheuse d’un peu trop près.
Autre souci technique : s’il décide de garder cette personne en vie (et donc de sacrifier un de ses voisins)… il ne pourra jamais la toucher, sous peine qu’elle clamse instantanément.
Évidemment, comme Ned est un gentil garçon, il offre ses services à Emerson Cod, un détective privé qui peut ainsi résoudre des crimes en moins d’une minute, après interrogatoire dans la chambre froide. Habile, Bill. Tout se complique quand Ned ressuscite une jeune fille qui n’est autre que Charlotte, son amour d’enfance dont il retombe immédiatement amoureux…
C’est donc parti pour une très jolie histoire d’amour des plus platoniques, servie par une esthétique très colorée et rétro à mi-chemin entre Tim Burton et Amélie Poulain.
Les personnages secondaires sont merveilleux, depuis les tantes de Charlotte, anciennes nageuses de natation synchronisée agoraphobes (kamoulox) à Olive, jouée par Kristen Chenoweth (connue pour ses nombreux rôles dans des comédies musicales comme Wicked).
Victime de la grève des scénaristes de 2007-2008, Pushing Daisies n’a été produite que pour deux saisons et seulement 22 épisodes. Dommage pour ce joli projet dérivé de Dead Like Me
, dont on retrouve heureusement quelques acteurs dans d’autres séries : Kristin Chenoweth dans Glee et plus récemment Lee Pace dans Halt and Catch Fire.
Mixology
Mixology est une série ABC qui date de l’année dernière et qui n’a malheureusement duré qu’une saison. En treize épisodes, on vit sous tous les angles une seule et même soirée dans un bar new-yorkais dans lequel se retrouvent dix personnages — cinq hommes, cinq femmes. Je vous le donne en mille : ça va draguer sévère.
Chaque épisode est un focus sur un couple possible parmi ces dix personnages, leur rencontre dans le bar et leurs interactions tout au long de la soirée. C’est drôle, c’est vivant et c’est intelligent.
La série jongle entre humour potache et analyses quasi psycho-sociologiques grâce à une voix off qui, au moment de LA rencontre entre deux personnages, nous explique son comportement amoureux à partir de son passé, sa famille, sa vision de l’amour, etc.
L’ancienne ado perdue entre deux parents en conflit permanent associe par exemple l’agressivité au sexe, tandis que la fille en couple avec le même mec ennuyeux depuis des années est terrifiée par les rencontres et par ce que la nouveauté et l’inconnu pourraient bouleverser dans sa vie.
Tous les personnages sont exceptionnels, et les combinaisons de couples toutes plus improbables les unes que les autres. Le rouquin barbu un peu moche mais très sûr de lui court après une mère de famille un peu paumée dans sa vie, tandis que son meilleur pote, le mec gentil et naïf qui vient de se faire larguer par son amour de fac, se retrouve à draguer une bombe atomique habituée à ne sortir qu’avec des sportifs.
Les dialogues sont un vivier de répliques cultes, l’humour à mi-chemin entre How I Met Your Mother et Engrenages… C’était mon coup de cœur niveau comédies en 2014 !
Dirty Sexy Money
Dirty Sexy Money est une série ABC, enfant illégitime de Dallas et de Gossip Girl, diffusée en deux saisons de 2007 à 2009.
Nick George, avocat au service de la veuve et de l’orphelin, père de famille qui vit sa vie tranquillou bilou, voit sa vie basculer quand son père meurt dans des circonstances assez fumeuses. Les richissimes Darling qui employaient ce dernier pour couvrir leurs nombreuses magouilles financières et histoires de famille engagent alors Nick pour le remplacer.
Le joyeux bordel que Nick doit alors gérer est à l’image de cette famille totalement barrée, du père redoutable en affaires (joué par l’exceptionnel Donald Sutherland) au fils aîné, amoureux d’une femme trans et candidat à un poste de sénateur (interprété par William Baldwin) en passant par les deux cadets, rebelles et fêtards. Les histoires entre les personnages sont tout aussi passionnantes, surtout quand on apprend que Nick a un passé avec Karen, fille Darling en pleine organisation de son quatrième mariage.
À la suite de la grève des scénaristes et d’un manque d’audience, la série n’a eu que 23 épisodes. Les Darling étaient notamment inspirés de la famille Hilton, à laquelle la chaîne ABC n’a pas manqué de rendre hommage lorsque cette chère Paris s’est vue condamner pour conduite en état d’ivresse : un avion a survolé le palais de justice, portant le message « Nous t’aimons Paris. La Famille Darling ».
En tout simplicité !
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Les Commentaires
Pour ma part c'est la série Raising Hope qui me manque! Les 4 saisons sont si cool et drôles et je cherchais la suite quand j'ai appris que la série s'arrêtais! Mon cœur battra toujours pour Burt. <3