Il y a un mois et quelques, je vous présentais trois séries qui, selon moi, ont été arrêtées à tort, pour des raisons diverses (scénario bancal, audiences en berne, financements annulés…). Voici trois autres shows qui auraient mérité de vivre plus longtemps.
My Name is Earl (Earl)
Earl, c’est l’histoire d’Earl Hickey, un loser white trash (ces Blancs pauvres qui vivent au fin fond des États-Unis) qui gagne un jour 100 000$ grâce à un jeu à gratter, et les perd immédiatement en se faisant renverser. Persuadé d’avoir été frappé par un signe du destin, il écrit une looooongue liste de ses mauvaises actions et décide de toutes les rattraper afin d’améliorer son karma.
Earl est une série totalement WTF mais très drôle (on sent l’esprit des films de Kevin Smith – Dogma, Jay & Bob… – qui a beaucoup travaillé avec l’acteur incarnant Earl, Jason Lee), avec des personnages incroyablement attachants, un humour omniprésent et des saisons toujours rythmées par l’arrivée de guests stars. La saison 4 se clôt avec un cliffhanger qui pourrait totalement bouleverser la vie d’Earl et de ses proches… et c’est tout. Un petit « To be continued… » (« À suivre…« ) qui semble maintenant bien ironique, puisque la série a été annulée par NBC en 2009. Après plusieurs rumeurs concernant le retour de Earl sur d’autres chaînes, je pense qu’on peut dire que ça sent bien le sapin ; le créateur de la série, Greg Garcia, produit à présent Raising Hope, une autre excellente série sur la vie d’une famille white trash, dans laquelle des références et des personnages de Earl interviennent régulièrement.
Firefly
En 2517, l’espèce humaine a abandonné la Terre, trop endommagée, pour terraformer et coloniser d’autres planètes disséminées à travers l’espace, et régies par l’Alliance, un gouvernement central, qui a pris le pouvoir après six ans de guerre contre les planètes insoumises. Le sergent résistant Malcolm Reynolds (Nathan Fillion), après avoir subi une défaite écrasante, décide de s’exiler et parcourt les mondes extérieurs, plus ou moins libres de l’influence de l’Alliance, à bord de son vaisseau, le Serenity. Tout bascule lorsqu’il décide d’aider un messager, Simon, et sa soeur River, douée de pouvoirs psychiques et traquée par l’Alliance.
Firefly a été créée par Joss Whedon. Qui ça ? Hum, Buffy, The Avengers
… oui, ce Joss Whedon-là ! La FOX n’a eu de cesse de lui mettre des bâtons dans les roues, refusant d’abord son pilote (disponible dans le DVD, sous le nom Serenity 1 & 2) et ne lui donnant que trois jours pour en réécrire un, changeant l’horaire de diffusion et zappant carrément trois épisodes. Sympa. Du coup, Firefly n’a pas eu de saison 2, ce qui a causé le courroux des fans. Les ventes de DVD ont motivé Universal à produire un film, Serenity, récapitulant ce qui devait arriver lors de la saison 2, et dont le succès a également permis la naissance de deux comic-books, Those left behind et Better days, faisant le lien entre les deux saisons.
Firefly est aujourd’hui une série culte, et c’est le premier titre qui revient dans la bouche de beaucoup de gens quand on parle de « séries annulées trop tôt ». C’est un bon exemple de comment une chaîne peut flinguer un show (alors que, bon, ils ont un peu décidé de le diffuser, à la base), mais aussi de la façon dont les fans, lorsqu’ils sont suffisamment motivés, peuvent renverser le sort et offrir à une oeuvre une seconde vie !
Rome
Rome se déroule pendant l’Antiquité (no shit, Sherlock), pendant la période charnière entre la République Romaine et l’Empire Romain (Jules César, assassinat de Pompée, toutes ces choses charmantes qui parleront probablement à celles qui, comme moi, ont eu l’idée saugrenue de faire du latin). Le légionnaire Titus Pullo et le centurion Lucius Vorenus, de la Treizième Légion, les héros de la série, sont témoins et acteurs de ces changements profonds dans la société romaine.
Rome a récolté sept Emmy Awards en deux saisons et a connu un succès retentissant sur HBO, mais aussi en France sur Canal+, même si paradoxalement, elle fut un échec en Italie. Mais les millions de téléspectateurs ne suffirent pas à rentabiliser une des séries les plus chères de l’histoire (la saison 2 a coûté 125 millions de dollars), et comme ce fut le cas pour Carnivàle (La Caravane de l’Étrange), le coût de production sonna le glas de Rome. Ray Stevenson, qui interprète Titus Pullo, a cependant confirmé qu’un scénario de film est terminé et en recherche de producteurs.
Beaucoup d’autres séries ont laissé les spectateurs sur leur faim : Veronica Mars, Flash Forward, Pushing Daisies, ou, il y a plus longtemps, Le Caméléon et Angela, 15 ans. Bien sûr, la fin des shows permet à de belles nouveautés, comme Girls ou Game of Thrones (pour ne citer qu’elles), d’exister, mais une fin bâclée est toujours rageante pour ceux qui ont fidèlement suivi tous les épisodes…
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