Le 17 août 2021, la championne de tennis Serena Williams a dévoilé au sein de Nike une collection de vêtements et d’accessoires dessinés par un groupe de 10 jeunes designers prometteurs qui forment le Serena Williams Design Crew.
Un incubateur de talents pour plus de diversité chez Nike grâce à Serena Williams
Il s’agit d’un programme d’apprentissage visant à encourage plus d’inclusion au sein même de la marque, dès l’étape du design, plutôt que de se contenter d’afficher de la diversité seulement au niveau des campagnes — qui ne serait alors pas représentative de la réalité de l’entreprise. C’est là toute la différence entre inclusion et diversité, gros enjeu de l’industrie de la mode actuellement.
Conscient de la sous-représentation des talents racisés au sein de ses équipes, l’équipementier américain intègre ainsi depuis deux ans le Serena Williams Design Crew, et le fruit de leur première collection sera disponible sur le site de Nike ainsi que dans une sélection de points de vente à partir du 1er septembre 2021, à des prix qui devraient être compris entre 17€ et 200€.
La collection regorge de petits détails faisant référence aux cultures noires et à l’illustre carrière de l’athlète — comme un textile inspiré du Kente (tissu traditionnel d’Afrique de l’Ouest) qui intègre un S dans son motif, ou encore des baskets Nike Court Legacy dont quatre œillets de lacets s’avèrent dorés en référence aux médailles olympiques de Serena Williams.
Interrogée via email par CNN Business à propos de cette initiative, la joueuse de tennis a ainsi expliqué :
« Je veux que les gens de tous les horizons aient la possibilité d’être dans la place. Il y a tellement de talents incroyables dehors. J’espère que la prochaine génération verra ce programme et souhaitera s’y impliquer. »
La ruée vers l’or du sportswear au féminin
Cette collab croise plusieurs mouvements de fond de l’industrie de la mode, vers plus de diversité, d’une part, mais aussi du côté des vêtements de sport féminins comme importante source de croissance, d’autre part.
Contrairement à sa marque de vêtements Fenty pensée pour la ville au sein du groupe de luxe LVMH, Rihanna avait cartonné commercialement avec ses collabs beaucoup plus sportswear pour Puma (qui appartient au groupe rival Kering). Même chose pour Beyoncé avec Adidas.
Ce n’est donc qu’une question de temps avant que d’autres puissantes marques misent sur encore plus de femmes de talents, en particulier les sportives, pour cette ruée vers l’or du sportswear au féminin.
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