Je suppose que nombreuses sont celles d’entre vous, qui, comme moi, se lassent parfois de la versatilité de la mode, plus inconstante qu’un candidat de Qui veut épouser mon fils ? en période de rut. Ah ça, aucun moyen d’y échapper, à la valse des tendances qui change plus rapidement d’objet qu’une Lady Gaga de couleur de cheveux.
La mode passe, nos comptes en banque trépassent, et quelques vêtements survivent, indémodables et plus increvables qu’un pneu de 33 tonnes. Voici donc une sélection de sept monuments incontournables, tantôt abordables, tantôt cantonnés au domaine du rêve (rapport à leur prix plus élevé qu’un tapis en poils de Ryan Gosling).
La marinière
Vêtement de marin, emblématique de marques plutôt traditionnelles, du type Saint-James, [newshop id= »5493820488_r19178″]Armor Lux[/newshop], ou encore Petit Bateau, elle est également associée à l’univers audacieux du couturier Jean-Paul Gaultier, qui l’a remise au goût du jour dans les années quatre-vingts. Associée à un béret et un petit foulard rouge, elle représente l’uniforme de base des Français dans l’imaginaire de nos amis anglo-saxons. Qui parmi vous n’en possède pas au moins un exemplaire dans sa garde-robe ? Elle présente l’avantage d’être facile à porter, facile à accessoiriser et de s’adapter à tous les styles : casual, rock, élégant… De plus, elle est trouvable dans toutes les gammes de prix, portée par les femmes comme par les hommes.
Brigitte avant la décrépitude, arborant fièrement choucroute et marinière
Les Chucks
Ah, les Converse ! Que celle d’entre vous qui n’en a jamais possédé un exemplaire me fouette avec la première paire de lacets. Simples, confortables, déclinées dans une infinité de motifs et de couleurs, portées hautes ou basses, avec un jean, un short, ou une robe, imitées à n’en plus finir. [newshop id= »324362983_r3098784″]La Converse[/newshop], c’est le couteau suisse de n’importe quelle garde-robe.
Créées en 1917 aux États-Unis pour la pratique du basket-ball, avant d’être améliorées par le joueur Charles « Chuck » Taylor (d’où leur nom), les Chucks sont entrées au panthéon des indémodables, tout en restant abordables.
Wink wink…
Le jean Levi’s
Contrairement à Alfrédette, notre amie maudite du jean, j’aime tellement porter du denim que mon popotin n’est pas loin d’en avoir imprimé les surpiqûres. Si ce vêtement est décliné par à peu près toutes les marques de prêt-à-porter, nous en devons l’existence à Levi-Strauss, un brave émigré bavarois. C’est en 1873 qu’il met au point cet étoffe de toile épaisse permettant aux chercheurs d’or de se rouler dans la boue et la terre poussiéreuse du grand Ouest américain, dans l’espoir de trouver quelques paillettes de précieux métal. (C’est moi, où la genèse de la création du jean sonne comme le pitch de Brokeback Mountain ?)
Bref, la légende était née. 150 ans plus tard, moi, mes fesses, et le monde entier portons encore le fameux blue jean, et notamment le modèle phare de la marque, [newshop id= »00501-1537_r1035812″]le 501[/newshop].
Les RayBan
J’aurais pu consacrer un article entier aux modèles cultes de cette marque : [newshop id= »79176-56_r4213913″]Aviator[/newshop], [newshop id= »10936499_r212384″]Wayfarer[/newshop] et [newshop id= »79142-56_r4213885″]Clubmaster[/newshop]. Là encore, on doit la création de la marque à un Allemand émigré aux Etats-Unis. John Jacob Bausch, opticien travaillant pour l’armée américaine, fonde avec Henri Lomb l’entreprise Bausch & Lomb, en 1853. C’est d’ailleurs sur commande de l’US Air Force qu’il créée un modèle destiné à équiper les pilotes de chasse, afin de protéger leurs yeux du soleil : modèle que l’on connaît encore sous le nom d’Aviator et qui orne, entre autres, le nez de Tom Cruise dans Top Gun.
Tout ça, c’était avant la Scientologie…
C’est au début des années 50 qu’est créé le modèle Wayfarer, mondialement connu grâce à Audrey Hepburn dans Breakfast at Tiffany’s. Portées entre autres par Blondie, Madonna et Don Johnson dans les années 80, les Wayfarer connaissent une période de creux dans les 90’s avant un regain de popularité au début des années 2000.
Steve Urkel, père spirituel des hipsters
Depuis, impossible de leur échapper : la forme, reconnaissable entre toutes, a été réinterprétée par de nombreuses marques, et on peut la retrouver partout, déclinée en une infinité de motifs et de couleurs et même, depuis quelques années, en version lunettes de vue.
Les Louboutin
Je ne sais pas pour vous mais moi, il y a deux choses qui m’ont toujours fait rêver : la paix dans le monde, et une paire de chaussures magiques, qui me transformeraient en bombe atomique même les jours de gastro carabinée. Je suis une fille avec des désirs très simples finalement. J’ai fini par faire le deuil de mon premier rêve, afin de me lancer à corps perdu dans la quête des chaussures idéales.
Et puis, j’ai découvert Christian Louboutin, ses talons vertigineux et leur fameuse semelle rouge. Bien sûr, elles sont hors de prix, bien sûr, elles sont impraticables, et bien sûr, je doute que la fac ne me déroule le tapis rouge pour rester assortie à leurs semelles. Mais le rêve est à ce prix. Dégageant un érotisme plus ou moins subtil, grâce à la suggestive couleur vermillon de la semelle – due, selon la légende, à l’idée de Christian Louboutin de la peindre avec le vernis à ongle de son assistante – et à ses talons plus interminables qu’un reportage sur les mœurs reproductives du concombre de mer, l’escarpin Louboutin, aussi inconfortable soit-il, représente le fantasme ultime de pas mal d’amoureuses des chaussures.
Les Pigalle, et leur nom tellement subtil
Le 2.55
Je plaide coupable. Le prix des Louboutin les classait d’ores et déjà dans le domaine du fantasme, mais avec le 2.55, on franchit un nouveau palier dans l’inaccessible. Néanmoins, la mode est aussi faite pour rêver, pour s’inspirer, pour fantasmer… Fantasmons-donc en cœur.
Le 2.55 ne fera sans doute pas l’unanimité parmi les madZ : on pourra lui reprocher d’être trop désuet, BCBG, voire carrément connoté rombière neuilléenne, mais force est de constater qu’il fait parti des classiques, et qu’il est encore un objet de désir pour de nombreuses filles (on pourrait dire la même chose de Dominique de Villepin, non ?) (j’ai du mal à croire ce que je viens d’écrire).
Dessiné par la maison Chanel en Février 1955 – les plus perspicaces d’entre vous comprendrons donc d’où il tire son nom sans que j’aie à le préciser – le 2.55 est reconnaissable à sa forme rectangulaire, son aspect matelassé et la chaîne en métal doré ou argenté qui lui sert de bandoulière. Pour toutes celles qui, comme moi, n’auraient pas les moyens de se l’offrir, haut les cœurs : comme tous les classiques, il est très facile d’en trouver des déclinaisons à moindre coût dans les grandes enseignes.
Pétage de la rétine.
Le carré Hermès
Last but not least, classique parmi les classiques, le fameux carré Hermès. Peut-être est-ce l’influence de ma grand-mère, qui ne sortait jamais sans nouer un foulard à son cou, mais j’ai toujours apprécié ces étoles fines et colorés. C’est pourquoi le carré Hermès est pour moi l’un des symboles de l’élégance française, y compris porté avec un simple jean.
Lancé par la célèbre maison de couture en 1937, il a traversé les époques, les modes, les générations et est encore aujourd’hui l’emblème de la marque. Bien que je ne puisse dépenser autant d’argent pour un simple carré de soie, et à défaut d’avoir un homme pendu à mon cou plutôt qu’un bout de tissu, j’aime fouiner dans les friperies à la recherche de foulards de différent-e-s couleurs et motifs, à assortir à ma tenue du jour.
Et vous, quels sont ces vêtements auxquels vous resterez pour toujours plus fidèles qu’un labrador ? Ceux qui vous font rêver ? Ceux auxquels vous pensez immédiatement, quand on vous parle de vêtements cultes ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
_Sac cartable en cuir
_Chemise/vest en jean
_Doc Martens ( plutot le modele Darcie que je trouve plus feminin et qui se porte avec tout. )
_Pantalon en velours bordeaux
_Skinny brut, les miens sont tellement vieux qu'ils ont des troues partout partout...
_Un top fluide plus court devant , j'ai aucune idée de comment ca s'appelle mais je met ca tout le temps
sauf quand je prend du bide ,soit plus trop souvent enfaite...._Une veste en cuir.
Pour les accessoires je suis aussi petit foulard en soie a nouer autour du cou , et j'aime bien les montres casio vintage