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Ces petites joies que j’envie aux enfants

Être un enfant, c’est parfois chiant, mais ça a aussi quelques avantages. Voici quelques-unes des petites joies qu’on peut leur envier.

Certes, être un enfant comporte son lot de gros inconvénients. Déjà, t’as peur de plein de trucs, et puis tu peux pas manger ce que tu veux, et t’as l’air d’un con si tu choisis toi-même tes vêtements, et puis aussi t’as peur de plein de trucs (encore), et tu tombes tout le temps parce que tu sais pas trop marcher, et t’as peur de plein de trucs, et globalement tu fais plein de conneries.

Et t’as peur de plein de trucs.

Rien ou presque ne m’ennuie dans le fait d’être adulte. Je ne regrette en rien l’enfance, je suis à peine nostalgique. Je kiffe trop les trucs je suis capable et en droit de faire depuis que j’ai pris de l’âge. Mais il y a bien quelques petites choses qui me manquent… Des joies du passé, des sensations dont notre statut d’adolescentes ou de jeunes adultes nous prive. Comme par exemple…

S’endormir pendant le dîner

Quand j’étais petite, j’adorais les soirs où mes parents avaient invité leurs copains à manger à la maison. Déjà, parce que ça voulait dire qu’on préparerait des trucs bons, mais aussi et surtout parce que ça signifiait que je pourrais aller dormir tard si je voulais.

Ceci étant dit, « avoir la possibilité de » ne signifie pas forcément « avoir les moyens de ». Alors vers 22h, c’était sur les genoux de mon père ou de ma mère que je m’endormais. Et ce que je préférais, c’était entendre la voix du parent sur lequel je m’assoupissais qui semblait toute caverneuse, vu que j’avais l’oreille contre sa poitrine. Ça vibrait un peu dans mon tympan, ça me chatouillait le conduit auditif et je trouvais ça drôle et apaisant.

Je ne m’endormais jamais aussi vite et paisiblement (j’avais peur du noir, du silence et de toutes les histoires qu’on me racontait à l’école, alors le reste du temps c’était la croix, la bannière, la pierre qui roule et le beurre des épinards pour me faire pioncer avant minuit, soit 5h du matin en heure-enfant).

C’était des moments de sérénité, où je savais que si je sombrais dans le sommeil, quelqu’un me mettrait dans mon lit, et que si je me réveillais, j’entendrais la soirée qui continue en bas et ça me bercerait. Maintenant, je suis comme tout le monde : j’ai pas forcément besoin d’avoir du bruit pour me rassurer et m’endormir. C’est mieux pour les cernes sous les yeux, mais ça sonne pas pareil.

boo

Les trajets en voiture

Déjà, quand on est petits, on fait une confiance totale aux adultes autour de nous. On ne pense pas aux accidents de voiture potentiels parce que les grandes personnes sont plus ou moins infaillibles à nos yeux.

En plus, souvent, y a de la musique, que ce soit du Henri Dès pour celles qui ont des parents très très tolérants ou la playlist parentale pour les autres. Pour moi, c’était cette seconde solution, et je ne le regrette pas : quand je tombe par hasard sur un des morceaux qui passaient le plus souvent dans les enceintes, ça me rappelle DIRECT l’odeur des anciennes voitures de mes parents. Je tombe un peu moins régulièrement sur du Henri Dès, en revanche.

Ça me rappelle aussi cette impression d’être dans un cocon, les jeux qu’ils inventaient avec les plaques d’immatriculation pour m’occuper, le flopflopflopflop

assourdissant quand on ouvrait les fenêtres, les moments où j’avais le souffle coupé parce que je passais la tête au-dehors (quelques secondes seulement avant que mon père ou ma mère me rappelle que c’est dangereux), les lumières qui défilaient quand on roulait de nuit et les moments où je me tordais le cou contre la vitre pour apercevoir les étoiles.

chienEN ROUTE POUR L’AVENTURE !

Aujourd’hui ? Bah aujourd’hui je repense à toutes les anecdotes atroces d’accidents de la route que j’ai pu entendre, je regrette d’avoir lu les journaux locaux ou d’avoir écouté des gens me parlant des statistiques… Et puis, surtout, je vis dans une vraie grande ville maintenant, avec peu de places pour se garer et des transports en commun à peu près corrects. Donc, je ne conduis pas. Tant pis.

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Manger des bonbons

Est-ce que toi t’avais ça aussi ? Le jour des bonbons ? Moi c’était le mardi : mon grand-père venait me chercher à l’école (j’attendais chez lui et ma grand-mère que mes parents finissent de travailler) et il me donnait une pièce de dix francs pour que j’aille m’acheter autant de bonbecs à la boulangerie au coin de la rue. Je ne compte pas les fois où, pleine d’enthousiasme, je manquais me péter les dents dans l’escalier glissant tellement j’avais hâte d’aller choisir mes petites mises en bouche sucrées et acidulées.

Le reste du temps, surtout l’hiver, il m’attendait parfois avec un Michoko. Je mettais ma main dans sa poche pour tenir la sienne en me protégeant du froid sur le chemin, et au fond, je sentais un petit emballage en plastique. J’étais trop contente, parce que c’était mes bonbons préférées, à l’époque ! Chaque fois, c’était comme si c’était la première : je sais pas si on a moins de mémoire quand on est petits, mais en tout cas c’est limite si j’oubliais cette surprise d’un jour sur l’autre.

N’empêche, les publicités Werthers Original, elles peuvent aller se rhabiller : on avait la classe, mon grand-père et moi. Un jour je serai grand-mère, peut-être, et je ferai pareil. Je cacherai des Michokos dans mes poches.

Maintenant qu’on est grandes, qu’on a soit de l’argent de poche, soit un salaire, on peut plus ou moins s’en acheter chaque fois qu’on en a envie, des bonbons. Ça reste un plaisir de la vie comme plein d’autres, mais c’est quand on veut, où on veut. Du coup, ça perd un peu de sa magie.

Aller à Disneyland

Qu’on ne se méprenne pas : j’aime toujours énormément aller à Disneyland. J’y vais dans moins d’une semaine et je suis quelque peu intenable. Mais tout de même, c’est un poil différent, un poil moins hystérique.

Je crois que rien n’égale vraiment la joie d’un enfant qu’on réveille le jour de Disneyland. T’as beau avoir les yeux qui collent encore de sommeil, tu te lèves d’un bond et tu cours partout, tu sautilles. Jamais je ne me suis préparée aussi vite.

Il fallait une heure et demie de voiture pour y aller, et je restais le nez collé à la vitre pour guetter le panneau avec Mickey dessus, qui indiquait le parc à 32km. C’est limite si, quand je voyais l’espèce d’arcade multicolore du péage au loin, j’ouvrais pas la portière pour courir jusqu’à l’entrée (vous méprenez pas : mes parents m’en auraient empêchée — j’étais une petite fille relou mais ils m’aiment bien quand même).

Pourtant, j’avais peur dans les attractions, même celles pour enfants, même dans les tasses qui tournent d’Alice au pays des merveilles (surtout dans les tasses qui tournent d’Alice au pays des merveilles, en fait), et j’avais mal aux pieds à force de marcher à la fin de la journée, mais c’était beau, et ça me réchauffait le coeur, et j’avais envie d’y vivre pour toujours.

Alors quand on rentrait à la maison le soir, j’étais contente de pouvoir me reposer, mais j’apprenais par coeur le dépliant des attractions avec des étoiles plein les yeux.

Et toi, quelles sont les petites joies de l’enfance qui te manquent et que tu envies à ceux qui sont encore petits ?


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

14
Avatar de Shinigamylle
11 septembre 2014 à 05h09
Shinigamylle
Moi j'ai jamais pu aller à Disneyland vu que je vis sur une petite île tropicale... Donc pas de Disneyland  Mais c'pas grave je vais me rattraper l'année prochaine en allant en France chez ma sœur et on va y aller toutes les deux <3 (oui parce qu'on est deux grosses gamines, elle, adore y aller, et moi je vais adorer, forcément )

Sinon, comme une Madz l'a déjà dit, un truc que je regrette de mon enfance c'est le fait de plus réussir à profiter de l'instant présent et d'en avoir totalement rien à foutre de tout à l'heure ou de demain. Maintenant, même quand j'essais d'avoir la tête tranquille, je peux pas m'empêcher de penser à plus tard. Et je regrette un peu tous les trucs que je faisais gamine et que je fais plus trop maintenant parce que je suis une grosse feignasse (et que je travaille aussi)

Enfin bref, sinon, le reste, je fais comme avant  J'ai toujours mes peluches (et mon Simba <3), je me contente de plaisirs simples comme voir un bel oiseau se poser sur le câble électrique dehors ou regarder mes chats jouer à la baston, et faire plein d'autres trucs de gamines (malgré que beaucoup d'adultes me disent que je devrais "grandir un peu"... M'en fous moi hé, j'ai un travail et je vais petit à petit dans la vie d'adulte, alors j'peux m'éclater à faire des trucs de gosse, merdouille !
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