Contre toute attente, contrairement à pas mal d’étudiant-e-s, cette année, je n’ai pas eu le choix : le semestre à l’étranger était obligatoire pour valider mon Master 1. Je vous le dis comme je le pense : j’en avais assez, moi. En 2007, j’ai fait un semestre Erasmus à Nicosie, Chypre. En 2008-2009, j’étais assistante de français à Athlone, Irlande. J’ai aussi passé un an dans une université anglaise, à Carlisle, pour devenir professeur de français et d’allemand dans le secondaire. Et comme ça ne me convenait pas, j’ai cherché un travail en Allemagne, pour retrouver mes racines (et rembourser mon prêt, rapport à l’université anglaise), où j’ai passé un an à Leipzig, en ex-RDA (pas de stigmatisation, mais il se trouve qu’il y a vraiment une différence culturelle entre l’Est et l’Ouest ; d’ailleurs, ma famille vient de l’Ouest et au départ, ils n’ont pas compris mon choix).
Là, j’ai pris le temps de réfléchir à ce que je voulais faire et j’ai profité des vacances de Noël pour scruter les sites des universités que je connaissais à la recherche d’un truc qui ne m’enverrai pas tout droit dans le mur (ou à Pôle Emploi). J’ai fini par trouver une formation qui me plaisait à Caen, dans ma ville natale : Master Pro LEA, spécialité Expert en projets européens pour le développement local. Yeah ! Je pars donc, guillerette, me renseigner au secrétariat dès la réouverture des bureaux et là on me dit que j’ai jusqu’au 13 janvier pour envoyer un dossier de candidature au carré international, afin de partir en S2 dans une université étrangère. Hein ? Kesako ?! Alors oui, vous allez me dire : la fille, elle veut faire un Master LEA et ça la saoule de partir à l’étranger ? Oui, ben moi, l’étranger, j’estimais que j’avais assez donné, et j’avais envie de passer 2 ans, tranquille, en France. Il n’en fut pas ainsi, bien sûr…
Nous étions le 2 janvier, je rentrais en Allemagne pour reprendre le taf, je devais tout préparer et tout renvoyer avant 2 semaines. Pour la première fois, j’ai vécu le calvaire de Xavier, dans L’Auberge Espagnole, errant d’un bureau à l’autre… Je n’avais pas le droit de faire une deuxième fois Erasmus, je n’avais pas envie de partir dans un nouveau pays. J’ai décidé de renforcer mon atout allemand et j’ai finalement été acceptée pour mon premier choix, en échange universitaire : Göttingen.
http://youtu.be/jkwaT2mLrtA
Un échange universitaire, c’est quoi ?
En gros et pour faire court : c’est trop de la boulette !
C’est un accord direct entre les deux universités, qui promettent de fournir un logement et une bourse, en plus des cours, aux étudiant-e-s de l’université partenaire. En gros, la chambre en cité U et les 400€ par mois, disponibles tout de suite (et pas à la fin du premier semestre comme en Erasmus), c’est pour moi !
Le hic : l’échange était avec la faculté de droit, donc forcément, pour choisir des cours en dehors de cette faculté, il fallait demander l’autorisation au professeur responsable ET au professeur dirigeant le cours qui nous intéresse. En fait, en général, ils sont d’accord, mais il faut respecter le PROTOCOLE (si vous y voyez un cliché sur l’Allemagne, arrêtez tout de suite : j’ai eu la même musique partout).
Bon, finalement, je n’étais pas tellement à plaindre par rapport à d’autres : j’avais déjà un compte en banque, je bénéficiais de la sécu étudiante option « séjour à l’étranger », je connaissais presque parfaitement la langue, j’avais des amis et de la famille, Göttingen n’était pas loin d’eux… Et puis Erasmus, j’avais déjà fait. Bref : je partais tranquille. L’autre avantage, c’est que TOUS mes camarades de Master partaient aussi, soit en stage longue durée, soit à la fac. Du coup, on était tous dans l’effervescence de l’organisation. Et ça aide aussi !
Mais bon, allez quoi, je partais à Göttingen ! Ses parcs, ses vieilles maisons…
Et puis Göttingen, c’est la plus vieille université d’Allemagne, l’équivalent d’un Harvard germanique, la Georg-August-Universität.
Alors du coup, je me propose de vous raconter mes aventures teutones, parce qu’il y a quand même un clash culturel, à l’européenne, je suis Erasmus… Sans compter la possibilité d’aller tous les jours dans le parc où notre icône Barbara a écrit son grand tube !
En attendant, je dois aller faire ma part de ménage : on a fait des pre-drinks à l’appart’ hier, et c’est encore un peu le bazar…
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Les Commentaires
De mon côté j'étais partie à Parme, avec 4 autres de la classe. Comme j'avais déjà fait un Erasmus qui s'était très bien passée, j'avais peur d'être déçue, et au final j'ai adoré l'Italie, et j'ai même trouvé mon séjour beaucoup trop court.
Ah et un peu HS, mais malgré le fait qu'on parte tous au deuxième semestre, l'ambiance du master était juste génial, jamais vu une aussi bonne entente dans une classe jusque là !