Comme chaque année, la première semaine d’août se tient la semaine mondiale de l’allaitement, avec le soutien de l’OMS et de l’UNICEF.
Pour l’édition 2023, le thème est l’allaitement au travail. Alors que ces derniers mois ont été marqués par moult débats au sujet des lieux où il serait « approprié » ou non de donner le sein, les deux organismes appellent à intensifier le soutien à l’allaitement sur tous les lieux de travail.
Aujourd’hui, selon l’OMS, plus d’un demi-milliard de femmes salariées ne bénéficient pas des dispositions de base relatives à la maternité, et bon nombre d’entre elles se retrouvent également sans accompagnement lors de leur retour au travail. « Seulement 20 % des pays exigent des employeurs qu’ils accordent aux employées des pauses rémunérées et des installations pour allaiter ou tirer leur lait » poursuit l’Organisation mondiale de la Santé. Qu’en est-il en France ? On fait le point.
L’allaitement est-il proscrit dans certains espaces en France?
Non. Rien dans la loi ne va dans ce sens. Or, comme le rappelle 20 Minutes, « ce qui n’est pas interdit est autorisé, comme le précise l’article 5 de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen ».
C’est un acte naturel qui n’a rien à voir avec l’exhibition sexuelle et relève du choix de chacune. On peut allaiter, on peut ne pas vouloir allaiter, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de faire.
Une salariée peut-elle allaiter pendant les heures de travail ?
Le site du service-public ne laisse aucune place au doute : « Oui, la salariée peut allaiter son enfant durant les heures de travail pendant 1 an à partir de sa naissance ».
Dans cette dynamique, il est possible de s’absenter de son travail pour allaiter 1 heure par jour, répartie en 2 périodes :
- 30 minutes pendant le travail du matin
- 30 minutes pendant l’après-midi
En l’absence d’accord avec l’employeur, cette période est placée au milieu de chaque demi-journée de travail. La durée accordée est réduite à 20 minutes si l’employeur met à disposition des salariées un local dédié à l’allaitement (à l’intérieur ou à proximité des locaux affectés au travail).
À noter que ces pauses allaitement ne sont pas rémunérées, sauf accord collectif d’entreprise.
Dans les entreprises de plus de 100 salariés, l’employeur « peut être mis en demeure par l’inspecteur du travail d’installer un local d’allaitement dans son établissement (ou à proximité) », prévient le site du service-public. Cet espace doit répondre à un ensemble de critères, comme être doté d’une bonne aération et d’un accès à l’eau courante.
Existe-t-il un congé d’allaitement ?
Non, il n’existe pas de congé spécifique pour qu’une salariée puisse allaiter son enfant après son congé maternité.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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